Opep+ : Les négociations s’annoncent complexes
Le ministre irakien du pétrole a déclaré hier que son pays avait procédé à suffisamment de réductions volontaires de la production de pétrole et qu’il n’accepterait aucune réduction future décidée par l’Opep.
Les ministres des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés signataires de la Déclaration de coopération est prévue le 1er juin prochain. Ces derniers devront se pencher sur les prochaines étapes de la politique de l’offre de pétrole pour le second semestre 2024. Si la majorité des observateurs s’attendent à ce que l’Opep+ reconduise les coupes actuelles de production, les négociations pourraient s’avérer complexes, d’autant plus que certaines parties de l’accord commencent déjà à élever le seuil des négociations et concéder le moins de concessions en matière de quotas au regard de capacités et projections de productions qui évoluent. Après les Émirats arabes unis puis certains des producteurs africains en 2023, c’est au tour de l’Irak de faire de la résistance. Hier, le ministre irakien du pétrole, Hayan Abdel-Ghani, a déclaré que son pays avait procédé à suffisamment de réductions volontaires de la production de pétrole et qu’il n’accepterait aucune réduction future décidée par l’Opep. »Nous ne consentirons à aucune nouvelle réduction de la production lors de la prochaine réunion de l’OPEP+ », a déclaré Hayan Abdul Ghani aux journalistes en marge d’une rencontre les licences pétrolières et gazières à Bagdad. Il faut dire que cette déclaration intervient quelques jours après que Baghdad ait accepté, avec le Kazakhstan de réduire leur offre de pétrole pour compenser les surplus de production par rapport à leurs quotas. L’Irak a affirmé à plusieurs reprises qu’il s’engageait à respecter les réductions volontaires initialement annoncées par l’OPEP+ en 2023, mais il a pompé plus que sa quota de production de 602 000 barils par jour au cours des trois premiers mois de 2024, a déclaré l’Opep. Le 3 mai, l’Organisation basée à Vienne que l’Irak a accepté de réduire sa production de 602.000 barils par jour, soit l’équivalent de sa surproduction au premier trimestre, et le Kazakhstan de 389.000 barils par jour. « La totalité des volumes excédentaires sera entièrement absorbée d’ici la fin de l’année« , précise le groupe.
Sabrina Aziouez