La préparation du budget de l’État pour 2025 : Le processus sera bientôt numérisé
Les préparatifs du budget de l’État pour l’exercice 2025 sont lancés. Si les l’année dernière les services du ministère des Finances ont été déployés afin de mieux implémenter la préparation du budget dans le cadre des budget programmes et obligation de résultats instaurés par la réforme budgétaire, cette année les préparatifs se penchent sur les possibilités de modernisation et de numérisation du processus. La question a d’ailleurs été au cœur d’une réunion de coordination présidée mardi par le ministre des Finances, Laaziz Faid, avec les Directeurs généraux et les responsables des structures centrales du ministère. Selon un communiqué du ministère des Finances, cette réunion a permis d’ examiner l’état d’avancement de trois volets stratégiques, à savoir l’état d’avancement de la numérisation au niveau des grandes régies, les préparatifs pour le budget 2025 et la restructuration de l’appareil de formation des Ressources humaines, précise le ministère. Lors de son allocution, le premier argentier du pays a rappelé l’importance des inspections internes diligentées par l’administration centrale, en soulignant « la nécessité de procéder en toute urgence à une évaluation de l’efficacité des missions d’inspection interne des services menées et d’apporter en conséquence les correctifs et ajustements nécessaires ».
Aussi, et les préparatifs pour le budget 2025, la rencontre a permis, selon la même source, Directeur général du Budget de présenter l’état d’avancement de plusieurs applications et portails développés en interne qui sont soit en phase de développement et / ou de déploiement. Il a ainsi mis l’accent sur la plateforme de préparation budgétaire IEDAD, qui est une application « simple et conviviale destinée à supporter l’application des principes de la réforme du système budgétaire de l’Etat ». Un planning de formation est dédié au déploiement de cette plateforme numérique, a expliqué l’intervenant. Par ailleurs, le DGB a présenté l’état d’avancement d’autres applications, à savoir les applications de mise en place des crédits budgétaires (WAD3), les applications de suivi de l’exécution du budget de l’Etat (TANFID) et les applications support.
De son coté, le Directeur général de la Numérisation a mis en lumière l’état d’avancement de la numérisation des services du ministère, avec un accent particulier sur les services des impôts, des domaines et du Budget, notamment le schéma directeur stratégique des systèmes d’information, la mise à niveau des réseaux ainsi que le déploiement des solutions mutualisées. Il a aussi souligné l’importance de favoriser l’interopérabilité des systèmes d’information de chaque structure, facilitant ainsi la mise en œuvre de la numérisation dans tous les domaines, notamment les impôts, les domaines et la douane. Cette approche holistique vise à améliorer l’efficacité opérationnelle globale, selon le communiqué. Il a été également souligné que ce plan stratégique représentait une vision future pour le développement des systèmes d’information au sein du ministère des Finances, visant à unifier les efforts liés à la numérisation du secteur et à renforcer l’intégration entre les différentes structures et directions.
Livret foncier électronique
Pour sa part, le Directeur général du Domaine national a indiqué que sa structure œuvrait à simplifier les procédures administratives en concevant un livret foncier électronique pour remplacer l’actuel. Il a expliqué que ce dispositif vise à délivrer ce document aux citoyens par les conservations foncières en moins de 8 jours, garantissant sécurité, traçabilité et transparence lors des transactions immobilières. Il a également abordé la question du nouveau système d’information qui englobe la gestion du cadastre, de la conservation foncière et de la gestion domaniale. « Ce système est en cours de réalisation et il sera testé dans 45 jours », a-t-il avancé. Le troisième point abordé a permis d’apporter des éclaircissements sur l’état d’avancement de la nouvelle organisation de l’école des Impôts. Le directeur des Ressources Humaines a, dans ce sens, fait savoir que le texte juridique est actuellement au niveau de la fonction publique. Il a par ailleurs souligné les déficits en termes du personnel enseignant dans l’école des Impôts, auxquels il convient de remédier par des solutions adaptées.
Sabrina Aziouez