Annaba : Les taximen en grève
Les chauffeurs de taxis collectifs d’Annaba ont engagé une grève pour dénoncer « la concurrence déloyale des transporteurs clandestins ». En effet, après les moult dénonciations adressées à la direction du transport de la wilaya d’Annaba et les services de sécurité, pour mettre fin à ce transport parallèle illégal, les professionnels du transport en taxis collectifs ont décidé de passer à l’action. Les taxieurs du transport intercommunal ont ont engagé un mouvement de grève. Hier matin, tous les taxieurs de la station du Champ de Mars desservant les différentes communes de la wilaya d’Annaba ont parqué leurs taxis, en signe de protestation contre la concurrence déloyale des transporteurs clandestins, appelés communément « fraudeurs ». Les usagers à destination de la ville d’Annaba ou en partance à une quelconque commune ont du se rabattre sur les bus de transport en commun pour vaquer à leurs obligations, après que les grévistes aient refusé de prendre un quelconque passager. Le débrayage a impacté notamment les habitants des communes, à l’image d’El Hadjar, Ain El Berda, El Bouni, Hadjer Eddis et Sidi Amar entre autres. Sur place, les représentants de cette corporation ont expliqué que « bien que la direction du transport et la police aient été, à plusieurs fois saisies officiellement, mais la situation reste inchangée ». « Même les autorités locales ont été informées de cette situation devenue insoutenable », nous dit-on. Nos interlocuteurs ont mis en avant les problèmes qu’ils rencontrent et qu’ils endurent avec les chauffeurs clandestins, dont l’activité « frauduleuse » impacte gravement leur chiffre d’affaires. Les taxieurs affirment ne plus savoir où donner de la tête, tant ce problème les préoccupe à plus d’un titre. Selon les taxieurs, qui doivent s’acquitter de nombreuses charges comme la location du numéro de taxi ou celles de la Caisse nationale de Sécurité sociale des Non-salariés (CASNOS), certains « fraudeurs » leur auraient proposé « de prendre les passagers à tour de rôle ». Une proposition qualifiée d’insensée. Selon les représentants des taxieurs du transport intercommunal, ce débrayage n’est qu’un début et le mouvement risque de se poursuivre, faute de décision réelle pour mettre fin à cette activité clandestine. Les représentants des chauffeurs de taxi ont pris la direction du siège de la wilaya pour exposer leurs préoccupations.
S. Chahine
