L’entité sioniste refuse la paix
En assassinant le numéro 2 du mouvement de résistance palestinienne Hamas, Saleh al-Arouri à Beyrouth, l’occupation israélienne démontre qu’elle refuse toute paix possible, car elle éliminé l’un des principaux dirigeants impliqués dans des négociations de paix dans le cadre de la médiation du Qatar, mais alimente l’escalade dans l’ensemble de la région, en lançant des attaques contre les pays du voisinage.
Le contexte dans le Moyen-Orient est explosif. L’agression israélienne sur la Bande de Ghaza est en train de déborder dangereusement sur l’ensemble de la région, avec des tensions qui affectent désormais la mer Rouge, le Liban, la Syrie et même l’Irak et l’Iran, alors que l’entité sioniste ne fait que jeter de l’huile sur le feu. L’occupation à lancer une attaque sur un immeuble la banlieue de Beyrouth mardi soir, abritant un bureau du mouvement de résistance palestinienne Hamas, tuant le vice-président du bureau politique du mouvement Saleh al-Arouri ainsi que deux membres des brigades Al Qassam. Bilan de l’attaque 7 morts et plusieurs blessés. Une attaque qui démontre que l’occupation israélienne alimente non seulement l’escalade, mais refuse toute possibilité de paix, dans la mesure où al-Arouri était l’un des principaux dirigeants impliqués dans des négociations de paix dans le cadre de la médiation du Qatar, mais elle force une réaction du côté de la résistance palestinienne, laquelle devra aussi porter plus d’attention aux considérations sécuritaires.
La réaction du Hamas ne s’est d’ailleurs pas faite attendre. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh a déclaré, dans un discours diffusé sur la chaîne satellite Al-Aqsa,que « l’assassinat d’al-Arouri sur le territoire libanais constitue un acte terroriste total, une violation de la souveraineté du Liban et un élargissement du cercle de l’agression contre le peuple et le territoire ». Menaçant de réagir à cet assassinat, Haniyeh a ajouté que « l’occupation sioniste porte la responsabilité des répercussions de l’assassinat d’al-Arouri et de ses collègues dirigeants et cadres du mouvement, et elle ne réussira pas à briser la volonté et la résistance de notre peuple ». Une résistance qui tire sa force du soutien de la population palestinien, lequel soutien s’est illustré hier en Cisjordanie occupée, touchée par une grève pour dénoncer la mort de Saleh al-Arouri. Ce mouvement a paralysé toute une série de secteurs, les universités, les écoles, les banques et les magasins étant fermés. De son côté, le Hezbollah libanais a déclaré, au soir de ce mardi, que l’assassinat du chef adjoint du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, par une frappe israélienne contre la banlieue sud de Beyrouth « ne restera pas sans réponse ». Le Hezbollah a affirmé par voie de communiqué que « Cet assassinat est une attaque dangereuse contre le Liban et ne restera pas sans réponse ».
L’attaque menée contre le bureau du Hamas au Liban, tout comme les raids israéliens dans le Sud du Liban sont des violations grave du droit international et de la souveraineté du Liban. D’ailleurs, selon les médias locaux, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a chargé son ministre des affaires étrangères, Abdallah Buhabib, de déposer une plainte auprès des Nations unies (ONU) après l’attentat israélien contre Saleh al-Arouri. Mikati aurait demandé à ce que toutes les récentes violations israéliennes contre le Liban soient incluses dans le dossier.
Israël se voit au cœur d’une troisième guerre mondiale
L’attaque contre le n°2 du Hamas suscite d’ailleurs de sérieuses inquiétudes quant à une régionalisation du conflit. La force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a exprimé sa profonde inquiétude quant à une possible escalade des hostilités, après l’assassinat, de Saleh al-Arouri. Cette escalade pourrait avoir des « conséquences dévastatrices » pour les habitants des deux côtés de la Ligne bleue, a déclaré, mercredi, Kandice Ardiel, porte-parole adjoint de la FINUL, à l’agence de presse officielle libanaise NNA. De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré hier que l’assassinat du vice-président du Hamas suscite de » vives inquiétudes » dans les pays de la région. « Les agissements malveillants d’Israël dans d’autres pays constituent une menace réelle pour la paix et la sécurité, et un grave motif d’inquiétude pour la sécurité des pays de la région », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian dans un communiqué publié sur le réseau social X. Des inquiétudes largement justifiées, d’autant plus que ce contexte de tensions est aggravé par le double attentat qui a visé les participant à une cérémonie célébrant la mémoire du général Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 à Bagdad dans une attaque de drone américain. Un attentat qui intervient une semaine après l’assassinat de l’un des chefs des gardiens de la révolution en Syrie. Les déclarations du ministre des affaires étrangères de l’entité sioniste, Israël Katz, qui assume pleinement la construction d’une confrontation avec l’Iran et qui voit cette confrontation « au cœur d’une troisième guerre mondiale » n’arrange pas les choses. C’est une déclaration qui fait surtout peur !
Lyes Saïdi