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La demande en gaz continuera de croitre en 2024 et 2025

Le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, Mohamed Hamel, a indiqué que « le récit selon lequel l’investissement dans le gaz naturel est incompatible avec l’atténuation du changement climatique est erroné ».  Il a souligné la centralité du gaz naturel dans le gaz naturel, tout en démontrant la résilience des marchés gaziers et de la demande laquelle restera solide au cours des prochaines années.

Le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, Mohamed Hamel, a indiqué dans une allocution prononcée lors d’une conférence sur l’énergie organisé vendredi à Maputo au Mozambique que les marchés du gaz naturel « ont démontré une résilience et une flexibilité remarquables face aux chocs successifs au cours des quatre dernières années et semblent être revenus à une période de stabilité relative ». Il a dans ce sens mis en avant l’augmentation de la demande mondiale de gaz laquelle a cru à hauteur de 1% en 2023. Une demande qui devrait augmenter selon les prévisions du GECF de plus de 1,5% en 2024 et d’environ 2% en 2025, soutenue par « une forte croissance économique, la stabilisation des prix à un niveau inférieur par rapport aux années récentes et un retour à des hivers plus froids dans l’hémisphère nord avec la récente fin de l’événement météorologique El Niño ».

Hamel a aussi souligné que les récentes qui crises ont démontré le rôle vital de l’énergie dans le soutien à la croissance économique, au progrès social et à la protection de l’environnement. Il a dans ce sens affirmé qu’à la lumière des récents événements les décideurs politiques sont confrontés à un trilemme à savoir comment garantir simultanément la sécurité énergétique, l’équité énergétique et la durabilité environnementale. Il s’est dans ce sens attardé sur la problématique en mettent un accent particulier sur la sécurité énergétique dans un contexte de transition, au regard des prévisions d’évolution de la demande d’énergie notamment en Afrique. Le SG du GECF a ainsi rappelé qu’« il n’existe pas de solution universelle ou de modèle unique . Pour atteindre les objectifs de développement durable, il faut une intégration nuancée de diverses sources d’énergie et de technologies, adaptées aux circonstances, capacités et priorités uniques de chaque pays ». Hamel a dans ce contexte mis en avant la centralité du gaz naturel dans la transition énergétique et affirmé que le GN « disponible, propre, flexible et polyvalent, émerge comme une solution pivotale, offrant une voie pour une transition énergétique ordonnée, équitable et juste ». Et d’ajouter que « le gaz naturel est un partenaire des énergies renouvelables variables, fournissant une sauvegarde et une stabilité aux réseaux électriques. Il joue également un rôle crucial dans la sécurité alimentaire mondiale, car il est un composant clé de la production d’engrais ».

L’Afrique et l’équité énergétique

Il a également souligné qu’au GECF, « notre compréhension est que la transition doit tenir compte de l’urgence de lutter contre la pauvreté énergétique en Afrique, car le continent doit accroître l’accès à l’énergie pour sa population, en même temps qu’une action concertée est nécessaire de nous tous en faveur des intérêts communs en faveur de la sécurité et de la stabilité ». Il a ainsi expliqué qu’au cours des trois prochaines décennies, la demande énergétique de l’Afrique devrait augmenter de 60% d’ici 2050, soutenue par une croissance démographique d’un milliard de personnes, principalement en Afrique subsaharienne. Aussi, le GECF prévoit que la demande de gaz naturel de l’Afrique doublera presque d’ici 2050, contribuant à environ 17% du mix énergétique du continent. « Cette situation met en évidence la nécessité critique d’accéder à des solutions énergétiques propres, fiables et durables pour soutenir à la fois le développement économique et la durabilité environnementale », ajoute-il. Hamel souligne ainsi que les ressources en gaz naturel de l’Afrique sont énormes, et le continent reste sous-exploité, alors que convertir les réserves de gaz en approvisionnement fiable nécessite d’importants investissements dans l’exploration, le développement, l’infrastructure et le renforcement des capacités humaines. Avant de rappeler que les projets de gaz naturel sont intensifs en capital avec des délais de réalisation et des périodes de récupération longs.

« Les nations africaines, n’ayant aucune responsabilité historique dans le changement climatique et ne contribuant qu’à peine à 3% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, ne devraient pas être pénalisées pour l’utilisation de leurs ressources naturelles pour sortir leur population de la pauvreté », souligne-t-il. Le SG du GECF appelle ainsi les institutions financières internationales, et notamment la Banque Africaine de Développement, à apporter leur soutien aux projets de développement du gaz naturel en Afrique, avant d’ajouter que « le récit selon lequel l’investissement dans le gaz naturel est incompatible avec l’atténuation du changement climatique est erroné ».

Il a rappelé dans ce sens que la Déclaration d’Alger qui a sanctionné le 7e Sommet du GECF le 2 mars a réaffirmé la souveraineté permanente des pays membres sur leurs ressources en gaz naturel et a appelé à des investissements opportuns et à un flux sans entrave de ressources financières, à l’accès à la technologie et au transfert de connaissances de manière non-discriminatoire. « 

Elle a exprimé un fort soutien aux pays africains dans leurs aspirations et leurs efforts louables pour lutter contre la pauvreté énergétique, relever les défis liés à l’accès à l’énergie et favoriser un développement socio-économique durable, équitable et inclusif tout en protégeant l’environnement, conformément à l’Agenda de Développement 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a-t-il enfin rappelé. Sabrina Aziouez

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