Ghaza : Une guerre génocidaire sans images !
L’entité sioniste et ses relais veulent imposer le black-out médiatique sur le génocide en cours à Ghaza. L’occupation déploie tous les moyens pour étrangler toutes les voix dissonantes qui contrecarre son narratif et sa propagande. En sus du ciblage systématique des journalistes palestiniens et de leurs familles par les bombardements, l’entité sioniste l’entité sioniste a décidé de mettre fin aux activités de la chaine qatarie Al Jazeera, essentiellement en raison de sa couverture de l’agression contre la Bande de Ghaza. Une Chaine qui permet de contrecarrer dans une certaine mesure, la couverture médiatique totalement biaisée des médias mainstream, dans un contexte de harcèlement permanent des personnalités qui s’opposent et critiquent au génocide à Ghaza, notamment en Occident.
L’occupation israélienne perd résolument la guerre des images. L’opinion publique mondiale, et notamment dans les pays où celle-ci est acquise, bascule. Les atrocités commises par les forces d’occupation, le génocide, le mépris affiché par les sionistes à la vie des Palestiniens et à leurs souffrances sont insoutenables et interrogent les consciences. Un basculement qui se reflète par le large mouvement de solidarité et de soutien au peuple palestinien qui s’élargit chaque jour. Face à l’échec de l’appareil propagandiste pro-sioniste à vendre le génocide commis par l’occupation israélienne à Ghaza, mais aussi les atrocités, l’apartheid, les agressions permanentes et le terrorisme des colons en Cisjordanie occupée, le gouvernement Netanyahu désespère et cherche à imposer un black-out médiatique sur ce qui se passe en Palestine occupée. En plus d’interdire aux journalistes étrangers, notamment occidentaux d’entrer dans la Bande de Ghaza, de cibler systématiques et d’assassiner les journalistes palestiniens et leurs familles, plus d’une centaine de journalistes et professionnels des médias ont été tués à Ghaza depuis le 7 octobre, l’occupation a décidé hier de mettre fin aux activités d’Al Jazeera dans les territoires occupés, en raison de sa couverture du génocide en cours à Ghaza. Pis encore, les forces de l’occupation ont effectué une descente dans les locaux de la chaîne qatarie à El-Qods occupée et confisqué tous ses équipements ! Al-Jazeera a dénoncé la décision du gouvernement israélien de fermer ses bureaux et l’a qualifiée d’« acte criminel ». « Ironiquement, alors que le monde célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse, le gouvernement israélien a fermé les bureaux d’Al Jazeera, empêchant le public d’accéder à son contenu, au mépris des principes fondamentaux universellement reconnus de la liberté d’expression », a déclaré Al-Jazeera dans un communiqué. La chaîne de télévision s’est engagée à utiliser toutes les voies légales disponibles à travers les institutions juridiques internationales pour protéger à la fois ses droits et ceux des journalistes, ainsi que le droit du public à l’information.
L’attitude de l’occupation a d’ailleurs été largement dénoncée. Le Syndicat des journalistes palestiniens a a déclaré, dans un communiqué de presse, que la décision de fermer les bureaux de la chaine Al-Jazeera indique « l’intention des forces d’occupation de continuer à commettre des massacres et des génocides contre le peuple palestinien à Ghaza, en Cisjordanie occupée et dans les territoires des 48, sans témoins et sans documentation ». Il a rappelé que cette décision « n’est pas la première de l’occupation, qui a tué 135 journalistes, détruit et fermé environ 85 institutions et bureaux de presse dans la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, depuis le début de son agression le 7 octobre dernier ».
Reporters sans frontières (RSF) a également fermement condamné cette décision. RSF condamne fermement la « législation répressive » qui censure la chaîne qatarie pour sa couverture de l’offensive israélienne dans la bande de Ghaza, qui a tué plus de 34 600 Palestiniens depuis le 7 octobre dernier.
Le génocide se poursuit
Les intentions de l’occupant de poursuivre son génocide à huis-clos sont on ne peut plus claires. Un génocide par les bombardements et surtout par la famine, vu que l’occupation s’arrange pour fermer les accès par lesquels transite l’aide humanitaire vers Ghaza. Les forces d’occupation ont annoncé hier la fermeture du poste-frontière de Kerem Shalom et le blocage de l’entrée de l’aide humanitaire vers la bande de Ghaza. L’entité sioniste a fermé le point de passage de Beit Hanoun, dans le Nord de l’enclave, depuis le début de la guerre, limité l’entrée de l’aide qui passe via les points de passage de Kerem Shalom et de Rafah, au sud de la bande de Ghaza.
Dans ce contexte, quelque 88 membres du parti démocrate au Congrès américain ont affirmé qu’il existait suffisamment de preuves pour montrer que l’entité occupante empêchait délibérément l’entrée de l’aide humanitaire aux Palestiniens.
Dans une lettre adressée au président Joe Biden, les élus ont appelé à un réexamen de l’aide fournie à l’entité sioniste conformément aux lois américaines. Les élus démocrates ont, par la même occasion, rappelé que la loi américaine sur l’assistance étrangère restreint l’aide ou la vente d’armes à tout pays qui restreint directement ou indirectement le transfert ou la distribution de l’aide humanitaire américaine.
L’opinion internationale reste elle mobilisée en faveur de la cause palestinienne. Plusieurs personnes ont battu le pavé hier, à Paris pour exprimer leur solidarité avec le peuple Palestinien à Ghaza. Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et des banderoles appelant à la fin du génocide à Ghaza et exigé la non participation des athlètes sionistes aux prochains Jeux Olympiques de Paris, qui se tiendront entre le 26 juillet et le 11 août. Samedi, de nombreuses villes et capitales du monde (Berlin, Londres, Dublin, Paris, Ottawa) ont été témoins de manifestations massives en soutien au peuple palestinien et pour exiger un cessez-le-feu à Ghaza et l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Des milliers de personnes se sont rassemblées hier près de la station de métro au quartier de Charlottenbourg, dans le centre-ouest de Berlin, pour dénoncer les attaques de l’armée sioniste contre la bande de Ghaza et les livraisons d’armes à l’entité sioniste par le gouvernement allemand, ont rapporté des médias sur place. Les mêmes sources ont indiqué que de nombreux slogans en faveur des Ghazaouis ont été scandés par les manifestants lors de leur action, à l’instar de « l’Allemagne finance, I’entité sioniste tue », « Cessez-le-feu maintenant à Ghaza » et « Libérez la Palestine ». Sur leur chemin, les manifestants se sont arrêtés aussi devant les sièges de firmes internationales soutenant l’entité sioniste, en scandant sur place notamment « honte à vous », a-t-on ajouté de même source.
Lyes Saïdi