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Amnesty international appelle à ouvrir une enquête sur les agressions israéliennes : Crimes de guerre à Ghaza

L’ONG Amnesty international a appelé hier à l’ouverture d’une enquête de la CPI sur l’agression israélienne contre la Bande de Ghaza pour crimes de guerre. Elle appelle aussi la communauté internationale à « agir maintenant pour éviter que Gaza ne devienne un « cimetière géant ».

La communauté internationale assiste à une nouvelle épuration ethnique sans souffler mot. Des consciences encore vivaces et qui n’ont pas été anesthésiées par la propagande pro-sioniste arrivent, fort heureusement à élever la voix pour dénoncer les crimes israéliens contre les civils palestiniens qui sont en train de périr, chaque jour par centaines. Des citoyens du monde battent le pavé pour appeler à l’arrêt du massacre et les ONG épinglent les agissements inhumains de l’occupation sioniste. C’est le cas d’Amnesty international qui a appelé à agir pour ne pas faire de Ghaza « un cimetière géant ». Un qualificatif fort qui permet aujourd’hui de prendre pleinement de conscience de la situation dans cette enclave palestinienne surpeuplée, privée de nourriture, d’eau, d’énergie et de soins. Une enclave où des familles entières sont rayées de l’existence sous les bombes de l’occupant et de son phosphore blanc. Ghaza est devenue un cimetière à ciel ouvert, et il est aisé de faire l’analogie avec un camp de concentration nazi.  Vendredi soir, Amnesty International a indiqué disposer d’informations « sur des attaques israéliennes illégales, y compris des attaques indiscriminées, qui ont fait un grand nombre de victimes civiles et doivent faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre ». L’ONG ajoute s’être entretenue avec des survivants et des témoins oculaires, qu’elle a analysé des images satellite et vérifié des photos et des vidéos pour enquêter sur les bombardements aériens menés par les forces israéliennes entre le 7 et le 12 octobre, « qui ont causé d’horribles destructions et, dans certains cas, anéanti des familles entières ». Elle ajoute que « les forces israéliennes ont fait preuve d’un mépris choquant pour les vies civiles. Elles ont pulvérisé rue après rue des immeubles résidentiels, tuant des civils à grande échelle et détruisant des infrastructures essentielles, tandis que de nouvelles restrictions font que Gaza manque rapidement d’eau, de médicaments, de carburant et d’électricité ».  L’ONG accuse aussi l’occupation sioniste de tenter de justifier ses actions sous de faux prétexte. « L’armée israélienne affirme qu’elle n’attaque que des cibles militaires, mais dans un certain nombre de cas, Amnesty International n’a trouvé aucune preuve de la présence de combattants ou d’autres objectifs militaires à proximité au moment des attaques », poursuit l’organisation.

L’ONG rappelle aussi que « depuis 16 ans, le blocus illégal d’Israël fait de Gaza la plus grande prison à ciel ouvert du monde », appelant la communauté internationale à « agir maintenant pour éviter qu’elle ne devienne un cimetière géant ».

« Les alliés d’Israël doivent immédiatement imposer un embargo complet sur les armes, étant donné que de graves violations du droit international sont commises », ajoute l’ONG. Amnesty international souligne qu’il est essentiel que le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale accélère d’urgence son enquête en cours sur les preuves de crimes de guerre.

Les victimes ont surtout des enfants

L’occupation a poursuivi hier ses bombardements massifs pour le 15e jour consécutif. Des bombardements qui ont fait un bilan très lourd.  Ainsi, le bureau médiatique du gouvernement à Gaza a rapporté, hier, que 352 Palestiniens avaient été tués au cours des dernières 24 heures  dont 61 dans les zones du sud de la bande de Gaza, que l’occupation prétend toujours qu’elles sont sûres ». L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine(UNRWA) a déclaré qu’Israël avait bombardé des zones du sud de Gaza, où il avait demandé aux habitants du nord de la bande de Gaza de se déplacer. Pour sa part, l’organisation « Défense des Enfants International » (DEI) a indiqué, samedi, qu’environ 120 enfants palestiniens tombent en martyrs chaque jour à cause des bombardements de l’aviation de guerre sioniste en cours contre la bande de Ghaza. Et d’ajouter que 1.688 enfants palestiniens sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, date du début de l’agression sioniste, en plus de 27 enfants en Cisjordanie. Le nombre de martyrs, « y compris les enfants, dans la bande de Ghaza est infini, car il y a environ 1.400 personnes portées disparues sous les décombres des bâtiments détruits », ce qui indique que le nombre réel de martyrs est bien plus élevé que cela, souligne DEI. Avant d’ajouter que « les enfants ayant jusqu’à présent survécu aux intenses bombardements à travers Ghaza souffrent d’une crise humanitaire majeure, qui exacerbe les traumatismes neurologiques et psychologiques existant depuis 16 ans de siège et d’attaques (sionistes) sur la bande ». Selon le ministère palestinien de la Santé, 4473 martyrs et plus de 15.400 blessés ont été enregistrés depuis le 7 octobre. Des quartiers entiers ont été rasés et plus d’un million de personnes ont été déplacées de la ville de Ghaza après le siège imposé par l’entité sioniste à l’enclave palestinienne, déjà soumise à un blocus terrestre et maritime depuis 2007. 70% des martyrs de la bande de Ghaza sont des femmes, des enfants et des personnes âgées », a-t-on souligné de même source. Plus de 15.400 citoyens palestiniens ont été grièvement blessés depuis le début de l’agression, dont 14.000 dans la bande de Ghaza et 1.400 en Cisjordanie occupée.

