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Le monde entier appelle à cesser le massacre des Palestiniens à Ghaza : Assez !

Les images qui parviennent de la Bande de Ghaza, celles d’enfants émaciés, de bébés qui meurent de malnutrition et de déshydratation et de familles décimées par les bombes israéliennes qui ciblent désormais même les tentes dans les camps de réfugiés sont insoutenable et les points de distribution de l’aide humanitaires. Les crimes de l’entité sioniste contre les civils palestiniens sont révoltants et plus personne ne peut plus se taire. Même les alliés les plus zélés de l’entité occupante appellent aujourd’hui à cessez-le-feu.

Sommes-nous à un tournant dans la guerre sioniste contre les Palestiniens de Ghaza ? L’étendue des crimes de l’occupation contre les civils est en train de largement jouer en défaveur de l’entité sioniste qui doit être tenue comptable de ses actes et de ses transgressions du droit international, notamment le droit humanitaire. L’intention génocidaire israélienne est évidente et n’est plus à démontrer de même que son action préméditée pour affamer la population. Les attaques menées ces derniers jours par les forces d’occupation contre les convois d’aides humanitaires et le ciblage des civils dans les points de distribution des aides sont la goutte qui a fait déborder le vase. Même les soutiens les plus zélés de l’entité occupante ne peuvent plus justifier les crimes commis par l’argument fallacieux d’un supposé « droit israélien à la défense ». L’urgence d’un cessez-le-feu immédiat fat consensus. Même Washington qui s’est assuré jusque-là de garantir l’impunité à son allié sioniste commence à changer de langage. Pointé du doigt pour son soutien inconditionnel à Israël par l’électorat démocrate aux USA, et accusée par le reste du monde d’être complice du massacre commis par l’occupation à Ghaza, l’administration Biden est poussée dans ses retranchements et est obligée de tenir un langage plus ferme envers son allié israélien. Washington semble même chercher à court-circuiter Netanyahu et cherche d’autres interlocuteurs pour trouver une issue. La vice-présidente américaine, Kamala

Harris, a ainsi appelé dimanche à un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Ghaza pour soulager les « souffrances » de la population de l’enclave palestinienne, et exhorté l’entité sioniste à « augmenter le flux d’aide » dans ce territoire, ravagé par les bombardements de l’occupant depuis des mois.

« Etant donné l’ampleur des souffrances à Ghaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat (…) », a déclaré Mme Harris lors d’un discours prononcé lors d’un évènement dans la ville de Selma, dans l’Alabama. Kamala Harris a également appelé l’entité sioniste à « en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide » pour la population ghazaouie, menacée de famine selon l’ONU.  Bien que Kamala Harris cherche à faire pression sur l’entité sioniste pour la pousser à accepter une trêve humanitaire de six semaines au cœur de négociations actuellement au Caire, son discours dénote d’un changement majeur tenu jusque-là par les officiels américains.

Le veto US vivement critiqué

Il faut dire que Washington se trouve en première ligne des critiques, après avoir opposé son veto à trois reprises aux projets de résolutions du Conseil de sécurité devant imposer le cessez-le-feu à Ghaza. Le veto opposé il y a quelques jours à la résolution proposée par l’Algérie est particulièrement critiquée, d’autant plus que la position de Washington est injustifiée.  Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a d’ailleurs voulu pousser les Américains à joindre l’acte à la parole en saluant l’appel de Kamala Harris à un cessez-le-feu à Ghaza, estimant que désormais il n’y a plus d’obstacle à ce que le Conseil de sécurité de adopte une résolution en faveur d’une telle mesure. « Je me joins à l’appel de la vice-présidente américaine Kamala Harris à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Il ne devrait alors y avoir aucun obstacle à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU à cet effet », a écrit le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, sur la plateforme « X ».

