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Sonatrach : Un plan d’investissement de 50 milliards de dollars à l’horizon 2028

La Sonatrach continuera de jouer central dans le développement de l’économie nationale. La première entreprise africaine prévoit d’ailleurs un plan d’investissement de 50 milliards de dollars à l’horizon 2028, destiné essentiellement à développer les capacités de production d’hydrocarbures en amont, mais aussi à l’extension des activités pétrochimiques en aval, ainsi qu’à la modernisation de ses infrastructures.

Créé un certain 31 décembre 1963, la Sonatrach avait d’abord pour objectif de doter l’Algérie indépendante d’une entreprise capable de prendre en main, d’abord les activités de transport et de commercialisation des hydrocarbures, avant de se déployer progressivement dans d’autres activités pour devenir l’assise du recouvrement de la souveraineté nationale sur les ressources hydrocarbures du pays, notamment à la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971. Depuis, la Sonatrach est plus que le fleuron de l’industrie nationale, elle est la locomotive du développement de l’économie nationale, non seulement en fournissant l’essentiel des ressources en devises du pays, mais aussi en étant un modèle de valorisation des ressources hydrocarbures et minières du pays et plus tard en investissant dans l’intégration industrielle nationale.  Première entreprise d’Afrique la Sonatrach est la personnification d’une NOC (National oil company) et du rôle qu’une compagnie de ce type doit jouer. Un rôle que le groupe pétro-gazier national encore jouer, grâce à un important programme d’investissement pour consolider ses capacités de production et de modernisation des infrastructures, mais aussi une nouvelle gouvernance que la nouvelle direction menée par son P-DG, Rachid Hachichi, nommé il y a quelques semaines, entend mettre en place. Des objectifs d’ailleurs mis en avant par le premier responsable de la Sonatrach, jeudi soir, lors d’une cérémonie devant marquer la célébration officielle du 60e anniversaire du groupe. Rachid Hachichi a ainsi indiqué dans l’allocution d’ouverture de la cérémonie que la Sonatrach prévoit de mobiliser une enveloppe financière de 50 milliards USD pour la période 2024-2028 dans le but de promouvoir l’investissement. L’amont sera au cœur de ce plan d’investissement. Le P-DG de la Sonatrach qui a d’ailleurs à diriger les activités de production du groupe s’est fixé comme objectif dès sa nomination, de renforcer les capacités de production ainsi que des réserves prouvées d’hydrocarbures. Jeudi, Hachichi a indiqué que « dans le cadre du développement des capacités de la compagnie en matière d’investissement, notamment pour les activités en amont, une enveloppe financière de 50 milliards USD a été mobilisée pour la période 2024-2028, dont 36 milliards USD destinés essentiellement à l’exploration et à la production ». Un plan d’investissement qui prévoit également le développement des activités en aval, notamment le raffinage et la pétrochimie, ainsi que la modernisation des structures du groupe. Il a ainsi expliqué que le Groupe aspirait à développer son portefeuille d’investissement par l’extension de ses activités dans le domaine des industries pétrochimiques, à travers la production du Polypropylène, le lancement des travaux de réalisation de l’unité de production du méthyl tert-butyl éther (MTBE), en sus du mégaprojet intégré de production du phosphate à même de permettre au pays, une fois mis en service, « de devenir l’un des plus grands exportateurs d’engrais aux niveaux régional et international », a précisé la même source.Et d’ajouter que le groupe s’emploie à la modernisation des infrastructures en les dotant des technologies de pointe, mais aussi à la réhabilitation des raffineries et à la poursuite de l’investissement dans la recherche et développement (R&D) et l’innovation outre l’encouragement à la recherche scientifique et au développement technologique et la promotion de l’excellence dans des domaines pertinents.

Une gouvernance moderne

Un plan qui s’appuie également sur la refonte du management. Le P-DG de la Sonatrach a ainsi indiqué que le groupe œuvre à « instaurer les fondements d’une bonne gouvernance moderne, en vue de développer les méthodes de management et de gestion pour s’adapter aux exigences de la transition numérique à travers la généralisation de la numérisation à toutes les activités du groupe ». Il s’agit également d’accélérer le parachèvement de la réalisation du système d’information intégré qui a été adopté ces dernières années dans le soucis de renforcer la performance », soutient le PDG. Le parcours de la Sonatrach au cours de ses six décennies d’existence n’a pas manqué d’être évoqué par le P-DG du Groupe qui l’a qualifié de « remarquable à bien des égards, riche aussi bien en défis qu’en acquis ». Il a, dans ce contexte, cité la décision prise par les hautes autorités du pays le 24 février 1971 portant nationalisation des hydrocarbures, ayant permis le développement de Sonatrach qui est, depuis, un véritable catalyseur du développement durable, mais aussi « l’un des plus grands groupes pétroliers et gaziers en Afrique et au monde ». M. Hachichi a, en outre, mis en exergue le rôle de Sonatrach dans la satisfaction des besoins du pays en différentes ressources énergétiques, ainsi que son apport au renforcement des capacités d’exportation à travers l’augmentation de ses parts au niveau des marchés internationaux, tout en assurant les sources de financement nécessaires au profit des projets de développement socioéconomique.

Samira Ghrib

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