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Une note méthodologique sur les modalités d’enseignement de l’éducation routière

Promouvoir une culture de la sécurité routière

Le ministère de l’Education nationale a élaboré une « note méthodologique sur les modalités d’enseignement de l’éducation routière en milieu scolaire », en prévision de son introduction, à partir de cette rentrée scolaire, dans les trois cycles éducatifs. La note prévoit essentiellement des cours intégrés au programme scolaire, ainsi que des activités complémentaires impliquant des associations et les corps de sécurité œuvrant à l’élaboration de supports dont des brochures et des affiches de sensibilisation pour les élèves, outre la programmation de séances pratiques dans les établissements éducatifs pour enseigner aux enfants la conduite, selon le ministère de l’Education. Dans ce cadre, le chargé de l’information et de la coordination routière au Commandement de la Gendarmerie nationale, le Commandant Samir Bouchehit, a expliqué dans une déclaration à l’APS que l’éducation routière sera « graduellement » introduite dans les emplois du temps et les programmes scolaires des trois paliers d’enseignement. Cette matière permettra aux élèves de connaitre les moyens de transport et de les sensibiliser aux dangers de la route et à la nécessité de respecter les règles de circulation et de partager l’espace routier. Il s’agit également, poursuite-il, de mettre en avant la manière de respecter la route et les corps  de sécurité, de renforcer la sécurité routière et de connaitre les règles des premiers secours. Les élèves apprendront également cette nouvelle matière à travers « les leçons et les situations d’intégration qui seront introduites dans le cours d’éducation civique pour les élèves des cycles primaire et moyens, outre des leçons distinctes dans plusieurs matières pour les élèves du secondaire ». Pour sa part, la chargée de communication de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), Fatma Khelaf a affirmé que l’introduction de l’éducation routière en milieu scolaire permettra aux élèves de connaitre les règles de la circulation routière et de les sensibiliser aux dangers des accidents de la route. Selon Mme Khelaf, la commission interministérielle a fixé les activités pédagogiques liées à l’éducation routière pour les matières littéraires et scientifiques, ainsi que les thèmes des activités complémentaires, relevant que la DNSR, en partenariat avec les ministères de l’Education nationale et des Transports, chapeaute la réalisation de « supports de sensibilisation » destinés aux activités complémentaires. En vue de concrétiser cet objectif, le décret exécutif 23-98 du 5 mars 2023, fixant les modalités d’enseignement des règles de circulation, de prévention et de sécurité routière dans les établissements scolaires a défini l’intitulé « l’éducation routière en milieu scolaire » qui sera « intégrée à travers l’enseignement du code de la route, de la prévention et de la sécurité routière dans le cadre d’activités pédagogiques et périscolaires au niveau des établissements d’éducation et d’enseignement publics, privés et spécialisés ».

L’enseignement de l’éducation routière en milieu scolaire s’effectue selon un programme élaboré par la commission interministérielle chargée d’examiner et d’émettre son avis sur toutes les questions liées à l’éducation routière. Ce texte prévoit également l’organisation de séances pratiques à l’effet de mettre en œuvre les connaissances théoriques enseignées aux élèves. Le décret permet également aux établissements éducatifs de faire appel à des intervenants spécialisés en prévention et sécurité routière, ainsi qu’à des associations agréées pour contribuer à la réalisation de ces activités. La commission interministérielle chargée d’élaborer le programme d’éducation routière en milieu scolaire est composée de représentants des ministères de l’Education nationale, de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, des Affaires religieuses et des Wakfs, des Transports, de la Santé et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Elle comprend également des représentants du commandement de la Gendarmerie nationale (GN), de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) et de l’Observatoire national de la société civile (ONSC).

Notons qu’en prévision de la rentrée, la Protection civile a adressé une série de recommandations en matière de sécurité routière à expliquer aux enfants pour les protéger contre les risques d’accidents, et annoncé la mise en place un dispositif d’accompagnement spécial. La Protection civile a, également, rappelé que la prévention et la sensibilisation des parents, « premiers éducateurs » de la sécurité routière des enfants sur les dangers liés aux accidents de la circulation, demeurent une « priorité » pour elle.

R.N.

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