Actualité

Un début d’année sanglant à Ghaza

Le passage à 2024 a été particulièrement sanglant pour les Palestiniens de Ghaza qui subissent le pilonnage permanent des forces d’occupation sioniste depuis le 7 octobre. Le dernier jour de l’année 2023 a particulièrement été meurtrier à Ghaza, alors que 300 personnes ont été tuées dans les bombardements de l’occupation israélienne sur les refuges de l’ONU. En effet, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué dimanche que plus de 300 personnes ont été tuées dans des bombardements sionistes qui ont visé 180 de ses installations dans la bande de Ghaza, dont certaines avec des frappes directes. « 1,4 million de personnes à Ghaza s’abritent dans les installations de l’UNRWA et bien d’autres dans les environs, dormant dehors », a déclaré Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, dans une interview réalisée par la British Broadcasting Corporation (BBC). Le bilan terrible de l’agression israélienne contre la Bande de Ghaza est ainsi alourdi avec ces morts et approche les 22.000 morts en moins de trois mois, du jamais vu dans l’histoire récente.  En effet, le ministère palestinien de la Santéa indiqué hier que l’agression sioniste barbare contre les Palestiniens a fait 21.978 martyrs depuis le 7 octobre dernier.  Ce bilan comprend 156 Palestiniens tombés en martyrs au cours des dernières 24 heures, a précisé la même source, qui a aussi fait état de 57.697 personnes blessées depuis le 7 octobre.

Malgré ce bilan terrifiant, l’occupation n’entend pas arrêter le massacre, encouragée dans sa folie meurtrière par la protection et la complicité de Washington. L’entité sioniste entend faire de 2024, une année meurtrière pour les Palestiniens et affiche ses intentions sans scrupule.  Le porte-parole de l’armée d’occupation sioniste a parlé de préparations à des « combats prolongés », alors que le ministre de l’intérieur de l’entité sioniste, Itmar Ben Gvir a appelé les colons sionistes à envahir Ghaza et d’en chasser les Palestiniens !

Des faits qui suscite une vive inquiétude. Ainsi, le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi a averti hier que 2024 sera « l’année de la mort », si les plans de l’entité sioniste contre les Palestiniens ne sont pas avortés. En 2023, l’occupant sioniste a commis des crimes horribles à Ghaza, et le Conseil de sécurité n’a rien fait pour l’arrêter, a regretté M. Safadi dans un tweet sur son compte officiel X. Pour le chef de la diplomatie Jordanienne, 2024 sera aussi l’année de la mort, si les plans de l’entité sioniste contre les Palestiniens « ne sont pas arrêtés ». 

Au-delà des bombardements, la situation humanitaire est catastrophique à Ghaza, où l population est affamée et privée de soins. Le ministère de la Santé de la Bande de Ghaza a ainsi déclaré, hier, que 50 000 femmes enceintes et plus de 900 000 enfants n’ont pas accès aux soins médicaux nécessaires dans les refuges et les centres d’hébergement des déplacés de l’enclave. Le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, a expliqué, lors d’une conférence de presse, que “les conditions sanitaires et humanitaires de plus de 1,9 million de personnes déplacées sont catastrophiques et accablantes“. Il a souligné que les personnes déplacées dans la Bande de Gaza “risquent la faim et la propagation d’épidémies et de maladies infectieuses, à cause du manque d’abris appropriés, d’eau, de nourriture et de médicaments dans les centres d’accueil des déplacés ». Le porte-parole du ministère a déclaré que « 50 000 femmes enceintes souffrent de malnutrition et de complications médicales, en particulier celles dont la grossesse est à haut risque, à cause du manque d’eau potable, d’hygiène, de nourriture et de soins médicaux dans les centres d’accueil ». « Plus de 900 000 enfants hébergés dans des centres d’hébergement sont exposés aux dangers du froid extrême, de la déshydratation, de la malnutrition, des maladies infectieuses, respiratoires et cutanées et des troubles psychologiques », selon le porte-parole du ministère. Al-Qudra a appelé les institutions de l’ONU à mener “des interventions urgentes pour sauver la vie des enfants, des femmes enceintes et des malades, et à prévenir une catastrophe sanitaire, humanitaire et psychologique dans les centres d’hébergement“.

Samir Benisid

Arrivée des vaccins pour enfants pour la première fois depuis le 7 octobre

La ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila, a annoncé lundi que des vaccins pour enfants avaient commencé à entrer à Ghaza, via le poste-frontière de Rafah, pour la première fois depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre dernier. Al-Kaila a indiqué dans un communiqué que « les vaccins achetés par le gouvernement palestinien, en plus de ceux offerts par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), ont commencé à entrer dans la Bande de Ghaza ». « Cela intervient à la lumière de la situation épidémiologique critique » provoquée par l’agression sioniste contre la Bande de Ghaza, ajoute la même source. Le chargement entré à Ghaza comprend des vaccins contre la polio, la rougeole, la rubéole, les oreillons et d’autres vaccins de routine pour les enfants, et est suffisant pour une période allant de 8 à 14 mois.Il s’agit de la première livraison de vaccins dans la Bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, selon le communiqué du ministère.

APS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *