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Palestine : Seule la solution à deux États

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a souligné, hier, qu’il n’y a pas d’alternative à la solution à deux Etats pour le règlement du conflit en Palestine occupée et sur la nécessité y d’adhérer.

L’étendue du génocide perpétré par l’occupation israélienne à Ghaza, mais aussi les exactions commises en Cisjordanie occupée, et lesquels interpellent les consciences dans le monde entier, ainsi que les risques réels de débordement du conflit sur l’ensemble de la région du Moyen-Orient, soulignent la nécessité et l’urgence d’un règlement définitif de la question palestinienne dans le cadre des résolutions des Nations unies. Il est aujourd’hui clair qu’il n’y a pas d’alternative à la solution à deux États et à l’octroi à la Palestine le statut de membre à part entière de l’ONU. Une solution pour laquelle l’Algérie a toujours plaidé et qui fait consensus aujourd’hui. Si l’entité sioniste s’entête à refuser cette solution et persiste dans sa politique d’agression permanente contre les Palestiniens et d’Apartheid et qui alimente des tensions et une instabilité permanente dans l’ensemble de la région, l’urgence d’un règlement du conflit est aujourd’hui pleinement comprise par la communauté internationale, y compris par les alliés de l’occupation israélienne. Une prise de conscience d’ailleurs reflétée par les propos tenus par le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, hier avant le début de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles consacrée à la question palestinienne.

Celui-ci a souligné la nécessité d’adhérer à la solution à deux Etats au Moyen-Orient, affirmant qu' »il n’y a pas de solution alternative ».

Borrell a expliqué qu’il était d’accord avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour dire que l’obstruction à la création d’un Etat pour le peuple palestinien était « totalement inacceptable ». Il a souligné que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, qui subit une agression sioniste meurtrière « s’aggrave de jour en jour » et qu' »il n’y a pas de mots pour exprimer à quel point la situation est  grave ».

Le Haut représentant de l’Union européenne a insisté sur l’importance de la coopération avec les pays arabes pour faire progresser la solution à deux Etats.

Dans ce contexte, le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé l’Union européenne (UE) et l’administration américaine à reconnaître l’Etat de Palestine pour protéger la solution à deux Etats et soutenir les efforts palestiniens en vue de l’adhésion à part entière aux Nations unies.

Selon l’agence de presse Wafa, la diplomatie palestinienne a condamné, dans un communiqué publié dimanche, le rejet de l’occupant sioniste d’un Etat palestinien indépendant, et la poursuite de l’occupation des terres palestiniennes.  Elle  a aussi souligné que la communauté internationale « doit  imposer des sanctions » à l’entité sioniste, et « lui porter la responsabilité entière et directe des agressions, et de la catastrophe humanitaire auxquelles est confronté le peuple palestinien », selon Wafa.

Le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a pour sa part souligné que le monde devait commencer à réfléchir à imposer des sanctions à l’entité sioniste pour son agression contre le peuple palestinien. Shtayyeh a déclaré que « le consensus international sur la création de l’Etat de Palestine doit se traduire par des mesures pratiques qui incarnent l’Etat sur le terrain pour mettre fin à l’occupation », ajoutant que le monde doit commencer à réfléchir à la possibilité d’imposer des sanctions à l’entité sioniste pour son « agression continue, son colonialisme et son occupation, ainsi que pour son rejet de la paix ». Le Premier ministre a ajouté, selon l’agence palestinienne d’information Wafa, qu' »il existe un mouvement international important autour de la solution à deux Etats » et que « le monde ne devrait pas prêter attention à la position des autorités d’occupation et de leur gouvernement rejetant la solution à deux Etats ». Le monde doit — dit-il — « œuvrer pour mettre fin à l’occupation, reconnaître l’Etat de Palestine de manière bilatérale et voter pour que la Palestine devienne un Etat membre des Nations unies ».

Il faut dire que la cause palestinienne gagne en soutien dans le monde. Des dizaines de milliers de manifestants défilent chaque semaine dans les grandes villes du monde, y compris en Europe et en Amérique du Nord pour demander la fin de l’agression contre Ghaza et surtout la fin de l’occupation israélienne. Un soutien aussi politique notamment par les pays du Sud global qui se mobilisent. Ainsi, dans le sillage de la plainte sud africaine à la CIJ contre l’entité pour génocide le président colombien Gustavo Francisco Petro Urnrego a soutenu l’action, en plein forum de Davos.  Lors de son intervention à Davos, Gustavo Francisco Petro Urrego a souligné que  “le projet démocratique de l’humanité est en danger imminent. C’est pourquoi, il faut rétablir le pouvoir du droit international. C’est une conquête civilisationnelle et aujourd’hui, elle a été pratiquement mise en pièces“,en référence à l’impunité de l’entité sioniste. “La devise “Liberté, Égalité, Fraternité“ à la base de la révolution française n’a plus sa place à Paris mais en Afrique du Sud. C’est cela, la nouvelle réalité“ a affirmé Gustavo Francisco Petro Urrego, dans une sorte d’hommage et de soutien à la position sud-africaine et son recours en justice à la CIJ pour tenter de faire condamner le “génocide“ perpétré contre le peuple palestinien à Ghaza.

25.295 morts

Sur le terrain, l’occupation israélienne continue de bombarder l’enclave palestinienne et concentre ses attaques sur Khan Younes au Sud de  la Bande.  Le bilan de l’agression sioniste, lancée le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza, s’est alourdi hierà 25.295 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, et environ 63.000 blessés, ont indiqué des sources sanitaires palestiniennes.

A Khan Younes, la Société du Croissant-Rouge palestinien a indiqué lundi qu’elle avait perdu le contact avec ses équipes dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, suite à une nouvelle agression des chars des forces d’occupation sionistes dans la région.Le Croissant-Rouge palestinien a souligné que « les chars des forces d’occupation se trouvent à proximité de l’hôpital Al Amal », ajoutant avoir « complètement perdu le contact avec (ses) équipes à Khan Younès à la suite de l’offensive terrestre ». Selon des médias, les forces d’occupation sionistes mènent des bombardements aériens et d’artillerie violents depuis le matin du dimanche à Khan Younès, formant des ceintures de feu autour du complexe médical Nasser.

Pour leur part, les Nations unies ont averti que trois missions d’aides humanitaires indispensables qui se dirigeaient vers le nord de Ghaza ont été empêchées de parvenir à leur destination par les forces d’occupation sionistes. Dans un message publié sur la plateforme « X », le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré que l’expansion des opérations d’aide humanitaire indispensables à Ghaza au cours des deux premières semaines de 2024 avait été empêchée par les forces sionistes.Le message disait : « L’accès à trois missions d’aide humanitaire sur quatre en direction des zones nord de Ghaza a été bloqué » par les forces sionistes.

Lyes Saïdi

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