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La visite du président de la République en France au cœur de l’échange

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué avec son homologue français, lors d’un entretien téléphonique,  dimanche soir, la visite attendue du Président Tebboune France. Selon un communiqué de la présidence de la République, « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a échangé, ce jour, dans un entretien téléphonique, les vœux avec son homologue M. Emmanuel Macron, président de la République française, à l’occasion de l’avènement du nouvel an ». L’entretien a également été l’occasion d’évoquer « la visite attendue du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en France, ainsi que les relations bilatérales », précise la même source.

Prévue initialement au mois de mai dernier, la visite du président de la République en France a été reportée. Une visite toujours d’actualité, mais qui doit être l’aboutissement d’une entente sur la refonte des relations algéro-françaises et de la coopération. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a laissé entendre dans un récent entretien avec la chaine de télévision qatarie que la visite du Président Tebboune en France doit être réglée comme du papier à musique. Or, certains dossiers ne sont pas encore réglés. Pour l’instant, a-t-il déclaré, « les conditions de cette visite ne sont pas remplies». Assurant que la visite du chef de l’Etat algérien en France « fait toujours l’objet de préparatifs », il a cependant précisé que celle-ci « dépend du règlement de ces « cinq dossiers ». Il a cité notamment les dossiers de la mémoire, la mobilité des personnes, la coopération économique, les essais nucléaires française dans le Sahara algériens et la restitution de l’épée ainsi que le burnous de l’émir Abdelkader.

Durant sa visite, Abdelmadjid Tebboune, a expliqué le chef de la diplomatie algérienne, « voulait se rendre au Château d’Amboise où était emprisonné l’Emir Abdelkader (…) ». Selon lui, « les autorités françaises ont refusé, comme elles ont refusé de restituer l’épée et le burnous de l’Emir Abdelkader arguant la nécessité d’une loi ».

A cela s’ajoute, a indiqué le ministre, le dossier aussi compliqué qui est celui des essais nucléaires française dans le Sahara algérien et ses effets sur les populations et l’environnement. L’Algérie réclame à la France « une reconnaissance » et une « indemnisation ». Mais les deux pays, a souligné Ahmed Attaf, « ne sont pas parvenus à un accord ».  « Il y a encore des dizaines de détails (…) La France ne s’est pas montrée intéressée par la proposition algérienne de créer un fonds d’investissement de 100 millions de dollars », a-t-il indiqué. Il s’agit aussi du maintien des accords de 1968 sur l’immigration, ainsi que de la faiblesse des investissements français en Algérie.

Hocine Fadheli

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