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L’Algérie restera un acteur important du marché gazier à long terme

Grâce aux efforts déployés pour augmenter la production de gaz, notamment à travers l’amélioration des niveaux de production sur les champs matures et l’exploitation rapide des nouvelles découvertes, l’Algérie s’impose comme le plus gros producteur de gaz naturel en Afrique et devrait conserver sa place parmi les fournisseurs les plus importants du continent européen jusqu’en 2050.

La place de l’Algérie en tant qu’acteur important sur le marché gazier devrait se consolider au cours des trois prochaines décennies. Une place qui a été mise en avant par le 8e rapport sur les perspectives du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) sur marché gazier à l’horizon 2050 – « GECF Global Gas Outlook 2050 »-. Le Forum rappelle dans le cadre de son rapport que l’Algérie s’impose comme le plus gros producteur de gaz naturel en Afrique et devrait conserver sa place parmi les fournisseurs les plus importants du continent européen jusqu’en 2050 grâce aux efforts déployés pour augmenter la production de gaz, notamment à travers l’amélioration des niveaux de production sur les champs matures et l’exploitation rapide des nouvelles découvertes. Le rapport du GECF souligne que l’Algérie se place en tête du continent africain en matière de production de gaz naturel, suivie par la Guinée équatoriale et la Libye, soulignant que « l’Algérie a augmenté son approvisionnement en gaz naturel grâce au développement des champs matures et à l’accélération de l’exploitation des nouvelles découvertes réalisées par Sonatrach ».

S’agissant de la production algérienne de gaz naturel, le GECF souligne que celle-ci a enregistré une augmentation « notable », selon le rapport mentionnant qu’elle est passée de 85 milliards de m3 en 2019 à 101 milliards de m3 en 2022, propulsé principalement par l’agrandissement du champ de Hassi R’Mel. Et d’ajouter que la production algérienne de gaz naturel devrait se maintenir à un niveau de 100 milliards de m3 d’ici 2030 grâce notamment aux efforts déployés pour augmenter la production. Le GECF rappelle dans ce contexte les nouvelles découvertes à proximité du plus grand champ gazier du pays, à savoir Hassi R’Mel, qui permettent d’ajouter une quantité de 3,5 milliards de m3.

Cela devrait d’ailleurs aussi permettre à l’Algérie de  » conserver son statut d’important fournisseur de gaz naturel du marché européen, tant par le biais des exportations via gazoducs que par le gaz naturel liquéfié (GNL), jusqu’à 2050″, précise-t-on dans la 8ème édition du rapport « . et de rappeler que l’Algérie est le principal fournisseur de gaz de l’Europe du Sud, assurant environ 70% de ses exportations vers ce marché via gazoducs et les 30% restants sous forme de GNL. Selon le même document, l’Algérie a exporté, en 2022, pas moins de 52 milliards de m3 de gaz naturel au total, à travers les gazoducs et sous forme de GNL, selon la même source, assurant que la majorité des expéditions algériennes de GNL étaient dirigées vers l’Europe.  En quantité, l’Algérie a exporté au total 10 millions de tonnes de GNL, avec environ 9,2 millions de tonnes fournies à l’Europe, en se plaçant comme quatrième plus grand fournisseur de GNL du continent européen.

Plus globalement, le rapport du GECF souligne que le gaz naturel devrait jouer un « rôle vital » dans la transition énergétique en soutien des énergies renouvelables et dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  La demande mondiale sur le gaz naturel devrait passer de 4.015 milliards de m3 en 2022 à 5.360 milliards de m3 en 2050, soit une croissance de 34%, a noté le rapport en ajoutant que la contribution du gaz naturel au mix énergétique mondial passera, quant à elle, de 23% actuellement à 26% d’ici à 2050.

Dans ce contexte et pour répondre à cette demande croissante, le GECF a souligné

8.900 milliards de dollars est nécessaire dans l’exploration et le développement des gisements gaziers pour répondre à cette demande croissante.  L’Afrique, à elle seule, nécessite un investissement de 1.100 milliards de dollars pour y parvenir une croissance substantielle de la production dans la région.  Ainsi, la production mondiale de gaz naturel est appelée à connaître d' »importants changements », surtout en Afrique, dans l’Eurasie et au Moyen-Orient qui devraient gagner des parts de marchés respectivement de 10, 22 et 22% d’ici 2050, a fait savoir le rapport en précisant que la production mondiale totale de gaz naturel devrait croître de 33% à partir de 2022, ajoutant 1.300 milliards m3 pour atteindre 5.300  milliards m3 d’ici 2050.  S’agissant du gaz naturel liquéfié (GNL), cette énergie est appelée à dominer le marché du gaz et devrait dépasser le commerce des gazoducs de longue distance à partir de 2026 et plus que doubler d’ici 2050 pour atteindre 805 millions de tonnes, constituant 64% du gaz échangé, a fait observer le rapport tout en indiquant que le GNL de l’Afrique représentera 70% des exportations d’ici à 2050.

Sabrina Aziouez

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