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La prévention des conflits en Afrique devrait être une priorité

le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Amar Bendjama  a souligné jeudi lors d’un débat ouvert au Conseil de sécurité que la prévention des conflits en Afrique devrait être une priorité tout en bénéficiant d’un financement adéquat afin de permettre au continent de répondre de manière efficace aux menaces multiformes, notamment celle du terrorism.  L’Afrique fait face à nombreuses crises, notamment celles liées aux défis socio-économiques, a-t-il signalé affirmant que la bonne gouvernance restait, à cet égard, la solution idéale pour prévenir et régler les crises. Le développement est tout aussi crucial après la fin des conflits « dans la mesure où les efforts de consolidation de la paix contribuent à renforcer la résilience et les capacités des Etats touchés à se remettre des crises et à en prévenir de nouvelles », a-t-il ajouté. De même que le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales dans les questions liées au maintien de la paix et de la sécurité internationales peuvent améliorer la sécurité collective, a-t-il noté. Il a assuré, en outre, que la mise en œuvre de la résolution (2719) du Conseil de sécurité offrait l’opportunité de favoriser l’appropriation par l’Union africaine des initiatives de paix grâce à un financement « prévisible, durable et flexible des opérations de soutien à la paix dirigées par l’UA ». Il a précisé, à ce propos, que l’efficacité de cette résolution était tributaire de sa mise en œuvre dans le respect de la justice et de l’équité. « Fondé sur la conviction que la sécurité et la stabilité en Afrique sont intrinsèquement liées au développement, mon pays, l’Algérie, contribue activement au progrès du continent africain », a-t-il indiqué, d’autre part. L’Algérie a lancé « une série d’initiatives stratégiques visant à renforcer les liens avec les Etats voisins et à favoriser l’intégration régionale », a-t-il rappelé. M. Bendjama a signalé, à ce sujet, que l’Algérie avait alloué dès 2020 un milliard de dollars à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dans le but de renforcer les projets d’intégration continentale et les infrastructures importantes. « L’Algérie, mue par sa conviction inébranlable que la dette entrave le progrès économique, a annulé un montant total de 900 millions de dollars en faveur de quatorze pays africains », a-t-il rappelé. Il a ajouté que l’Algérie offrait, chaque année, plus de 2000 bourses d’études aux étudiants africains, notamment dans les branches ayant trait à la gouvernance et la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD). « Dans le cadre des efforts visant à renforcer davantage la coopération régionale entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie, un mécanisme consultatif a été mis en place pour assurer la sécurité aux frontières communes », a-t-il dit notant que « cette initiative vise à coordonner les efforts de lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme et le crime organisé ». M. Bendjama a, par ailleurs, une nouvelle fois défendu le droit du continent africain d’avoir sa place au sein du Conseil de sécurité. Notons dans ce contexte que l’Algérie abritera les 9 et 10 juin prochain la 11e réunion ministérielle du Comité des dix Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.

R.N. 

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