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Réunion du FEM à Riyad : Mahmoud Abbas avertit contre une nouvelle Nakba en Cisjordanie

Le président palestinien Mahmoud Abbas a averti hier contre une nouvelle Nakba en Cisjordanie occupée.

La question palestinienne est au cœur des discussions tenues dans le cadre lors de la réunion spéciale du Forum économique mondial (FEM) ouverte hier à Riyad, en Arabie Saoudite. Le ton a été donné hier par le président palestinien, Mahmoud Abbas qui  a exprimé, hier, don son discours ses inquiétudes sur la situation aussi bien à Ghaza qu’en Cisjordanie occupée. Il a ainsi averti contre une nouvelle Nakba en Cisjordanie et exprumé ses inquiétudes concernant les risques d’expulsion par l’occupation sioniste des Palestiniens de Cisjordanie occupée après un éventuel arrêt de l’agression génocidaire  cours contre la bande de Ghaza. Mahmoud Abbas  souligné que la Jordanie et l’Égypte ont rejeté avec véhémence le déplacement des Palestiniens de leur patrie vers leurs territoires. Abbas a réaffirmé, à cette occasion,  que « les Palestiniens n’accepteront jamais le déplacement des Palestiniens de Ghaza ou de Cisjordanie de leur patrie, et ils ne permettront pas une répétition des tragédies de 1948 et 1967 ». « Une solution politique doit être trouvée pour unir Ghaza et la Cisjordanie, y compris El Qods dans un État palestinien indépendant par le biais d’une conférence internationale », a confirmé le Président palestinien. Il a réitéré sa demande d’un arrêt immédiat de l’offensive israélienne contre Ghaza et de l’entrée immédiate de nourriture et de fournitures essentielles aux citoyens sur tout le territoire.

Le président palestinien a également appelé les Etats-Unis a empêcher une invasion terrestre à Rafah. Si elle devait avoir lieu, cette opération serait le « plus grand désastre de l’histoire du peuple palestinien », a-t-il averti.

Il faut dire que l’occupation israélienne persiste à maintenir l’option d’une invasion terrestre de Rafah où se sont réfugiés plus d’un million et demi de Palestinien et qui est devenue le seul point d’accès de l’aide humanitaire aux Palestiniens. La question a d’ailleurs été au cœur de discussions le président américain Joe Biden le Premier ministre de l’entité sioniste Benjamin Netanyahu. Bien que fermement opposé à une telle opération au départ, Washington semble faire évoluer sa position à ce propos et affirme désormais ne pas soutenir une opération à Rafah « sans un plan humanitaire approprié et crédible », soutenant ainsi la poursuite de la guerre génocidaire menée à Ghaza, malgré l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat par le Conseil de sécurité de l’ONU.

L’occupation se prépare déjà à lancer l’offensive qui se traduira forcément par un drame encore plus terrible que ce que vivent actuellement les Palestiniens.

