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Attaque sioniste contre le consulat iranien à Damas : L’Algérie avertit contre les risques d’escalade

Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a condamné hier « avec fermeté » l’attaque aérienne ayant ciblé les locaux du consulat iranien à Damas soulignant la gravité d’un acte qui viole la souveraineté de la Syrie et les règles du droit, de même qu’elle a averti contre par les risques induits par ce grave précédent sur la stabilité de la région du Moyen-Orient.

Dans un communiqué publié hier, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a condamné « avec fermeté » l’attaque aérienne ayant ciblé les locaux du consulat iranien à Damas. L’Algérie « dénonce vigoureusement cet acte criminel qui constitue une violation flagrante des lois et des us internationaux relatifs à l’inviolabilité des missions diplomatiques et consulaires, en plus d’être une grave atteinte à la souveraineté de la République arabe syrienne, pays frère », souligne le communiqué. L’Algérie réaffirme aussi « sa solidarité totale avec la République islamique d’Iran ainsi qu’avec la République arabe syrienne face à cette ignoble agression, qui risque d’entraîner une escalade de la situation et d’exacerber l’insécurité et l’instabilité dans la région tout entière », conclut le communiqué.

Notons que l’attaque qui a fait 13 morts dont 7 officiers des Gardiens de la révolution à Damar a fait l’objet d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU convoquée mardi par la Russie. Le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, a souligné lors de cette réunion que « cette attaque constitue une violation flagrante du droit international (qui garantit) l’inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires comme indiqué dans la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et la Convention de Vienne sur les relations consulaires », appelant le Conseil de sécurité à « réagir avec fermeté » et de « manière décisive ». Le diplomate algérien a souligné qu’ »une violation aussi grave des obligations internationales de la part de la puissance occupante israélienne ne peut être ni justifiée ni tolérée. Nous devons élever la voix contre les dangereuses implications de cette provocation qui pourrait conduire à une escalade des tensions dans la région, voire dans le monde ».  Pour M. Bendjama, le timing de cette attaque, survenue dans la foulée des pressions internationales pour un cessez-le-feu à Ghaza, réclamé par la résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations unies, « constitue un mépris délibéré pour les appels à la cessation des hostilités venant de l’ensemble de la communauté internationale ». « Le but d’un tel acte est évident: répondre aux pressions internationales en intensifiant le conflit, qui prolonge le massacre des Palestiniens pour des calculs de politique interne », a-t-il ajouté. Le représentant permanent de l’Algérie a ajouté que « cet acte dangereux, de nature à entraîner toute la région dans un conflit, est évident et reflète la croyance en l’impunité de la puissance occupante israélienne, qui se considère au-dessus du droit international ». « Ce double standard, où la puissance occupante israélienne ne tient pas compte des lois que les autres doivent respecter, sape les fondements mêmes de notre ordre international », a-t-il ajouté. l’ambassadeur de Russie à l’ONU Vassili Nebenzia a dénoncé pour sa part, des frappes »destinées à alimenter le conflit » dans la région et  « une violation flagrante » de la souveraineté territoriale de la Syrie.

Pour sa part, le Représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies, Qussai Al-Dahhak, a affirmé que cette frappe constituait un « dangereux précédent et une grave violation des conventions et normes internationales » qui garantissent la protection des sièges diplomatiques et leurs fonctionnaires et interdisent toute attaque contre eux.

Le diplomate syrien a ajouté qu’un certain nombre de civils ont été grièvement blessés du fait de l’agression terroriste, « qui constitue un dangereux précédent et une grave violation des conventions et normes internationales qui garantissent la protection et l’immunité des sièges diplomatiques ». Le représentant permanent de la Syrie a en outre souligné que « ces attaques hystériques » ont également touché, ces derniers jours, des bâtiments et des installations civiles dans la campagne de Damas, ainsi qu’un certain nombre de zones dans la campagne d’Alep et de Deir Ezzor, faisant des martyrs et des blessés parmi les civils et les militaires, ainsi que des pertes matérielles dans des biens publics et privés, « en violation flagrante du droit international, et des principes et objectifs des Nations unies ».

L’entité sioniste « n’aurait pas mené cette agression contre un siège diplomatique protégé par le droit international, ni contre d’autres biens civils, notamment des aéroports, des ports et des quartiers résidentiels, sans le soutien aveugle fourni par les Etats-Unis au fil des décennies, qui l’a protégée de l’impunité », a-t-il souligné, imputant « aux criminels de guerre » de l’occupation sioniste et leurs partenaires de l’administration américaine, l’entière responsabilité de ces attaques et de leurs conséquences sur la paix et la sécurité régionales et internationales. Pour le diplomate syrien, ces actes ont poussé la région « à des niveaux d’escalade et d’instabilité sans précédent », mettant en garde contre les conséquences de la poursuite de ces attaques et des politiques « irresponsables ». D’autre part, il a critiqué « l’incapacité » du Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités en raison du rôle « entravant » des Etats-Unis qui « portent atteinte au système de sécurité collective sur lequel les Nations unies ont été fondées ».

Hocine Fadheli

Attaf s’entretient avec le  Représentant spécial du SG de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu, mercredi, un appel téléphonique du Représentant spécial du Secrétaire général (SG) des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao, indique un communiqué du ministère. A cette occasion, les deux parties ont procédé à un échange de vues et d’analyses concernant les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne, précise le communiqué. Les deux responsables ont également passé en revue « les voies et perspectives de renforcement de la coordination entre l’Algérie et l’Organisation des Nations unies, en vue de contribuer à relever les défis communs auxquels sont confrontés les Etats et les peuples de la région dans les domaines politique, économique, de développement et sécuritaire », conclut le communiqué.

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