De son côté, l’Assemblée générale (AG) de l’ONU a tenu hier soir une séance-débat consacrée au veto américain apposé au projet de résolution présenté par l’Algérie, lequel appelle à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. A cette occasion le président de l’AG de l’ONU Dennis Francis, a déclaré que la situation à Ghaza est « catastrophique, déraisonnable et honteuse », exprimant « son choc et sa consternation » à la suite des massacres commis, ces derniers jours, par l’entité sioniste à l’encontre des dizaines de Palestiniens qui attendaient de recevoir de l’aide dans la ville assiégée.  Il a également exprimé sa profonde préoccupation face à l’intensification des frappes aériennes (sionistes) sur Rafah, y compris sur les zones résidentielles. Il a ajouté : « C’est pourquoi j’appelle de toute urgence à faire preuve de la plus grande retenue afin de sauver la vie de civils innocents ». M. Francis a renouvelé sa demande d' »un cessez-le-feu humanitaire immédiat et que les bombardements cessent maintenant ».  Le président de l’Assemblée générale a déclaré qu’après 150 jours de violence, de destruction, de désespoir et de déshumanisation des peuples, « cette douloureuse réalité continue d’enraciner frustration et désillusion ».  Il a ajouté : « Chaque jour qui passe menace d’aggraver notre incapacité à remplir nos obligations et devoirs moraux. Chaque perte de vie accroît la tache sur notre conscience collective ». Il a appelé à « travailler avec détermination et urgence pour redoubler d’efforts pour mettre fin immédiatement à ce conflit ».

Des bébés meurent sous les yeux du monde

Sur le terrain, les organes humanitaires de l’ONU dénoncent une situation insoutenable à Ghaza et dénoncent l’inaction de la communauté internationale. Ils s’organisent d’ailleurs pour tenir l’entité sioniste comptable de ses crimes.  Une haute responsable du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé un appel en faveur d’un accès humanitaire plus large et plus sûr à Gaza, où des bébés mal nourris meurent lentement sous les yeux du monde entier. « Les décès d’enfants que nous redoutions, sont là », a déclaré la Directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Adele Khodr, dans un communiqué publié dimanche. La vie de milliers d’autres bébés et enfants dépend d’une action urgente. Mme Khodr a prévenu qu’ « il y a probablement d’autres enfants qui luttent pour leur vie » dans l’un des rares hôpitaux encore fonctionnels dans l’enclave, et peut-être même davantage dans le nord où il n’y a pas d’accès aux soins du tout. Les parents et les médecins doivent ressentir un sentiment insupportable d’impuissance et de désespoir lorsqu’ils réalisent que l’aide vitale est maintenue hors de portée, alors qu’elle n’est qu’à quelques kilomètres, a décrit la responsable de l’UNICEF. « Mais les cris d’angoisse de ces bébés qui périssent lentement sous le regard du monde sont encore pires », a-t-elle déclaré, ajoutant que « la vie de milliers d’autres bébés et enfants dépend d’une action urgente ».

Notons enfin que le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a exprimé hier devant le Conseil des droits de l’homme à Genève sa crainte de voir l’agression sioniste à Ghaza conduire « à une conflagration beaucoup plus large ». « Je suis profondément préoccupé par le fait que dans cette poudrière, toute étincelle pourrait conduire à une conflagration beaucoup plus large », a dit Volker Türk, ajoutant que « cela aurait des implications pour tous les pays du Moyen-Orient, et pour bien d’autres au-delà ». « L’escalade militaire au sud du Liban est extrêmement inquiétante », a dit M. Türk, faisant déjà état de 200 morts aux Liban.« Les incidents au cours desquels des civils, notamment des enfants, des ambulanciers et des journalistes, ont été tués lors d’attaques doivent faire l’objet d’une enquête approfondie », a-t-il exigé.

Lyes Saïdi

Réunion extraordinaire des MAE des pays membres de l’OCI sur la situation à Ghaza

Attaf à Djeddah

Chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, est arrivé, lundi à Djeddah au Royaume d’Arabie saoudite, pays frère, pour participer, mardi, à une réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères (MAE) des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), indique un communiqué du ministère. « Les travaux de cette session extraordinaire porteront sur les développements de l’agression israélienne incessante contre la bande de Ghaza et l’examen des voies et moyens susceptibles de permettre à l’Organisation de la coopération islamique de renforcer ses efforts et de faire pression pour contribuer effectivement et efficacement à mettre un terme à la guerre génocidaire que subit le peuple palestinien », lit-on dans le communiqué. La participation de M. Attaf à cette réunion sera « l’occasion de réaffirmer le soutien constant de l’Algérie à la cause palestinienne et son engagement immuable à poursuivre ses efforts et démarches visant à amener la Conseil de sécurité onusien à assumer ses responsabilité à l’égard du peuple palestinien », selon la même source.

APS

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