À la UneActualité

L’étau se resserre sur l’entité sioniste

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU examinera demain un projet de résolution appelant à un embargo sur les armes pour l’entité sioniste, alors que les organes de l’ONU et les ONG multiplient les appels à imposer des sanctions économiques, politiques et diplomatiques contre l’entité occupante et à imposer un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.

L’étau se resserre sur l’entité sioniste confrontée à des pressions internationales croissantes pour mettre fin au génocide qu’elle perpètre actuellement à Ghaza. L’arrêt de la Cour internationale de Justice demandant d’empêcher tout acte de génocide à Ghaza et surtout la récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat constituent une base juridique concrète permettant aujourd’hui de lancer des procédures devant aboutir à des sanctions contre l’entité sioniste. C’est dans ce contexte que des actions sont prises pour imposer un embargo sur les armes contre l’entité sioniste contre laquelle les preuves de génocide s’accumulent. La dernière attaque sioniste qui a tué plusieurs travailleurs humanitaires occidentaux a confirmé, si besoin est, le caractère criminel de l’agression menée par l’occupation israélienne qui s’attaque aux travailleurs humanitaires, aux civils, aux personnels de santé, aux secouristes et aux journalistes. Des actions sont menées au niveau national pour pousser les gouvernements alliés de l’entité sioniste à suspendre les livraisons d’armes à l’entité sioniste, comme c’est le cas aux pays-bas, au Canada, en Espagne, alors qu’une campagne pour l’embargo est en cours en Grande-Bretagne. C’est dans ce contexte que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU examinera demain un projet de résolution appelant à un embargo sur les armes pour l’entité sioniste. Le texte, présenté par le Pakistan, au nom de 55 des 56 pays membres de l’ONU faisant partie de l’Organisation de coopération islamique (OCI), à l’exception de l’Albanie,  condamne le recours par l’entité sioniste à « des armes explosives à large rayon d’action » dans des zones peuplées de la bande de Ghaza, et demande à l’occupant de « respecter sa responsabilité légale de prévenir un génocide ». Le projet de résolution de 8 pages, également soutenu par la Bolivie et Cuba, demande à ce que l’entité sioniste mette fin à son occupation des territoires palestiniens et cesse immédiatement son « blocus illégal » de la bande de Ghaza, ainsi que toute autre forme de « punition collective ».Il appelle à cesser tout transfert d’armes, munitions et autres équipements militaires, et souligne les effets des armes explosives sur les hôpitaux, les écoles, les abris et l’alimentation en eau et électricité à Ghaza, dénonçant « l’usage des privations sur les civils comme une méthode de guerre ».

Le texte appelle à un cessez-le-feu immédiat et condamne les actes de l’entité sioniste « pouvant être assimilés à une épuration ethnique », intimant à tous les pays concernés d’empêcher le déplacement forcé de Palestiniens au sein de la bande de Ghaza. Quarante-sept pays siègent au Conseil des droits de l’homme, dont 18 ont soutenu en amont le projet de résolution. Vingt-quatre votes sont nécessaires pour une majorité absolue, mais une restriction peut passer avec moins de voix à la faveur d’abstentions.

Ce vote revêt une importance particulière dans la mesure où l’entité sioniste qui reçoit toujours un soutien militaire et financier de la part de ses alliés, notamment américain, ignore les résolutions et les arrêts énoncés à son encontre et poursuit les assassinats de masse à Ghaza. Dans ce contexte, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens a réitéré son appel à la communauté internationale pour des « actions concrètes » contre l’entité sioniste qu’elle accuse de « génocide » à Ghaza. Francesca Albanese a souligné la nécessité d’agir rapidement et d’imposer un « embargo sur les armes » vendues à l’entité sioniste, ainsi que des « sanctions économiques, politiques et diplomatiques ».

« C’était avec un cœur très lourd que j’ai enquêté sur ce qui se passe à Ghaza depuis près de six mois : le meurtre de masse, l’infliction de dommages corporels et mentaux, et la création de conditions rendant la vie impossible, c’est la réalité choquante à Ghaza et les traumatismes de cette dévastation hantera les futures générations », a-t-elle déploré.

