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CAN, Ballon d’or africain et départ de Manchester City : Mahrez met les points sur les « i »

Dans un long entretien accordé au quotidien sportif français « L’Équipe », le capitaine des Verts Riyad Mahrez est revenu plusieurs sujets, de son départ de Premier League et son transfert en championnat saoudien à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, en passant par les incertitudes concernant le processus d’attribution du ballon d’or africain. Il en a d’ailleurs profiter pour tirer certaines choses au clair

Ainsi, Riyad Mahrez a évoqué les raisons de son départ de Manchester City, après avoir passé cinq ans dans le club . « Il me restait deux ans de contrat avec Manchester City, j’aurais pu rester. C’est vraiment moi qui ai décidé de partir. J’ai senti que cette opportunité ne se représenterait pas. C’était peut-être le moment de partir parce que j’avais fait cinq ans à City, et que j’avais tout gagné », a-t-il expliqué. « Mais pour être honnête, il me reste un goût d’inachevé… En Ligue des champions, je n’ai pas joué la demi-finale ni la finale… Alors que les saisons précédentes, j’ai toujours été titulaire en C1 en étant toujours impactant pour mon équipe. Cette dernière année, je ne pourrais pas dire que cela s’est mal passé, mais j’ai un peu ce sentiment d’inachevé », ajoute-il toutefois. Il a également expliqué les raisons de son choix pour le championnat saoudien. « On m’a proposé quatre ans en Arabie saoudite, dans un pays musulman où je peux définitivement mettre les miens à l’abri. Il y avait aussi un nouveau challenge à la clé, et un nouveau projet. Donc, j’ai décidé de partir, ça s’est joué à pas grand-chose. « Txiki » Begiristain (directeur technique de Manchester City) voulait vraiment que je reste, et même Pep Guardiola. Ils me l’ont clairement signifié. J’ai pesé le pour et contre. Et finalement, j’ai décidé de partir. Je ne regrette pas, je suis content d’être ici. » le joueur a également évoqué son expérience avec Guardiola« Avec la structure de jeu qu’il met en place, tout est presque automatisé, et tout ça est devenu très naturel. Le jeu des Citizens pousse à la passe plus qu’au dribble parce qu’il y a toujours une solution avec les mouvements. Pep, il ne me demandait pas de ne pas dribbler mais de respecter une position, et si ce n’était pas moi qui l’occupais, cela devait être un autre… C’est surtout ça. Dans les 30 derniers mètres, on faisait ce qu’on voulait… C’était plus moi qui me bridais en réalité… À Leicester, c’était : « joue et essaye de faire la différence tout seul ». Là, si on respectait bien le cadre collectif, les opportunités venaient nécessairement », a-t-il expliqué.

« Il n’y a pas de favoris pour la CAN »

Le capitaine des Fennecs a bien entendu évoqué la prochaine Coupe d’Afrique des Nations et les ambitions pour ce grand rendez-vous continental.  «La Coupe d’Afrique, c’est spécial. Il n’y a pas de favori ou peut-être la Côte d’Ivoire parce qu’ils sont à domicile. L’Afrique, c’est vraiment un continent spécial, avec des conditions spéciales. Celui qui sera le mieux préparé et avec un petit peu de chance, de réussite, ira au bout. À cette CAN, il y a beaucoup d’équipes costaudes. C’est vrai qu’on a de l’expérience avec l’Algérie, en 2019, on a gagné, en 2022, on est sorti au premier tour. On connaît ce tournoi et ses difficultés. À nous de répondre présent dès le début lors de cette CAN…», indique-t-il. Mahrez a également été interrogé sur le Ballon d’or africain, les atouts dont il dispose dans cette perspective et les informations faisant état d’un lobbying du Maroc pour qu’il soit attribué à Bounou. « Le Ballon d’Or africain, normalement, il y a toujours Mané, Salah mais l’année dernière sur le plan collectif, ça a été un peu plus difficile pour eux. Moi, j’ai gagné le triplé (FA Cup, Premier League et Ligue des champions). Dans l’année, sélection comprise, j’ai mis 20 buts et donné 15 passes décisives. Dans le jeu, j’ai été un acteur majeur en PL, FA Cup, un peu moins en Ligue des champions, mais sur les dernières années, j’ai toujours été important dans cette compétition. Il y a une forme de logique à ce que je sois récompensé par ce titre européen », a-t-il rappelé. Il a par la suite ajouté : « Après, j’ai entendu qu’on essayait aussi de pousser pour le gardien du Maroc, Bounou, c’est vrai qu’il a gagné la Ligue Europa, mais bon ça ne vaut en aucun cas un triplé historiqu » ».

Moncef Dahleb

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