Les hôpitaux pilonnés

Le fait est que l’occupation ne fait pas que larguer ses bombes sur la Bande de Ghaza sans s’encombrer de faire le distinguo entre civils et « cibles militaires ». Celle-ci cible de manière préméditée les civils en menant des raids de nuit sur les habitations, les écoles et les lieux de culte que ce soit les églises ou les écoles où les populations trouvent refuge. L’aviation israélienne cible aussi les refuges de l’UNRWA laquelle dépend des structures de l’ONU ! Le bombardement de l’hôpital baptiste de Ghaza et de l’église orthodoxe, a constitué un tournant au sein de l’opinion, même si la propagande pro-sioniste tente de minimiser les faits voire dédouaner l’occupation des crimes commis. Une propagande qui accentue d’ailleurs le contexte du conflit en Palestine, où les Israéliens alimentent une guerre des religions.

Des attaques qui confirment aussi la propension de l’occupant à cibler les lieux de cultes et surtout les hôpitaux. Un fait d’ailleurs dénoncé par l’ONG Médecins sans frontières qui souligne que l’aviation israélienne n’a pas de respect pour les structures de soins et des malades et blessés qui s’y trouvent. L’occupation a d’ailleurs bel et bien démontré sa propension à cibler les hôpitaux. Elle a en effet exigé l’évacuation de 20 hôpitaux situés dans le nord de la bande de Gaza, notamment l’hôpital Al-Qods, selon les informations obtenues samedi de la télévision israélienne KAN. Une demande qui est tout simplement impossible à réaliser.

La ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila a lancé un appel urgent à la communauté internationale et à toutes les organisations internationales concernées par les questions de santé et de droits de l’homme, pour qu’elles interviennent et protègent l’hôpital du Croissant-Rouge Al-Qods, à Ghaza des bombardements menacés par les forces d’occupation sionistes. Elle a ajouté que la communauté internationale doit intervenir avant qu’il soit trop tard, afin que le massacre de l’hôpital Al Ahli ne se reproduise plus. Mai Al-Kaila mentionné que la Société du Croissant-Rouge avait reçu une menace des forces d’occupation sionistes de bombarder l’hôpital Al-Qods, ajoutant que les forces sionistes ont  exigé l’évacuation immédiate de l’hôpital.

Elle a poursuivi que, l’hôpital  abrite plus de 400 patients et environ 12 000 civils déplacés ont trouvé refuge à l’hôpital comme un  lieu sûr. Le Croissant Rouge a appelé le monde à prendre des mesures immédiates et urgentes pour empêcher un nouveau massacre comme celui survenu à l’hôpital Al Ahli à Ghaza, qui a entraîné des centaines de martyr et de blessés de nos citoyens.

MSF a quant à elle averti que  « tous les blessés (à Ghaza) sont en danger de mort dans les heures à venir »

Pour le personnel de santé, il s’agit aussi de faire face à « un dilemme cornélien, entre abandonner leurs patients à une mort quasi certaine, ou rester au péril de leur propre vie. Certains ont décidé de rester et continuent à travailler malgré les risques»,  alerte Guillemette Thomas, coordinatrice médicale de Médecins Sans Frontières pour la Palestine à El-Qods citée par un communiqué de l’ONG.  Aujourd’hui, sans distinction, «le corps médical subit le même sort que le reste de la population : sous les bombes depuis le début du conflit». De nombreux médecins et soignants sont morts depuis le début de l’offensive israélienne sur Gaza.

 L’accès aux structures de santé, déjà extrêmement dangereux, s’est aggravé avec la pénurie d’essence. «En général, seuls les patients les plus gravement atteints se rendent à l’hôpital, car faute de soins, ils risqueraient de mourir. Depuis le début du conflit, on compterait ainsi plus de 9 700 blessés. Je considère qu’ils sont en grave danger de mort dans les heures à venir, car il est désormais pratiquement impossible de les soigner», regrette Guillemette Thomas.

Lyes Saïdi

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