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Exxon Mobil arrive en Algérie

La major pétrolière américaine acte son entrée sur le marché algérien des hydrocarbures. Au bout de plusieurs rounds de discussions, Sonatrach et Exxon Mobil ont signé jeudi un protocole d’accord sur le développement en partenariat des ressources en hydrocarbures en Algérie.

Exxon Mobil confirme son intérêt pour les gisements hydrocarbures algériens, notamment es gisements gaziers. Après plusieurs rounds de discussions engagées dans le cadre du mémorandum d’entente signé en avril 2020, Sonatrach et Exxon Mobil ont signé jeudi protocole d’accord sur le développement en partenariat des ressources en hydrocarbures en Algérie. Un accord qui permet à la Sonatrach d’atteindre l’objectif d’attirer une major pétrolière en Algérie, un objectif affiché depuis l’acquisition de la raffinerie d’Augusta en Italie en 2018, et à Exxon de mettre un pied dans le domaine minier algérien aux ressources gazières conventionnelles et non conventionnelles importantes. Le protocole d’accord signé jeudi permettra aux partenaires d’étudier les opportunités existantes en vue de développer les ressources en hydrocarbures dans le bassin de l’Ahnet et le bassin de Gourara, en mettant l’accent sur l’excellence opérationnelle, l’innovation technologique, le respect de l’environnement et les meilleures pratiques de durabilité.

Dans ce contexte, le vice-président chargé de l’exploration et des nouvelles Opportunités d’ExxonMobil, John Ardill, a indiqué que  » le protocole d’accord signé après plus de deux  ans de préparation et de concertation entre les deux parties, constitue une première étape importante dans la création d’un partenariat qui contribuera à libérer davantage le potentiel de développement des ressources énergétique de l’Algérie ». Et d’ajouter que la signature de ce protocole « assoit les bases et le cadre approprié d’un partenariat solide entre les deux parties pour libérer le potentiel des hydrocarbures en Algérie, qui constitue une destination attractive pour les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz ». Ardill a mis en avant l’engagement d’ExxonMobil à « œuvrer de concert avec Sonatrach pour le transfert de l’expertise et contribuer au renforcement de la place de l’Algérie en tant que puissance énergétique mondiale ».  Le P-DG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a pour sa part indiqué que « la signature de ce Protocole historique avec notre partenaire ExxonMobil, avec pour objet, le développement d’une coopération mutuellement bénéfique tout au long de la chaine des valeurs de l’industrie des hydrocarbures en Algérie, notamment dans les domaines de l’exploration et de la production, permettra de franchir un grand pas en matière de relance et de valorisation de nos ressources énergétiques ce qui permettra à notre pays d’amorcer une nouvelle étape de développement durable ». Pour M. Hachichi, ce protocole d’accord « ne constitue pas seulement une volonté commune de développer un partenariat sérieux et privilégié, mais vise, également, la concrétisation d’une vision commune entre Sonatrach et ExxonMobil, ce qui permettra aux deux parties d’examiner les voies et moyens d’exploiter les énormes potentialités en ressources énergétiques en Algérie. Sonatrach tend à travers ce « partenariat gagnant-gagnant », à profiter de l’expérience pionnière de la compagnie américaine et de ses capacités technologiques dans le domaine du pétrole et du gaz, a ajouté le PDG. La signature de ce protocole s’inscrit dans le cadre de la vision adoptée pour le développement de l’industrie énergétique, a-t-il affirmé, se félicitant par la même occasion de « l’intérêt affiché par la compagnie américaine ExxonMobil à l’investissement en Algérie ». A cet égard, M. Hachichi a souligné que la décision de la compagnie américaine de signer ce protocole « témoigne de sa prospection du grand potentiel du secteur minier algérien, et reflète la confiance dont jouit Sonatrach en tant que partenaire fiable capable de développer un partenariat bénéfique et fructueux ». Par ailleurs, il a réitéré « la détermination de l’Algérie, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à intensifier les programmes d’investissement et à tirer profit des partenariats bénéfiques, afin de renforcer davantage les taux de croissance économique et de diversifier l’économie en vue de réaliser la prospérité sociale ».  Il est utile de noter qu’Exxon Mobil n’est pas la seule grande compagnie américaine à s’intéresser aux domaine hydrocarbures algérien. Sonatrach a engagé des discussions avec Chevron. Au mois de novembre dernier en marge de la 11e édition du Napec (Northafrican Petroleum Exhibition and Conferences), le président du comité directeur d’Alnaft, Mourad Beldjehem, avait assuré que l’Algérie a soumis à de grandes majors pétrolières des projets de partenariat, notamment aux américaines ExxonMobil et Chevron. «Les discussions sont très avancées», affirmait le même responsable, espérant la concrétisation des discussions par la signature d’accord cette année.

Samira Ghrib

Troisième boosting de gaz à Hassi R’mel

Sonatrach signe un contrat EPC avec un consortium international

Un contrat a été signé, jeudi à Alger, entre Sonatrach et un consortium international composé de Baker Hughes, Nuovo Pignone International et Tecnimont, pour la réalisation d’installations de Boosting au niveau du gisement gazier de Hassi R’mel. Le contrat porte sur « la réalisation des installations de boosting, phase III – étape 2, du gisement gazier de Hassi R’mel, plus grand gisement de gaz naturel en Algérie et du continent africain, afin d’accompagner la déplétion naturelle de ce gisement en vue d’assurer le maintien du plateau de production à 188 millions m3/j », selon un communiqué du groupe public. En détail, il consiste en la réalisation en EPC (Engineering, Procurement and Construction)  de trois étages de compression au niveau du Centre, Nord et Sud avec un total de 20 turbo-compresseurs, la réadaptation du réseau de collecte du gaz existant, la réalisation de trois unités de démercurisation du condensat, la banalisation entre les trains de traitement des unités de production de Hassi R’mel et les tie-in des utilités (réseau eau anti-incendie, air instrument, air service, système diesel, système de torche et système d’azote), selon les explications de Sonatrach. Les délais de réalisation de ce projet sont respectivement de 33, 36 et 39 mois, pour les stations de boosting Centre, Nord et Sud, avec des mises en service respectives des étages de boosting prévues respectivement en octobre 2026, janvier 2027 et avril 2027, selon la même source. « La réalisation de ce projet permettra le maintien du niveau de production en gaz, la satisfaction des besoins du marché local et le respect des engagements commerciaux de Sonatrach à l’international », est-il souligné dans le communiqué.

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