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Quai minéralier du Port d’Annaba : Un investissement de 620 Millions de dollars

Les travaux de réalisation de ce projet ambitieux consistent en la réalisation d’un terminal minéralier s’étendant sur 82 hectares et d’une longueur de 1.600 mètres et avec un tirant d’eau de 16 mètres, pour 89 milliards de dinars.

Une enveloppe budgétaire de 620 millions de dollars a été allouée aux travaux de réalisation d’un quai minéralier à Annaba, dont le coup d’envoi a été donné en avril dernier, par Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base.  Celui-ci avait souligné à l’occasion souligné que ces travaux visent à adapter le port d’Annaba au traitement du phosphate et à l’exportation de ce minerai stratégique.  Ainsi, les travaux de réalisation de ce projet ambitieux consistent en la réalisation d’un terminal minéralier s’étendant sur 82 hectares et d’une longueur de 1.600 mètres et avec un tirant d’eau de 16 mètres, pour 89 milliards de dinars (soit l’équivalent de 620 millions d’euros) et pour un délai de réalisation de 24 mois. Le projet sera réalisé par un consortium d’entreprises algéro-chinois composé des entreprises publiques algériennes Cosider et Meditram ainsi que de la société chinoise CHEC (China Harbour Engineering Company, NDLR).  Il faut noter que le projet intégré d’exploitation du gisement de phosphate de Tébessa, commence à présenter une avancée significative avec le lancement des travaux d’extension du port d’Annaba pour l’exportation de ce produit stratégique.  Rappelons que l’exploitation du gisement de phosphate de Bab El Hadba (Tébessa) relève d’un ensemble de projets intégrés dans le secteur minéralier, lancés par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, afin d’amorcer une véritable diversification des exportations, jusque-là dominées par les hydrocarbures. Pour un investissement total de six milliards de dollars, le projet intégré de Tébessa a été lancé, rappelons-le,  en 2020 en partenariat avec les Chinois. Une grande partie de la production sera  destinée à l’exportation, avec une moyenne de six millions de tonnes d’engrais phosphatés par an. Le Projet phosphate intégré repose sur le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba. Ce projet prévoit, l’extension et l’adaptation du port d’Annaba, le plus proche du gisement, avec la réalisation d’un quai minéralier, en plus du dédoublement et de la modernisation de la ligne ferroviaire minière. Le projet permettra la création d’environ 12.000 emplois en phase construction et à terme, en phase exploitation, environ 6.000 emplois directs et 24.000 emplois indirects. Une fois achevés et réceptionnés, les différents projets liés au projet structurant phosphaté, entre autres, la modernisation du réseau ferré,  l’Algérie va se positionner comme l’un des leader du marché des engrais.

Sofia Chahine

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