Culture

Journées internationales du cinéma à Sétif : 21 courts-métrages en compétition pour « l’Epi d’or »

Pas moins de 21 courts-métrages sont en compétition, dans le cadre des Journées internationales du cinéma, ouvertes samedi soir à Sétif, pour remporter l’ »Epi d’or » récompensant la meilleure œuvre, ont indiqué, dimanche, les organisateurs à l’APS.

Les films en lice, qui seront évalués par un jury constitué d’artistes et de réalisateurs algériens et étrangers, relèvent, notamment, du drame, de la comédie satirique et du documentaire, et reflètent l’expérience cinématographique de réalisateurs de nombreux pays tels que l’Algérie, la Tunisie, la Palestine, l’Egypte, Chypre, l’Iran et le Liban. La compétition de cet événement culturel, organisé à l’initiative de l’Office du tourisme et de la culture de la commune de Sétif et qui coïncide avec le 79ème anniversaire des Massacres du 8-Mai 1945, a été lancée avec la projection des courts-métrages « Laâlam » du réalisateur algérien, Mohamed Aggoun, « Babrdoo », de l’iranien, Siaouch Saadineh, et « Boumla » de l’algérien, Yazid Yettou. La compétition se poursuivra avec la projection de plusieurs autres courts-métrages, dont « Palestine 87 » du réalisateur palestinien, Bilal Al-Khatib, et « Beyrouth est une femelle » de la libanaise, Christine Andari. Un jury spécialisé composé d’artistes et de cinéastes, en l’occurrence Djaffar Kacem, Lamri Kaouane (Algérie), Nawras Abu Saleh (Palestine) et Kaouther El Bardi (Tunisie) évaluera les films en compétition et désignera les lauréats de ces journées du cinéma qui recevront, selon leur classement, l’Epi d’or, l’Epi d’argent et l’Epi de bronze, en plus d’un prix spécial du jury. Le président du jury, le réalisateur algérien, Djaffar Kacem, interrogé par l’APS, s’est dit « honoré de participer au jury pour évaluer les courts-métrages en compétition dans le cadre de la cinquième édition des Journées internationales du cinéma de Sétif ». Il a souligné « l’importance de ces journées pour découvrir des talents dans le domaine du cinéma, que ce soit pour la réalisation ou l’interprétation ».

« Oversized coat » émeut le public

Notons que lors de la seconde journée du festival a été marquée par la projection en avant-première du palestinien « Oversized Coat » (un manteau trop grand), réalisé par Nawras Abou Saleh. Le film raconte la réalité palestinienne entre 1987 et 2011, une période marquée par deux Intifada. Cette production de 124 minutes relate l’histoire d’un jeune enfant prénommé Sami et de de son père, médecin de son état, voué aux habitants de son village, soumis au quotidien à l’injustice et au harcèlement par les occupants sionistes. Le jeune Sami grandit, devient étudiant universitaire, mais reste harcelé sans arrêt, comme l’exprime Nawras Abu Saleh dans des scènes poignantes, traduisant l’ampleur de l’injustice et les pratiques inhumaines auxquelles les Palestiniens, y compris les personnes âgées, sont soumis par l’occupant. Le réalisateur, Nawras Abu Saleh, a déclaré à l’APS, en marge de la projection de son film, que « Oversized Coat » est, en fait, une œuvre réalisée il y a dix ans mais projetée pour la première fois en Algérie dans le cadre des Journées internationales du cinéma de Sétif. Il a fait part de son « vif souhait » de voir son film projeté dans toutes les wilayas d’Algérie pour faire entendre la voix de la Palestine à travers le cinéma et mettre en lumière l’étendue de l’arbitraire et de la tyrannie dont souffrent les Palestiniens. Il a également déclaré que la cause palestinienne a « une forte présence au sein du peuple algérien qui a une grande et longue expérience de lutte et de résistance contre l’occupation ». Saluant l’initiative d’organiser les Journées internationales du cinéma, il a fait part de « l’intérêt remarquable et évident manifesté par le public algérien, et arabe en général, pour le cinéma, son développement et sa promotion, ce qui devrait permettre, selon lui, de propager une culture du cinéma dans la société arabe, en particulier dans les pays luttant pour une cause juste ». Le deuxième jour des Journées internationales du cinéma de Sétif (4-7 mai), coïncidant avec la commémoration du 79ème anniversaire des Massacres du 8 mai 1945, organisées sous le slogan « Un film pour demain », a donné lieu à la projection de courts-métrages en compétition pour l’Epi d’Or, notamment « Mama » de l’égyptien Naji Ismail, « Olivia » , un film d’animation de l’algérien Shawki Boukef, et « 32 » de la tunisienne Aya Oni. Ces Journées auxquelles participeront des artistes, des figures connues du cinéma et des réalisateurs de 10 pays, se poursuivront jusqu’à mardi prochain et donneront lieu, en marge de la compétition, à la projection honorifique de plusieurs films tels que « Ben M’hidi » de Bachir Derraïs (Algérie) et « Jusqu’à la fin des temps » de Yasmine Chouikhi (Algérie).

R.C.

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