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Industrie automobile : Le décollage

  • Le constructeur automobile chinois Jetour a annoncé samedi soir son intention d’implanter une usine à Bordj Bou- Arreridj. Un projet qui vient s’ajouter à ceux de Stellantis pour les véhicules Fiat et Opel, JAC, Chery et Geely, alors que l’usine KIA de Batna devrait reprendre la production après 5 ans de fermeture.

Alors que l’usine de l’Italien Fiat d’Oran est entrée en production au mois de décembre dernier, quatre constructeurs automobiles chinois ont annoncé des projets d’usines en Algérie. Après Chery et JAC, c’était au tour de Jetour d’annoncer le lancement de la production de ses véhicules en Algérie dès la fin de 2025. En effet, Anis Benhamadi, président-directeur général de la Sarl Revolva, représentant officiel de Jetour en Algérie a annoncé samedi soir lors d’une cérémonie organisée à l’occasion du lancement de la marque qu’une usine de fabrication de véhicules de la marque chinoise Jetour devra être réalisée dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj et sa première voiture sortira des lignes de production en décembre 2025. Et de souligner que cette usine sera « une des plus grandes dans la région ». Un projet qui devrait permettre au constructeur chinois de contribuer au « renforcement de la position de l’Algérie dans l’industrie automobile régionale et d’en faire une base stratégique pour l’exportation de véhicules fabriqués localement vers d’autres marchés africains » a encore précisé l’intervenant. Celui-ci a d’ailleurs salué « l’appui continu » des autorités publiques et leur encouragement aux investisseurs pour le développement de la filière industrie automobile en Algérie à travers les facilités et avantages accordés aux opérateurs économiques en matière d’investissement. Il a dans la foulée affirmé l’engagement de la marque automobile « à respecter le nouveau cahier des charges en vigueur et à offrir des produits de haute qualité aux consommateurs algériens ». De son côté, le président-directeur général de Jetour International, Jack Chen, s’est félicité du pas franchi par la société qu’il représente, souhaitant que Jetour « se développera rapidement en Algérie ». Soulignant, par la même, les relations historiques entre la Chine et l’Algérie et l’excellence des liens bilatéraux notamment sur le plan économique, M. Chen a assuré que  »la réalisation de l’usine Jetour Algeria amènera le constructeur automobile à un autre niveau d’engagement sur le marché algérien ». Le réseau de concessionnaires de la marque Jetour a été lancé avec 4 concessions dans les villes d’Alger, Annaba, Oran et Sétif, comme première étape, avec l’objectif d’atteindre, d’ici la fin de l’année en cours, 28 concessions à travers le territoire national, assurant des services de vente de véhicules et pièces détachées ainsi que la maintenance. La cérémonie de lancement de Jetour a été marquée par la présence de l’ambassadeur de la Chine en Algérie, M. Li Jian.

Notons que Jetour est le quatrième constructeur chinois à annoncer un projet d’usine en Algérie. Au mois de septembre dernier, JAC a annoncé avec son partenaire Emin Auto la réalisation d’une usine qui sera implantée dans la wilaya d’Aïn Témouchent, et produira des véhicules touristiques et utilitaires avec un taux d’intégration de 30% et une capacité de production de 100.000 véhicules par an dont 40% de la production seront destinés à l’exportation. Auto Leader Company (ALC), le partenaire algérien de Chery, a également annoncé un projet d’usine à Bordj Bou Arreridj pour un investissement de 110 millions de dollars.  l’usine en construction à Bordj Bou Arreridj devrait commencer la production en octobre prochain, avec un taux d’intégration de 30 % dans une première phase. L’usine a une capacité de production de 24 000 véhicules par an, et ce chiffre devrait augmenter à 100 000 unités dans les trois prochaines années. De son côté Geely prévoit d’investir 200 millions de dollars dans une usine d’assemblage de véhicules en Algérie.  L’usine aura une capacité de production de 50 000 véhicules par an. Et le premier véhicule en sortira en 2026 

Il faut dire que l’approche des pouvoirs publics concernant la réouverture du marché au véhicules neufs importés adossée à un projet industriel qui doit stimuler la production locale de véhicule et la création d’un tissu de sous-traitance locale grâce à un processus qui impose des taux d’intégration nationale progressif a permis de lancer la filière de la construction automobile. A titre d’exemple, l’usine Fiat de Stellantis qui a entamé la production au mois de décembre dernier et qui pourrait aussi fabriquer les véhicules Opel, autre marque du groupe, s’appuie sur un projet de création d’un écosystème de sous-traitance autour de son unité.

Rappelons enfin que le gouvernement vient d’introduire de nouvelles dispositions concernant les règles régissant l’activité de constructeur automobile. Des modifications qui clarifient les dispositions relatives aux joint-ventures dans le secteur, ainsi que les conditions relatives aux taux d’intégration à atteindre. Les. Nouvelles mesures renforcent aussi les contrôle sur le respect des engagements et du cahier des charges par les constructeurs.

Sabrina Aziouez

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