Économie

Pétrole : Les cours grimpent poussés par l’Arabie Saoudite

Les contrats à terme sur le pétrole ont grimpé hier après que l’Arabie saoudite ait annoncé l’augmentation des prix de son brut pour l’échéance de juin pour la plupart des régions.

L’Arabie Saoudite a augmenté les prix de vente officiels (OSP) pour son brut vendu à l’Asie, à l’Europe du Nord-Ouest et à la Méditerranée en juin, signalant les attentes d’une forte demande cet été. Les contrats à terme du Brent ont gagné 34 cents, soit 0,4%, à 83,30 dollars le baril à 0518 GMT, tandis que les contrats à terme du brut américain West Texas Intermediate étaient à 78,45 dollars le baril, en hausse de 34 cents, soit 0,4%. « Après avoir chuté d’un peu plus de 7,3 % la semaine dernière en raison de l’apaisement des tensions géopolitiques, le Brent ICE a commencé la nouvelle semaine de négociation sur des bases plus solides, en ouvrant à la hausse », a déclaré Warren Patterson, responsable de la recherche sur les matières premières chez ING, dans une note.

L’autre facteur qui a alimente la hausse vient de Chine, le plus grand importateur de brut au monde, où l’activité des services est restée en expansion pour le 16ème mois consécutif, tandis que la croissance des nouvelles commandes s’est accélérée et que le climat des affaires s’est solidement amélioré, renforçant les espoirs d’une reprise économique soutenue. La prime de risque géopolitique sur les prix du pétrole s’est également atténuée alors que les négociations pour un cessez-le-feu à Ghaza sont en cours. Toutefois, les perspectives d’un accord semblaient minces dimanche. « La nouvelle selon laquelle Israël souhaite aller de l’avant et étendre son opération à Rafah risque de faire échouer un accord de cessez-le-feu potentiel et de raviver les tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui semblaient s’apaiser », a déclaré Tony Sycamore, analyste des marchés chez IG.

Autre signe que l’offre pourrait se resserrer, les compagnies énergétiques américaines ont réduit le nombre de plates-formes de forage de pétrole et de gaz naturel pour la deuxième semaine consécutive la semaine dernière. Le nombre de plates-formes pétrolières a diminué de sept pour s’établir à 499, ce qui représente la plus forte baisse hebdomadaire depuis novembre 2023, a indiqué Baker Hughes dans un rapport publié vendredi.

La semaine dernière, les deux contrats à terme ont enregistré leur plus forte perte hebdomadaire en trois mois, le Brent chutant de plus de 7 % et le WTI de 6,8 %, les investisseurs ayant pris en compte la faiblesse des données sur l’emploi aux États-Unis et le calendrier possible d’une réduction des taux d’intérêt de la Réserve fédérale.

R.E.

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