DGF : 40 millions de plants à planter d’ici 2025
L’Algérie célèbre aujourd’hui la journée nationale de l’arbre au moment où les pouvoirs publics ont lancé une vaste campagne de restauration du couvert forestier. Au-delà de la relance du projet de barrage vert, un programme de reboisement est lancé dans l’objectif de reconstituer la richesse sylvicole et forestière affectée par les violents incendies qui ont touché le pays ces dernières années.
Organisée sous le slogan: « la reconstitution des forêts, un pas vers un climat meilleur et un avenir vert », la célébration de la Journée nationale de l’arbre, coïncide cette année avec le lancement, par le Premier ministre, M. Aïmene Benaderrahmane, d’un programme d’envergure nationale de réhabilitation et de restauration des paysages forestiers à travers tout le territoire national. Il est indiqué à cet effet, que « cette année, compte tenu des dégâts humains, matériels et au niveau des ressources naturelles, importants causés par les incendies de forêts, la journée du 25 octobre est célébrée, à travers les 58 wilayas afin de lancer le programme de réhabilitation et de restauration des paysages forestiers dégradés, notamment par les incendies ».
Dans ce sens, la direction générale des Forêts a annoncé hier un plan pour la plantation de 40 millions de plants forestiers, fruitiers et pastoraux, durant la période 2023-2025.
« Durant la période 2023-2025, il est prévu la plantation de 40 millions de plants (forestiers, fruitiers et pastoraux) dans l’objectif de reconstituer les écosystèmes forestiers suite aux diverses dégradations causées par différents facteurs, climatique et anthropique, notamment les incendies répétés qui ravagent chaque année des superficies importantes », a-t-on précisé. Selon la DGF, les plantations, à travers ses programmes confiés aux entreprises de réalisation, publique (le groupe Génie rural) et privées, vont permettre la reconstitution par les repeuplements, dans le cadre de l’aménagement des forêts, la réhabilitation et extension des paysages forestiers dégradés par les diverses formes d’agressions au niveau de l’ensemble du territoire national et des écosystèmes naturels forestiers steppiques et saharien et la réhabilitation de la nappe à alfa. Elles visent également « la protection » dans le cadre de l’aménagement des bassins versants et développement des zones de montagne, ainsi que « la récréation » à travers le repeuplement et la réhabilitation des forêts existantes. Dans ce sens, la reconstitution des écosystèmes naturels et reverdissement des milieux urbains et périurbains, nécessite une production de plants et donc la mobilisation des unités de production de plants (pépinières), selon le document faisant état de 195 unités recensées au niveau de l’administration des forêts. Depuis le lancement du Plan national de reboisement, il a été mis en terre plus de 600 millions de plants soit l’équivalent de 859.000 d’hectares de plantation dont 301.000 hectares en fruitier, selon la même source. Toutefois et malgré les efforts consentis par les pouvoir publics pour la reconstitution et l’extension du patrimoine forestier, « la dégradation persiste, notamment par la récurrence des incendies durant la période estivale », a-t-on relevé dans le communiqué. Concernant les forêts urbaines et périurbaines, le même communiqué a noté que « les réalisations du secteur des forêts sont relativement récentes et ont porté sur la mise en place d’instruments juridiques et le lancement de l’identification et attribution des forêts destinées à la récréation par lequel 81 forêts récréatives ont été attribuées à travers 28 wilayas pour une superficie de plus de 1.696 ha ». En outre, quelque 369 périmètres d’autorisation d’usage ont été créés par arrêtés ministériels sur une superficie de 14.939 ha au profit de 3.711 bénéficiaires, a-t-on indiqué dans le même texte, précisant que ces périmètres « sont dédiés exclusivement au développement de l’arboriculture fruitière et rustique ». Une évaluation annuelle publiée lundi révèle que la déforestation mondiale s’est accrue de 4% l’année dernière. L’année dernière, la déforestation a été supérieure de plus de 20% à ce qu’elle aurait dû être pour respecter l’engagement des dirigeants. Quelque 6,6 millions d’hectares de forêt ont été perdus, dont une grande partie de forêts primaires dans les régions tropicales. Or en 2021, les dirigeants de plus de 100 pays et territoires, représentant la grande majorité des forêts du monde, se sont engagés à juguler et à contrer la disparition des forêts d’ici 2030.
Chokri Hafed