L’armée d’occupation a d’ailleurs annoncé hier que son chef d’état-major, Herzi Halevi, a approuvé les plans de poursuite de la guerre dans la bande de Ghazaet a approuvé les plans opérationnels d’invasion de Rafah. L’ONG « Handicap International » a exprimé sa « profonde inquiétude » quant à la sécurité des milliers de Palestiniens qui pourraient être forcés de quitter Rafah pour se rendre à Khan Younes, devenue inhabitable après le retrait des forces sionistes de cette ville de la bande de Ghaza. « Alors que la guerre à Ghaza entre dans son septième mois, Handicap International exprime sa profonde inquiétude quant à la sécurité des milliers de familles qui pourraient être forcées de quitter Rafah pour se rendre à Khan Younes et dans d’autres zones de la bande de Ghaza », a souligné cette organisation, dans un communiqué. Alors que l’entité sioniste menace de mener une offensive terrestre à Rafah, « Handicap International » assure que ses équipes qui ont effectué plusieurs visites à Khan Younes et dans le centre de la bande de Ghaza ces dernières semaines, « attestent qu’il est impossible de réunir les conditions nécessaires à une évacuation ou à une réinstallation sûres des populations dans ces zones en vertu du droit international humanitaire ». L’ONG estime qu’une offensive sur Rafah « porterait la situation catastrophique à un niveau sans précédent ». « Khan Younes est une zone ni appropriée ni sûre pour l’évacuation des civils de Rafah », a-t-elle averti. Affirmant que la ville de Khan Younes a subi « des destructions considérables, d’une violence inouïe », l’ONG soutient que « le déplacement de la population de Rafah vers cette zone présente un risque énorme pour les habitants, en raison du manque d’accès aux services et aux biens permettant de satisfaire leurs besoins fondamentaux, des risques d’effondrement posés par des bâtiments encore à moitié debout et de la présence d’engins explosifs ». « Certains habitants reviennent dans l’espoir de sauver quelques affaires de leurs maisons rasées, mais ils ne trouvent que désolation. Des enfants de 8 ou 10 ans errent seuls dans les rues, le regard vide, sans espoir de trouver quoi que ce soit », témoigne Cyril, chef d’équipe à Ghaza. Selon Handicap international, « 60 % des bâtiments de Ghaza ont probablement été endommagés ou détruits, ce qui ne fait qu’ajouter au traumatisme émotionnel des personnes qui y reviennent ». L’ONG appelle, à ce titre, à « cesser immédiatement » l’utilisation d’armes explosives lourdes dans les zones peuplées, expliquant qu’ « elles ont un impact systématique et indiscriminé sur les civils ». Elle explique que les civils forcés de se déplacer vers Khan Younes « courraient le risque de se heurter à des munitions non explosées au niveau des principales intersections routières et à l’intérieur des écoles et des bâtiments, ce qui constitue une grave menace pour leur vie ». En outre, « l’accueil à Khan Younes d’un grand nombre de personnes déplacées internes en provenance de Rafah n’est pas réaliste d’un point de vue logistique. Cela aggraverait la crise humanitaire, d’autant plus que l’accès aux ressources et aux services indispensables à la survie y est très limité », a-t-elle ajouté. Relevant l’absence de lieu sûr à Ghaza, l’ONG rappelle qu’un cessez-le-feu immédiat et durable est « le seul moyen d’éviter de nouvelles victimes et d’alléger les souffrances humaines ».

L’agression génocidaire israélienne a fait jusque-là plus se 112.000 victimes entre morts, blessés et personnes portées disparues.  Elle également provoqué des destruction sans commune mesure. Ainsi, le ministre palestinien des Transports et des Communications, Tarik Zaareb, a révélé hier soir que les pertes du secteur des transports à Ghaza dépassaient les 3 milliards de dollars, en raison de l’agression dévastatrice sioniste en cours depuis près de sept mois. « Les comités du ministère des Transports estiment que les forces d’occupation ont détruit environ 55 000 véhicules dans la bande de Ghaza, ce qui équivaut à 60% des véhicules immatriculés dans la bande », a déclaré M. Zaareb. Il a ajouté que les pertes du secteur des transports à Ghaza « ont dépassé les 3 milliards de dollars, y compris les infrastructures et les véhicules appartenant aux citoyens ». « L’occupation a détruit environ 945 km de routes à Ghaza, ce qui équivaut à 65% du réseau routier, pour un coût dépassant 2 milliards de dollars », a-t-il ajouté.

Lyes Saidi

Négociations sur une trêve à Ghaza

Le Hamas rendra sa réponse lundi

Une délégation du Hamas se rendra lundi en Égypte, pour présenter la réponse du mouvement de la résistance palestinienne à la proposition de cessez-le-feu, a déclaré dimanche une source palestinienne à l’agence de presse turque Anadolu.

La chaîne d’information publique égyptienne Al-Qahera a confirmé qu’une délégation du Hamas se rendrait au Caire lundi.

Une délégation des services de renseignement égyptiens s’est entretenue vendredi, avec des responsables israéliens pour discuter d’une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Le Hamas a confirmé vendredi avoir reçu une nouvelle proposition de cessez-le-feu et fait savoir qu’il y répondra prochainement.

Le mouvement de résistance palestinienne exige la fin de l’offensive brutale sioniste sur la bande de Ghaza en échange de tout accord d’otages avec Tel Aviv, le retour des réfugiés et le retrait des forces d’occupation.

R.N.

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