Économie

Les cours du bruts minés par les craintes de récession

Les prix du pétrole évoluaient en légère baisse hier en raison de la persistance des inquiétudes quant à une possible récession mondiale.

A l’ouverture de séance, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, perdait 0,34%, à 79,04 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 0,42%, à 75,34 dollars. « Les craintes de récession sont le principal facteur qui dicte actuellement l’orientation des prix du pétrole brut », commente Stephen Innes, de SPI AM. Selon l’analyste, la baisse des cours devrait se poursuivre « jusqu’à ce qu’il devienne clair qu’une récession importante sera évitée et que la croissance de la demande mondiale de pétrole ne sera pas freinée ». L’indice d’activité des directeurs d’achat (PMI), reflet de la santé du monde industriel, s’est en effet contracté. « Ces chiffres ont suscité l’inquiétude des investisseurs, car ils ont eu un impact sur les perspectives de croissance de la deuxième économie mondiale et sur les perspectives globales de la demande », explique Ricardo Evangelista, d’ActivTrades  A cela s’ajoute « la progression d’un sentiment baissier sur le marché », souligne l’analyste, « qui a été alimenté par les turbulences dans le secteur bancaire américain et l’imminence d’une hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale » (Fed)

Le marché attend ainsi la décision de politique monétaire de la Fed mercredi mais aussi celle de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Une politique monétaire plus stricte pourrait peser sur l’économie en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et pour les entreprises. De quoi accentuer les risques de récession, et donc de baisse de la demande de pétrole.

R.E.

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