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Donner naissance au Projet national palestinien

Le président de la République a appelé jeudi à l’unification de l’action arabe, pour faire face aux défis auxquels fait face le monde arabe, au regard des derniers développements en Palestine, mais aussi de la multiplication des conflits dans la région. Il a appelé en ce sens à la réforme de ma Ligue des États arabes.

Dans une allocution lue en son par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, à l’ouverture des travaux de la 33e session du Sommet arabe à Manama, le Président de la République a mis en avant les défis auxquels fait face le monde arabe. Au-delà d’un contexte international complexe aggravé par la paralysie des mécanismes d’action internationale multilatérale, le président Tebboune averti contre les tentatives de liquidations actuelles de la cause palestinienne. Le président de la République a affirmé que « notre région arabe traverse, elle aussi, une conjoncture charnière, chargée de défis et de crises dont la dangerosité et la complexité se traduisent par les menaces existentielles qui guettent nos frères à Ghaza et les dangers auxquels fait face la cause palestinienne, visant sa liquidation ». Si le chef de l’État  a mis en avant un contexte international difficile et une conjoncture régionale de plus en plus complexe, il a souligné que « l’Algérie a œuvré, depuis son adhésion au Conseil de sécurité, par fidélité et avec dévouement, à rehausser la place de la cause palestinienne au rang de cause centrale et de plus ancienne question inscrite à l’agenda de notre Organisation onusienne, mais aussi en tant que plus importante question à placer en tête des priorités de la Communauté internationale, et à soutenir en mobilisant tous les efforts nécessaires, eu égard à la place qu’elle occupe dans les cœurs de nos peuples ». Si le président de la République estime que la conjoncture actuelle exige d’intensifier les pressions pour mettre fin à l’agression israélienne, garantir l’acheminement des aides humanitaires et faire cesser la déportation des Palestiniens, il souligne aussi l’urgence d’unir les efforts pour assurer un règlement juste de la question palestinienne.

« Notre ferme conviction, en Algérie, est que: l’après-guerre à Ghaza doit être complètement différent et opposé à l’avant-guerre, et que l’après-guerre à Ghaza appelle l’unification des rangs, la fédération des énergies et la mobilisation des efforts pour la relance d’un règlement du conflit qui soit sous-tendu par des bases justes, pérennes et définitives, conformément aux instruments internationaux auxquels a adhéré la Communauté internationale, dont des références, des garde-fous et une Légalité immuable », indiqué le Président Tebboune. « L’après-guerre à Ghaza doit, indéniablement, donner naissance au Projet national palestinien, consistant en l’édification d’un Etat palestinien indépendant, souverain, sans restrictions, ni conditions, ni entraves aucunes », a-t-il souligné. « Nous accueillons favorablement l’élan grandissant des reconnaissances officielles de l’Etat de Palestine et le soutien accru apporté au projet de son admission en tant qu’Etat membre de plein droit à l’ONU », a-t-il ajouté précisant que « la décision historique adoptée, il y a quelques jours, par l’Assemblée générale de l’ONU, reflète dans sa teneur et ses objectifs une vérité historique, une vérité éclatante que vient, fort heureusement, de reconnaitre la Communauté internationale tout entière, à savoir que le fond du conflit palestino-israélien consiste en le sabotage du Projet national palestinien et que le règlement de ce conflit passe par la concrétisation de ce projet et l’accélération de l’édification de l’Etat de Palestine ». Dans le même sillage, le président de la République a réitéré son appel au Conseil de sécurité à l’effet de « reconsidérer le dossier d’admission de l’Etat de Palestine, permettre à la Communauté internationale de se racheter et saisir cette opportunité pour rendre justice au peuple palestinien et lui permettre de jouir de ses droits ». S’agissant de la situation au Soudan, en Libye, au Yémen, et dans le reste des pays arabes, privés de paix et de sécurité, le président de la République a souligné qu' »elle en appelle, elle aussi, à un rôle arabe majeur qui puisse éteindre le feu de la discorde entre les enfants d’un même pays et les prémunir contre les menaces et les dangers qui les guettent, du fait des interventions étrangères exacerbées, et de plus en plus féroces ». « L’efficacité de l’action arabe commune et son efficience en cette conjoncture particulière et les grands défis qu’elle véhicule, impose de placer le dossier de réforme de la Ligue arabe en tête des priorités, une réforme dont l’urgence est de plus en plus pressante, d’autant que les motifs sont désormais connus de tous », conclut le président de la République.

Notons que la Déclaration finale du Sommet adoptée par les 22 membres de la Ligue arabe, exige l’arrêt immédiat du génocide que commet l’entité sioniste dans la bande de Ghaza. Le document condamne, en outre, « vigoureusement » les entraves imposées par l’entité sioniste « aux efforts pour la concrétisation d’un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza et son escalade militaire continue à travers l’extension de son agression vers la ville palestinienne de Rafah, en dépit des mises en garde internationales concernant les conséquences humanitaires catastrophiques » de cette agression. Les membres de la Ligue des Etats arabes ont mis l’accent sur « la nécessité de stopper l’agression contre la bande de Ghaza, du retrait des forces de l’occupation (…) de toutes les parties de l’enclave (et) la levée du siège qui leur est imposé ».

Lyes Saidi

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