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Infection oculaire de la clinique ophtalmologique de Souk Ahras : Le directeur et le gérant placés en détention

La direction de la clinique Ibn Badis aurait procédé à l’ouverture du site chirurgical ophtalmologique en contravention aux dispositions de la loi sur la santé et au code pénal.

Six personnes dont des membres du staff administratif et du corps médical de la clinique ophtalmologique Ibn Sina ont comparu devant le parquet près le tribunal de Souk Ahras, dans une affaire liée à des soupçons d’infection ayant causé des dommages irréversibles aux patients, apprend-on de source sécuritaire. Deux d’entre les prévenus, à savoir le directeur et le gérant de la clinique, ont été placés sous mandat de dépôt, alors que quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire, ont révélé nos sources. En outre, sur la base des dossiers médicaux et les documents nécessaires en sa procession, le magistrat instructeur, a entendu les 14 plaignants pour constater qu’au moins l’un des patients demandant réparation a subi des dommages irréversibles aux yeux, ce qui représente une atteinte grave à son intégrité physique. Par ailleurs, le magistrat instructeurs a confié l’enquête à la police scientifique et au directeur de wilaya de la santé afin de s’assurer que le bloc chirurgical de la clinique répond aux conditions et aux normes d’hygiène exigées dans le secteur de la santé, nous dit-on. Au-delà, le même magistrat a demandé la vérification de toutes les autorisations légales habilitant l’établissement indexé à la pratique de ce type d’interventions chirurgicales, ont précisé nos sources. Celles-ci ont révélé que la direction de la clinique Ibn Badis a procédé à l’ouverture du site chirurgical ophtalmologique en contravention aux dispositions de la loi sur la santé et au code pénal, ce qui représente un acte grave, suite à quoi les mesures citées ci-dessus ont été prise, à savoir l’ouverture d’une enquête contre « ‘’X’’, pour préjudice causé en raison de la négligence criminelle de la clinique, ayant causé de graves troubles de vision à 14 patients. Ces derniers, rappelons-le, ont subi en décembre dernier des interventions chirurgicales ophtalmologiques, dans une clinique privée (Ibn Badis). Les patients ont été évacués en urgence à la clinique du Champ de mars à Annaba. Le dossier du transfert portait sur des inflammations que devait prendre en charge l’établissement ophtalmologique public à Annaba. Or, ce dernier s’est retrouvé au centre d’un scandale, sur les troubles de visions des victime, et accusé de défaut de stérilisation du matériel de la clinique d’Annaba. La nouvelle a fait le tour de la wilaya comme une traînée de poudre, ne laissant pas pour autant indifférents, les autorités locales de la wilaya. Des enquêtes ont été ouvertes simultanément par la direction de la santé publique (DSP) et les services de sécurité. Les investigations menées par les services de sécurité, en décembre dernier, a donné lieu à un constat sans appel des spécialistes de l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) en ophtalmologie, relevant du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd d’Annaba, avaient fini de confirmer la thèse de la mise en cause de la clinique dans ces cas de complication post-opératoire, a expliqué la même source. Aussitôt le dossier a été transféré au tribunal de Souk Ahras lequel a pris les mesures nécessaires.

Sofia Chahine

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