« Par-dessus tout, la découverte la plus marquante de mon enquête est que l’entité sioniste a utilisé un camouflage humanitaire, a intentionnellement faussé des parties du droit humanitaire international, tel que la proportionnalité, les mesures de précaution, la distinction, pour justifier sa violence génocidaire contre la population palestinienne », a ajouté Albanese.

Par ailleurs, treize organisations de défense des droits humains et humanitaires, telles qu’Amnesty international, Save the Children et Action Aid, ont appelé hier les Etats membres de l’ONU à prendre des « mesures immédiates » contre les atrocités sionistes dans la bande de Ghaza Un communiqué publié par les ONG indique que les Etats devraient agir conformément à l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat et aux mesures conservatoires de la Cour international de justice (CIJ) prises à la suite de la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste. « Les Etats doivent maintenant prendre des mesures urgentes pour garantirla mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu permanent et explorer toutes les options disponibles pour protéger les civils, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme », ajoute la source. Les ONG concluent en précisant que cela inclut notamment « l’arrêt immédiat du transfert d’armes ».

Notons que Bureau des médias  de Ghaza a indiqué hier, dans un communiqué que l’armée d’occupation « a commis 2 922 massacres dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023″, ajoutant que ces massacres ont coûté la vie à « 24 60 femmes et enfants palestiniens ». Le communiqué souligne également que « 7 000 personnes étaient sous les décombres ou portées disparues et que 73% des personnes exposées aux attaques sionistes étaient des femmes et des enfants ». Dans le communiqué, il est indiqué en outre que l’armée sioniste a attaqué Ghaza avec « plus de 70 000 tonnes d’explosifs depuis le 7 octobres ». Soulignant la situation inhumaine dans les centres d’hébergement surpeuplés où se sont réfugiés les Palestiniens déplacés, le Bureau signale « plus de 8 000 cas d’hépatite A à la suite du déplacement ». Dans le communiqué, il est indiqué que « la vie de 60 000 femmes enceintes à Ghaza est en danger faute de soins et que 350 000 personnes souffrent de maladies chroniques en raison d’un manque de médicaments ». De son côté, le Programme alimentaire mondial a souligné qu’un tiers des enfants de moins de deux ans souffrent de malnutrition aiguë qui se propage à un « rythme record », dans la bande de Ghaza. L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a souligné également que l’ONG « Save the Children » a confirmé qu’à ce jour, 27 enfants sont déjà morts de faim et de maladie. « L’ONG a averti que les enfants de Gaza ne reçoivent pas la nourriture et les soins médicaux dont ils ont besoin pour survivre, la nourriture étant bloquée à chaque tournant et le système de santé anéanti », a déclaré l’UNRWA, ajoutant que plus de 13.000 enfants ont été tués à Ghaza depuis le 7 octobre.

Lyes Saïdi

L’UNRWA lance un appel de fonds de 415,4 millions de dollars pour les réfugiés palestiniens

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a lancé, mercredi, un appel de fonds de 415,4 millions de dollars pour les réfugiés palestiniens en Syrie, au Liban et en Jordanie Depuis Beyrouth, la capitale libanaise, Natalie Boucly, commissaire générale adjointe de l’UNRWA chargée des programmes et des partenariats a exhorté les partenaires de l’agence à « continuer de soutenir les réfugiés palestiniens » et lancé un appel de 415,4 millions de dollars pour soutenir ses opérations chroniquement sous-financées dans ces trois pays. L’UNRWA dispose d’un programme d’aide humanitaire de longue date visant à soutenir les réfugiés palestiniens. Ces fonds permettront à l’UNRWA de « poursuivre son aide alimentaire en espèces et en nature, ainsi que ses services de soins de santé, et ses programmes liés à l’éducation et la formation technique et professionnelle ». Selon l’agence onusienne, « malgré les besoins croissants, le financement des appels d’urgence de l’UNRWA pour la Syrie, le Liban et la Jordanie a diminué ces dernières années, avec une chute spectaculaire à seulement 27% de couverture en 2023 ». « La situation financière globale de l’UNRWA reste précaire, surtout compte tenu des défis auxquels il est confronté depuis le début de la guerre à Ghaza. Avec d’importants déficits de financement qui entravent sa capacité à mettre en œuvre son mandat, l’UNRWA aura bientôt du mal à maintenir le niveau d’aide humanitaire qu’il peut fournir, et ce niveau est déjà au minimum », a alerté Natalie Boucly.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *