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L’entité sioniste persistent à pilonner Ghaza et à alimenter l’escalade : Le Moyen-Orient sur une poudrière !

Depuis la fin de la trêve vendredi, l’occupation israélienne multiplie les attaques contre la Bande de Ghaza, mais aussi en Cisjordanie occupée, contre le Sud du Liban et la Syrie voisins. Et au moment où l’armée d’occupation pilonne les Palestiniens à Ghaza faisant plus de victimes civiles, les tensions montent d’un cran en mer Rouge.

Les Houthis au Yémen ont promis des frappes  »douloureuses et lourdes » contre l’entité sioniste, suite à la poursuite de l’agression contre la Bande de Gaza.  »Nos forces armées reprendront les frappes contre l’entité d’occupation sioniste. Les raids seront écrasants et lourds, en raison de la poursuite de l’agression contre Ghaza », a averti le porte-parole militaire du groupe, Yahya Saree, dans la capitale, Sanaa, selon ce qu’a rapporté hier l’agence de presse turque Anadolu. Et d’ajouter, « aujourd’hui, nous menons une bataille fatidique contre les sionistes et les Américains, et nous continuerons jusqu’à ce que l’agression contre Ghaza cesse. »Les Houthis ont également averti contre une attaque contre le Yémen. Aussi et fin de journée le Pentagone a annoncé qu’un bâtiment de guerre américain et plusieurs navires marchands ont été attaqués en mer Rouge. »Nous avons pris connaissance d’informations faisant état d’attaques contre l’USS Carney et des navires marchands en mer Rouge ; nous communiquerons des informations à ce sujet dès qu’elles seront disponibles », a déclaré le Pentagone à l’Associated Press, sans donner de détails sur la provenance présumée de cette attaque.

L’escalade des tensions menace la région dans la mesure où la persistance de l’agression en Palestine occupée risque de pousser à une régionalisation du conflit. Ce qui souligne l’urgence d’une désescalade et d’un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et sur lesquels se concentrent les efforts diplomatiques internationaux. 

Sur le terrain, les bombardements de l’entité sioniste se sont intensifiés à Ghaza, où plus aucune zone n’est à l’abri des attaques, y compris dans le sud de l’enclave palestinienne. 

Selon des témoins sur place, cités par des médias, des quartiers entiers dans la bande de Ghaza ont été pris pour cibles, tôt dimanche, par l’aviation sioniste, tuant des dizaines de civils et provoquant des dégâts incommensurables. Au moins 60 Palestiniens ont été tués à Khan Younis, au sud de Ghaza, après que les avions de combat de l’aviation sioniste ont largué des dizaines de roquettes sur des maisons de civils, ont précisé les mêmes sources. L’occupation a d’ailleurs, exigé hier, l’évacuation de certains quartiers de la ville de Khan Younis. Aussi, les quartiers d’Al-Zaytoun et de Shujja’yia, ainsi que les camps de réfugiés d’Al-Bureij, de Jabaliya et de la ville de Beit Lahia ont été tous le théâtre d’intenses bombardements des forces d’occupation sionistes ayant recouru à l’artillerie lourde. Au camp de réfugiés de Jabaliya, les avions de l’armée sioniste ont mené une série de raids contre un complexe résidentiel et l’école Al-Fakhoura qui abrite des centaines de personnes déplacées, entraînant la mort de dizaines de personnes et la démolition quasi totale des édifices, indiquent les mêmes sources qui ajoutent que « des dizaines de personnes se trouvent toujours sous les décombres des maisons détruites, compte tenu de l’incapacité des équipes de secours à intervenir ». Concomitamment aux bombardements aveugles, les forces d’occupation sionistes ont mené, au cours de ces dernières 24 heures, une vaste campagne d’arrestation parmi les Palestiniens dans de nombreuses autres zones. En effet, environ 60 Palestiniens ont été arrêtés par les forces de l’armée sioniste en Cisjordanie occupée, entre samedi soir et dimanche matin, portant le total à 3 480 détenus depuis le 7 octobre, selon des organisations. En plus des bombardements et des arrestations, l’entité sioniste a accentué sa politique de destruction dans la bande de Ghaza depuis la reprise de ses agressions vendredi, s’en prenant aux édifices, aux équipements publics, aux matériels de secours, ainsi qu’aux véhicules des particuliers, aggravant la situation humanitaire et rendant difficiles les opérations de sauvetage des blessés.   Selon le Bureau des médias à Ghaza, l’armée sioniste a détruit environ 80% des véhicules et du matériel de secours des équipes de la protection civile dans la bande de Ghaza, affirmant que cet état de fait « complique les opérations de sauvetage des centaines de personnes encore sous les décombres ».  L’aviation sioniste a provoqué la destruction de 250 000 logements à Ghaza sur un total de 400 000 unités existantes, soit près de 70 % du parc immobilier de la ville », selon le  directeur de l’équipe chargé du recensement des pertes au Bureau central palestinien des statistiques, Hossam Khalifa, faisant observer que 70 % des hôpitaux de la ville ont été détruits. Les axes routiers, les ponts, ainsi que les grands ouvrages de la ville ont été tous endommagés et sont désormais impraticables, ajoute la même source.

Risque élevé de propagation de maladies à Ghaza

Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé un nouvel avertissement concernant le risque élevé de propagation de maladies parmi les personnes déplacées à Ghaza. Il a réitéré ses sombres évaluations selon lesquelles « étant donné les conditions de vie et le manque de soins, les maladies pourraient tuer davantage que les bombardements ». Les dernières données de l’agence font état de 111.000 infections respiratoires aiguës, de 75.000 cas de diarrhée et de dizaines de milliers de personnes souffrant de gale, de poux, d’éruptions cutanées et de jaunisse ». Le chef de l’OMS a fait savoir que les patients recevaient des soins à même le sol, criant de douleur. «Ces conditions sont plus qu’insuffisantes – inimaginables pour la fourniture de soins de santé. Je ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer notre inquiétude face à ce à quoi nous assistons», a-t-il souligné. Et de réitérer: « Cessez-le-feu maintenant !».

Pour sa part, Le conseiller média de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Adnan Abou Hasna, a mis en garde dimanche contre  »la propagation des maladies intestinales et cutanées et d’hépatites dans la Bande de Gaza ». Dans un communiqué de presse, Abou Hasna a déclaré que  »les maladies intestinales à Gaza se sont propagées 4 fois plus et les maladies cutanées 3 fois plus qu’auparavant ». Le responsable de l’ONU a, également, précisé que « des rapports font état d’une propagation de l’hépatite dans la Bande de Gaza, en plus de l’apparition d’autres épidémies, comme le choléra ». Samedi, Thomas White, directeur de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans la Bande de Gaza, a déclaré dans une interview à la BBC que  »l’une des écoles de l’agence onusienne a enregistré plusieurs cas d’hépatite A.

Lyes Saïdi

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