Vers une production de plus de 146 milliards m3 de gaz d’ici 2028
La mise en service de nombreux projet gaziers permettra d’augmenter de manière substantielle la production de gaz naturel. Selon le Directeur général de la Prospective au ministère de l’Énergie et des Mines, Medjelled Miloud, la production primaire du gaz naturel évoluera annuellement de 1,4% pour atteindre 146,7 milliards de m3 en 2028. Le même responsable a indiqué hier dans un entretien avec l’APS que la croissance de la production sera alimentée par la mise en service de nouveaux gisements sur la période 2024-2028, d’un apport additionnel de 16,3 milliards de m3, ainsi que le boosting de Hassi R’Mel et le développement de Touat « qui permettront le maintien d’un plateau de production global de plus de 130 milliards de m3 par an sur la période ».
Plus globalement, le Directeur général de la Prospective a indiqué que la production primaire des hydrocarbures « connaitra une hausse moyenne de 1,3% pour s’établir à 207 MTEP en 2028 », essentiellement mue par l’apport des nouveaux projets qui viennent compenser la baisse des profils des gisements en exploitation. Les nouveaux apports sur la période 2024-2028 « sont évalués à près de 22,5 MTEP », souligne-t-il.
Le même responsable a également souligné les résultats positifs enregistrés lors de l’exercice qui vient de se terminer. Il a ainsi indiqué que « ka production primaire d’hydrocarbures a connu une hausse moyenne de prés de 1% sur la période 2019-2023, pour s’établir à 194 MTEP à fin 2023 ». Le gaz naturel « représente en moyenne deux tiers de cette production, passant de 127 milliards m3 en 2019 à plus de 136 milliards m3 à fin 2023, soit une hausse annuelle moyenne de 2% sur la période, à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements », a-t-il précisé. Et d’ajouter que les exportations d’hydrocarbures ont atteint près de 97 MTEP en 2023, contre 93,5 MTEP en 2022, soit une hausse de 3,5%, alors que le gaz naturel représentait plus de 50% des volumes exportés.
Medjelled Miloud a également tenu à souligner que ces résultats sont issus de la démarche destinée àassurer la sécurité de ses approvisionnements, en augmentant la production, notamment gazière. Une démarche qui mise sur la promotion du domaine minier national et l’amélioration de l’attractivité au regard des investissant en agissant sur le climat des affaires et en facilitant les procédures, le renforcement des efforts dans le domaine de l’Exploration & Production, la finalisation des projets en voie de développement, l’augmentation du taux de récupération du pétrole et du gaz ainsi que la diversification du mix énergétique.
Réduire l’impact environnemental de l’industrie gazière
Dans ce contexte, le responsable du ministère de l’Énergie et des Mines a mis en avant les efforts entrepris par l’Algérie pour réduire l’impact environnemental de son industrie des hydrocarbures. Il a ainsi souligné que l’Algérie, via l’entreprise nationale Sonatrach notamment, ambitionne de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7% à 22% d’ici 2030 et à réduire le volume global de gaz torchés à moins de 1% d’ici la même année, avec la réduction du torchage de gaz, la récupération des émissions fugitives du méthane, la rationalisation de la consommation du gaz et de l’électricité sont d’autres mesures qui ont été prises. Il a souligné que l’Algérie s’est engagée sur la voie des énergies renouvelables grâce un programme ambitieux pour installer une puissance de 15.000 MW d’ici 2035, dont 3.000 MW ont déjà été lancés. Il a dans le même contexte rappelé le développement de la filière Hydrogène à échelle industrielle pour l’installation d’une capacité de 40 TWh)à horizon 2040-2050, en plus de prospecter d’autres sources d’énergies renouvelables, la géothermie notamment.
Sabrina Aziouez