Économie

Interconnexion électrique entre l’Algérie et l’Italie : Les discussions dans leur phase finale

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, jeudi lors d’une plénière du Conseil de la Nation que l’Algérie entend conforter sa place sur le marché énergétique européen, non seulement en ce qui concerne le gaz, mais aussi l’électricité et le renouvelable. Il a ainsi évoqué le projet d’interconnexion électrique entre l’Algérie et l’Europe via l’Italie, soulignant que les discussions étaient dans « leur phase finale ». Rappelons que ce projet qui a fait l’objet de plusieurs rounds de discussions entre responsables algériens et italiens doit être mené en partenariat par la Sonelgaz et Terna. Ce projet est assis rappelle-t-on sur la réalisation d’un câble sous-marin devant relier l’Algérie, et plus particulièrement Annaba à l’Italie via la Sardaigne. Une fois réalisé, ce câble disposera, dans un premier temps, d’une capacité d’approvisionnement de 1.000 à 2.000 mégawatts (MW).  Les études préliminaires pour ce câble d’une longueur de 360 km et d’une profondeur de 2.000 mètres en Méditerranée ont bien avancé. Il faut dire que le projet nécessitera selon les estimations du groupe énergétique national entre 1 et 1,5 milliards de dollars pour un délai de réalisation de 6 à 7 ans.

Concernant le gaz, le ministre de l’Énergie a indiqué devant les sénateurs que l’Algérie avait intégré dans sa stratégie l’intensification de la production de gaz en tant que priorité pour en faire une ressource accompagnant le développement de différentes énergies, à l’instar des énergies renouvelables (EnR). S’agissant des prix du gaz naturel, le ministre a souligné que les prix du gaz algérien étaient parmi « les meilleurs au monde à l’heure actuelle », soulignant que l’Algérie, un des principaux fournisseurs de gaz naturel à l’Europe, était résolue à conforter sa place dans ce domaine.

Gaz offshore : des indicateurs positifs

Le ministre a également évoqué les possibilités d’exploration et d’exploitation de gaz e offshore. Il a souligné que « les études menées sur deux régions, la première entre Skikda et Bejaia et la deuxième entre Ain Temouchent et Tlemcen, ont révélé des indicateurs positifs, eu égard aux richesses importantes en gaz naturel que recèlent ces deux sites importants ». Ey d’ajouter que l’exploration offshore des hydrocarbures figurait parmi « les programmes mis en place par l’Etat pour le développement du secteur minier, pétrolier et gazier, et que les études sont en cours pour déterminer les meilleures techniques d’exploration ». « Une fois toutes les conditions réunies, nous lancerons l’exploration », a poursuivi le ministre. Le ministre a, dans ce cadre, précisé que seulement 47% du domaine minier national a été exploré, et ce, dans le Nord, les Hauts Plateaux, et le Sud du pays. Et d’ajouter : « Nous avons encore du chemin à faire notamment avec l’exploration offshore compte tenu des indicateurs sûrs et très importants que nous exploiterons en temps voulu ».

L » ministre a, par ailleurs, évoqué le programme de modernisation du groupe Sonatrach, visant, grâce à un budget de 50,3 milliards USD pour la période 2024-2028, à augmenter les réserves d’hydrocarbures du pays et de la production primaire, et ce, par l’intensification des efforts de prospection et d’exploration et l’amélioration de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures à l’aide de techniques modernes. Le groupe a également consacré 416 millions USD à des projets environnementaux, dont 67 millions USD pour des projets d’énergie solaire et 68 millions USD pour des projets de production d’hydrogène.

Chokri Hafed

Gara Djebilet : Le projet sera réalisé dans les délais impartis

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué, jeudi lors d’une plénière du Conseil de la Nation que la mine de fer de Ghar Djebilet sera exploitée et développée à travers la concrétisation de divers projets comme la première unité de prétraitement des minerais de fer à Tindouf et l’usine de traitement du minerai de fer et de production du concentré de fer à Béchar. Il a ainsi rappelé la signature par la Société nationale du fer et de l’acier « FERAAL » et l’entreprise chinoise « Sinosteel » d’un contrat de réalisation de la première unité de prétraitement des minerais de fer à Tindouf , d’une capacité de 4 millions de tonnes/année. Le projet sera achevé à l’horizon 2025. La mine sera exploitée et développée à travers la concrétisation d’autres projets comme l’usine de traitement du minerai de fer et de production du concentré de fer à Béchar, qui entrera en service à l’horizon 2026, dans le cadre d’un partenariat entre FERAAL et TOSYALI. Quant au transport, M. Arkab a annoncé que la ligne ferroviaire assurant la liaison Gara Djebilet-Tindouf-Béchar dont la réalisation est prévue entre 2023 et 2026 connait un « progrès remarquable », ajoutant que le transport du minerai de fer à l’usine de traitement de Béchar se fera « dans les délais impartis ». Insistant sur le caractère stratégique du projet de la mine de Gara Djebilet, le ministre a souligné que l’exploitation de la mine avait débuté au niveau de sa partie ouest dont le stock est estimé à 1,26 milliards tonnes d’un stock globale de 3 milliards tonnes.

R.E.

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