L’offre de produits alimentaires doublée durant le Ramadhan
L’offre des produits alimentaires les plus consommés durant le Ramadhan, à l’image du sucre de l’huile, du lait pasteurisé et de la semoule, entre autres passera du simple au double pour répondre à la demande durant le mois sacré.
La protection du pouvoir d’achat des ménages et la stabilisation des prix des produits alimentaires de large consommation est une priorité pour les pouvoirs publics. Et l’approche du mois de Ramadhan, caractérisé généralement par une hausse des prix spéculative dans le sillage de l’augmentation sensible de la demande, l’Exécutif multiplie les mesures afin de renforcer le contrôle sur le marché et garantir un approvisionnement suffisant pour couvrir la demande et tordre le cou aux spéculateurs. En plus du dispositif spécifique assis sur le renforcement du contrôle du marché, de la mise d’un programme spécifique pour les marchés de proximité et de réorganisation des marchés de gros, les pouvoirs publics misent sur une augmentation de l’offre de produits alimentaires de large consommation pour répondre à la demande. D’importants stocks de pommes de terre, oignons et ail à déstocker durant le mois sacré ont été constitués, de même que d’importantes quantités de viande rouge à commercialiser à 1.200 DA et de viandes blanches ont été importées, tandis que les entreprises du secteur agroalimentaire ont été sommée d’augmenter leurs capacités de production. Dans ce contexte, le directeur des études, de l’exploration et de la communication économique au ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, El -Hadj Daâchi, a indiqué hier sur les ondes de la Radio algérienne que « des instructions ont été données pour injecter des quantités supplémentaires de produits de base sur le marché à partir de janvier 2024, en prévision de la demande attendue pendant le mois de Ramadan. Les quantités d’huile de table injectées sur le marché ont plus que doublé et son passées de 1 800 à 4 000 tonnes par jour. Idem pour le sucre blanc dont les volumes commercialisés sont passés de 2 100 à 4 500 tonnes par jour. En ce qui concerne le lait en sachet subventionné, le même responsable a précisé que le quota mensuel de poudre de lait distribué aux laiteries et passé de 950 à 1400 tonnes par mois pour couvrir les besoins de 127 laiteries à travers toutes les wilayas du pays, dont 112 unités relevant du secteur privé. Il aégalement indiqué que « pour faire face à la forte demande pendant le mois de Ramadan, le ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations a proposé au ministère de l’Agriculture et du Développement rural de travailler à l’attribution de quantités supplémentaires de poudre de lait pouvant atteindre 3 000 tonnes pendant le mois de Ramadan, sous la supervision de l’Office national interprofessionnel du lait « Onil », au profit de toutes les laiteries publiques et privées ».
El Haj Daâchi a révélé que « conformément aux directives des autorités supérieures, il a été décidé d’allouer pour les régions du sud des quantités importantes de lait en poudre instantané au lieu du lait pasteurisé, estimées à 46 tonnes, en raison de la spécificité de ces régions. Il a également précisé que « le ministère du Commerce a mis en place une plateforme numérique pour surveiller et suivre quotidiennement le processus de production et de distribution du lait subventionné en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural « .
En ce qui concerne la viande, Daâchi a assuré que « la viande rouge et blanche sera disponible et accessible au citoyen », affirmant que « les prix de la viande rouge ne dépasseront pas 1 200 DA toute l’année », surtout que « les autorités publiques ont accordé des incitations aux importateurs de viande rouge et blanche pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen, notamment en réduisant les droits de douane de 30 % à 5 % et en supprimant le droit additionnel provisoire de sauvegarde de 70 % sur la viande blanche, et ont également exempté ces produits de l’autorisation de domiciliation bancaire pour faciliter et réduire les délais d’importation de la viande en provenance des pays d’Amérique latine.
El Hadj Daâchi a souligné que « le ministère du Commerce a pris l’initiative de tenir une série de réunions préliminaires avec plusieurs intervenants dans le domaine de l’approvisionnement du marché, notamment les secteurs de la production et de la transformation d’huile alimentaire et de sucre, étant donné qu’ils sont des produits très demandés pendant le mois sacré ».
Samir Benisid