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Sahara occidental : L’Algérie répond aux récits trompeurs du Makhzen

Le récit marocain visant à déformer les réalités juridiques et politiques du conflit au Sahara occidental et à blanchir les pratiques coloniales du Maroc dans ce territoire non autonome est « trompeur » a affirmé, jeudi à New York, la chargée d’affaires de la mission algérienne à l’ONU, Mme. Zakia Ighil.

La diplomate qui réagissait aux propos hostiles, tenus mercredi par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale devant la 76esession du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation où il accusait l’Algérie d’être derrière la création et le maintien du différend régional au Sahara Occidental a déclaré : « nous sommes contraints d’aborder le discours partial et déformé de la délégation marocaine et de rappeler que la question du Sahara occidental est et reste inscrite à l’ordre du jour de cette auguste assemblée depuis 1963 comme une question de décolonisation relevant de la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux ». Et que « la rhétorique farfelue et creuse des autorités marocaines visant à présenter l’Algérie comme le protagoniste d’un soi-disant conflit régional n’est rien d’autre qu’une autre tentative du Maroc de dissimuler derrière un écran de fumée de mensonges et de tromperie sa nature coloniale cruelle et son appétit expansionniste et de se soustraire à ses responsabilités dans la création et la perpétuation d’une situation de colonisation ».Zakia Ighil précisera à l’adresse du représentant marocain et de la communauté internationale que  « conformément aux résolutions 1514 et 1540 ainsi qu’à l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de justice (CIJ) de 1975, l’achèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit être atteint par l’exercice par son peuple de son droit inaliénable à l’autodétermination ». « Une simple lecture des nombreuses résolutions et rapports des Nations unies sur la question du Sahara occidental montre que, depuis son origine, le conflit au Sahara occidental a opposé le Royaume du Maroc au Front Polisario (…) », a-t-elle rappelé tout en déplorant « de constater à quel point l’engagement du Maroc dans le processus de paix a été inconstant (et) a conduit à la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui ».  Zakia Ighil réfutera « les allégations infondées de répression des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf », les qualifiant de « cynisme ».

Pour leur part, les 303 organisations membres du groupe de New York pour l’Indépendance du Sahara occidental ont estimé qu’« en refusant de remplir ses obligations, le Conseil de sécurité de l’ONU a manqué une occasion précieuse d’apporter la paix et la justice au territoire et à son peuple et de donner à M. Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, les moyens de trouver une solution à la question du Sahara occidental », à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination » et de tenir les Etats-Unis et la France pour premiers responsables de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Royaume du Maroc, de la violence systématique subie par le peuple sahraoui et de la reprise du conflit armé au Sahara occidental en novembre 2020″.Le Groupe a ainsi exprimé jeudi sa plus profonde préoccupation suite à l’adoption par le Conseil de Sécurité de l’ONU de la résolution 2602 (2021) le 29 octobre 2021 portant prorogation d’une année de la mission de la Minurso estime ainsi que cet organisme onusien  a été, une nouvelle fois, contraint par certains de ses membres permanents à s’abstenir d’appliquer le droit international dans le territoire non autonome du Sahara occidental car, rappelle-t-il, « les termes du Plan de règlement soumis conjointement par le SG de l’ONU et le président de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA, approuvé par le Conseil de sécurité, prévoyaient que le peuple du Sahara occidental choisira, librement et démocratiquement, entre l’indépendance et l’intégration au Maroc » et que « le référendum devrait être organisé 24 semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu » et de préciser que Le cessez-le-feu étant entré en vigueur le 6 septembre 1991 aurait du ouvrir la voie à l’organisation du « référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui entre fin février et début mars 1992 ».

Kamel Nait Ameur

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