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Gazoduc transsaharien : Un projet bien concret et qui avance !

Le ministre nigérian des Affaires étrangères a indiqué lundi à Oran que le projet de réalisation du gazoduc transsaharien connaît des « progrès significatifs ».

La réalisation du gazoduc transsaharien est un projet bien concret et qui avance. Les infrastructures sont en train de se mettre en place et le pipe peut très vite être mis en service. C’est dans ce contexte que le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar a affirmé, lundi en Dans une déclaration à la presse en marge du 10e séminaire de haut niveau sur la sécurité et la paix en Afrique àOran, que gazoduc reliant le Nigeria et l’Algérie, en passant par le Niger, réalise des « progrès significatifs et notables ». Il a dans ce sens rappelé que l’Algérie et le Nigeria sont considérés parmi les plus importants pays producteurs de gaz. Avant d’ajouter que l’Europe a besoin de cette énergie, ce qui fait de ce projet une véritable « opportunité » pour l’Algérie, le Nigeria et le Niger.

Les déclarations du chef de la diplomatie nigériane interviennent au moment où le Maroc qui n’est ni producteur de gaz ni de pétrole, à une nouvelle fois, tenté de commercialiser l’idée d’un projet concurrent au TSGP en agitant la promesse d’un financement émirati. Un projet qui reste totalement irréalisable sur le plan technique et financier, sans oublier l’absence d’opportunité économique devant le justifier. Contrairement à cette simple idée que la monarchie marocaine tente de commercialiser, le TSGP est une structure qui se met en place sur le terrain. Le Nigeria a entreprise d’élargir son réseau de gazoducs pour relier la frontière avec le Niger, tandis que le TSGP bénéficiera des opportunités offertes par l’Algérie en matière d’infrastructures, notamment le réseau de transports, les complexes de gaz naturel liquéfié (GNL) et les infrastructures de pétrochimie ainsi que la position géographique proche des marchés de gaz. En février 2022, l’Algérie, le Niger et le Nigeria ont affirmé leur engagement à concrétiser ce projet stratégique, lors d’une réunion à Niamey regroupant les ministres chargés du secteur de l’énergie dans les trois pays, à l’issue de laquelle une feuille de route a été mise en place. Un mémorandum d’entente a été signé à Alger en juillet 2022 portant sur la concrétisation du projet du Gazoduc transsaharien (TSGP). Les trois pays ont affiché, à l’occasion, leur détermination à relancer les études et les différents programmes tracés dans ce cadre. Le projet du TSGP relie les trois pays sur une longueur de 4.128 km, dont 1.037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2.310 km en Algérie, en raccordant les champs gaziers du Nigeria (à partir de Wari sur le fleuve du Niger, au réseau algérien pour écouler la production gazière nigériane  notamment sur les marchés européens pour un capacité de 30 milliards de m3 de gaz par an. C’est surtout une infrastructure énergétique majeure qui a la capacité d’ouvrir des perspectives de développement dans l’ensemble de la région du Sahel. Le projet aura aussi un impact certain sur le développement du Nord du Nigéria, du Niger et du Mali, du Tchad et même du Burkina Faso qui n’est pas si loin du tracé envisagé. Il représent ainsi un véritable facteur de prospérité économique et donc de stabilisation pour toute la région.

C’est ainsi que le président du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a indiqué au printemps dernier en marge des assemblées annuelles de l’institution financière à Charm el Cheikh, que « ce gazoduc est très important, c’est un investissement que nous soutenons et que l’Union Africaine soutient ». Le projet du gazoduc transsaharien a été inscrit dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique en 2002.

Samira Ghrib

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