Négociations pour un nouvel accord de trêve : La résistance palestinienne pose ses conditions
Le Chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinienne Hamas, Ismaïl Haniyeh, chef, est arrivé au Caire, hier pour discuter avec des responsables égyptiens de l’agression israélienne contre la Bande de Ghaza. Le mouvement de résistance palestinien a en effet indiqué, dans un communiqué, que Haniyeh « s’entretiendrait avec les autorités égyptiennes des derniers développements liés à l’agression sioniste contre Gaza, ainsi que d’autres questions ». Selon l’agence de presse turque Anadolu, Haniyeh devrait rencontrer le patron des services de renseignements égyptiens sur la cessation des de l’agression sioniste et la levée du blocus de la Bande de Gaza. Et d’ajouter, que selon des sources proches du dossier, les discussions pourraient servir d’étape préliminaire à un autre accord d’échange de prisonniers avec la médiation de l’Égypte et du Qatar. Cependant et alors que l’entité occupante cherche un nouvel accord pour une trêve conjoncture, « le Hamas reste ferme dans sa position, insistant pour que les hostilités cessent à Gaza et que les forces israéliennes se retirent avant d’entamer une quelconque négociation » sur un accord d’échange.
Sur le terrain, les bombardements de l’aviation sioniste et attaques contre les Palestiniens à Ghaza se poursuivaient, hier, pour le 75e jour consécutif. Selon des sources locales citées par l’agence de presse palestinienne Wafa, d’intenses bombardements de l’aviation sioniste ont ciblé, tôt hier, des quartiers et plusieurs zones de Jabaliya et Khan Younis à Ghaza, faisant des dizaines de martyrs, principalement des enfants et des femmes.
Les mêmes sources ont ajouté que les bombardements de l’armée sioniste n’ont pas cessé depuis mardi soir, où au moins 50 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés dans des raids ciblant le quartier d’Al-Rimal, dans la ville de Ghaza.
Les quartiers d’Al-Shuja’iya et d’Al-Sabra ont été également pris pour cibles par les forces d’occupation sionistes qui ont actionné une bombe à même l’enceinte d’une école servant de refuge pour des centaines de Palestiniens évacués de force, tuant des dizaines parmi eux.
L’occupation multiplie également les agressions en Cisjordanie occupée. Les scènes de pilonnage et d’attaques sans discernement des soldats
sionistes ont été constatées et signalées également en Cisjordanie occupée, où des dizaines d’écoliers ont été blessés suite à un bombardement visant leur école à Naplouse. « Dans la région d’El Khalil, un Palestinien est tombé en martyr, tôt mercredi, sous les balles assassines de l’armée d’occupation », a, par ailleurs, rapporté Wafa. Selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé, au moins 19.902 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont 70% sont des femmes et des enfants, et quelque 55.000 autres ont été blessés depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza, le 7 octobre. En outre, environ 310 membres du personnel médical sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza, où plus de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés de force.
La situation humanitaire est infernale. Selon l’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme (Euro-Med Monitor), « plus de 71% des Palestiniens dans la bande de Ghaza souffrent d’une faim extrême », affirmant que ce pourcentage confirme que l’entité sioniste « utilise la famine comme arme contre les civils palestiniens ». Dans le même contexte, l’ONG Médecins sans frontières a alerté contre l’effondrement du système de santé en Cisjordanie occupée, en particulier à Jénine.' »La violence contre les civils a augmenté depuis le 7 octobre, alors que les attaques contre les hôpitaux se sont multipliées de façon spectaculaire et sont devenues systématiques. De même pour les infrastructures de base et du service public qui subissent des actes de démolition », a expliqué la coordinatrice de Médecins sans frontières à Jénine, Luz Saavedra. En outre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude concernant le nombre croissant de civils à Ghaza qui sont « de plus en plus repoussés » vers la frontière de l’enclave palestinienne avec l’Egypte, alors que l’agression sioniste se poursuit. »L’appel à un cessez-le-feu – pour des raisons humanitaires et de droits de l’Homme – se fait chaque jour plus pressant et doit être entendu », a indiqué Türk dans un communiqué de presse, notant que près de 2 millions de personnes ont été déplacées, dont beaucoup à de multiples reprises
Lyes Saïdi