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Un plan d’investissements sur trois ans prévu : Vers la relance du Complexe El -Hadjar en 2024

Le complexe sidérurgique El-Hadjar, fleuron de l’industrie algérien et symbole des grandes politiques d’industrialisation du pays, durant les années 1970, doit bénéficier d’un nouveau plan d’investissement qui doit lui permettre de sortir de l’ornière, de se relancer et de contribuer activement dans le développement et le redéploiement de l’industrie sidérurgique nationale, et ce dans la perspective de l’exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet. Ainsi, selon des sources au sein de la direction du complexe, ce nouveau plan d’investissement qui s’étalera sur trois ans, devrait entrer en application à partir de 2024, après son approbation, lors de la prochaine réunion du Conseil de participation de l’État (CPE). Ce nouveau plan d’investissement s’appuie sur un business plan qui a pour objectif d’atteindre un niveau élevé de production en fer plat et de fer à béton destiné à couvrir principalement la demande locale, avec la possibilité d’exporter des produits si un excédent est réalisé, a expliqué notre source. Le nouveau plan doit permettre de revoir le processus de fonctionnement du complexe. Il est ainsi prévu d’approvisionner le complexe, et ce pour la première fois, par le minerai de fer de la mine de Ghar Djebilet (Tindouf) lequel sera incorporé dans la production du complexe, en plus du fer de Ouanza et Boukhadra. Le plan de travail prévoit également, selon notre source, de revoir les processus de production notamment en ce qui concerne l’énergie utilisée, pour remplacer le coke importé par ele gaz naturel dans la fabrication du fer, ce qui réduira la facture d’importation du combustible, les charges pour le complexe et obtenir un meilleur rendement. Nos sources ont estimé que l’année 2024 s’annonce chargée pour l’usine d’El Hadjar, car le nouveau plan de relance va lui permettre à travers, l’ augmentation de ses capacités de production, de contribuer les grands chantiers qui seront lancés par le gouvernement au cours de la nouvelle année. Si bien que le montant du financement du nouveau programme d’investissement n’a pas encore été déterminé par le gouvernement. Ce qui est sûr, c’est qu’il se fera par étapes afin de répondre aux exigences de la production qui, à son tour, va injecter d’énormes fonds, a-t-on estimé. On souligne dans ce contexte que, le complexe El Hadjar est le seul à assurer la production des produits ferreux plats et longs à l’échelle nationale. La production de produits longs et plats apportent une valeur ajoutée et vise la satisfaction des besoins du marché national, du secteur industriel et des activités productives, dont la construction de navires, les industries mécaniques, l’industrie de l’électroménager et le bâtiment qui nécessite des bobines et des tôles en acier. Il s’agit, nous dit-on, de produits stratégiques qui doivent être fabriqués en Algérie. C’est l’une des spécialités les plus importantes à laquelle le complexe El Hadjar accorde la plus grande importance. Au-delà, le complexe Sider El Hadjar contribuera amplement à augmenter le taux d’intégration nationale. C’est pourquoi, le nouveau programme d’investissement du complexe Sider vise à revenir au niveau de production antérieur et à se défaire de la dépendance des produits importés de l’étranger.Il permettra ainsi de valoriser les ressources naturelles dont dispose le pays, le gaz naturel et le fer de Ghar Djebilet.

Sofia Chahine

Redémarrage du haut fourneau N°2

Après trois mois d’arrêt dû à un problème de pénurie et de non-conformité du coke importé de Turquie, le poumon du l’usine d’El Hadjar, le HFN°2, a redémarré hier, apprend-on d’une source interne. La récurrente crise du Coke a, comme à chaque fois, entraîné l’arrêt total de la zone de production de fonte et d’acier au complexe. La remise en service du FHn°2 fait suite à la réception il y’a plusieurs semaines, rappelons-le, de deux cargaisons totalisant plus de 36.000 tonnes de coke, en provenance de Russie. Dans le même contexte, et selon nos sources, il est prévu la réception d’une autre cargaison de 18.000 tonnes en provenance d’Italie. Un ravitaillement qui devrait permettre au complexe de maintenir sa production pendant trois mois, ont précisé les mêmes sources. Il est à souligner que la période de l’arrêt du HFn°2 et de la zone de production de fonte et d’acier, a profité à des travaux de maintenance dans de nombreuses installations dans le complexe. Ce dernier s’apprête à amorcer une nouvelle phase du plan de relance.

S.C.

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