Sonatrach : Vers la signature prochaine d’un accord avec Chevron
Les majors américaines s’intéressent de très près au potentiel en hydrocarbures algérien. La Sonatrach a signé il y a quelques jours un accord de partenariat avec Exxon Mobil dans le domaine de la recherche et de l’exploration des hydrocarbures. Un nouvel accord devrait être signé très prochaine avec une autre major US, à savoir Chevron. Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a en effet annoncé mercredi dans un entretien avec la Télévision algérienne la signature d’un accord important entre Sonatrach et le géant des hydrocarbures « Chevron » dans les « prochains jours », ce qui permettra de « développer un grand gisement », et d’augmenter la production nationale des hydrocarbures. Il a rappelé dans ce sens signature récente d’un mémorandum d’entente entre Sonatrach et « ExxonMobil » qui sera couronné par des « contrats de développement avant la fin de l’année et contribuera au renforcement de la production de gaz naturel en Algérie ».
Il faut dire que la relance de l’activité amont est au cœur des priorité du département de Mohamed Arkab. Au-delà de l’action déployée par la Sonatrach en efforts propres, le secteur mise sur le partenariat avec des investisseurs étrangers, ce qui a motivé la refonte de la loi sur les hydrocarbures à la fin de 2019 pour améliorer l’attractivité du domaine minier algérien pour les investisseurs. Une refonte qui a permis d’engager des discussions avec divers partenaires et la signature de mémorandums d’entente dès 2020. Une démarche qui aboutit à la signature d’accord avec les grandes majors aujourd’hui, et de multiplier les accords avec les partenaires traditionnels de la Sonatrach. Dans ce contexte, Mohamed Arkab a rappelé que Sonatrach a précédemment signé, dans le cadre de la loi sur les hydrocarbures entrée en vigueur en 2020, avec les plus grandes compagnies mondiales telles que les compagnies norvégienne « Equinor », italienne « Eni » et américaine « Occidental Petroleum », des contrats « importants » dans le domaine de l’exploitation, du raffinage et de la production des hydrocarbures.
8 grandes découvertes d’hydrocarbures
Le ministre a également indiqué que grâce aux efforts de la Sonatrach 8 « grandes » et « très importantes » découvertes dans le domaine des hydrocarbures ont été faites sur de nouveaux sites en Algérie depuis le début de l’année 2024. « Nous avons fait de grandes découvertes depuis le début de cette année jusqu’à la fin de la semaine dernière du mois de mai, des découvertes très importantes, au nombre de huit, qui permettront de renforcer les réserves nationales d’hydrocarbures, notamment en ce qui concerne le gaz naturel », a révélé le ministre. Il a précisé que ces découvertes concernaient « de nouveaux gisements d’hydrocarbures situés à Béchar, au sud d’In Salah, au nord de Djanet, au sud d’Illizi et au nord de Ouargla ». M. Arkab a affirmé que l’Algérie a les capacités pour augmenter sa production de gaz à 200 milliards de mètres cubes par an « à moyen terme », contre une production actuelle de 137 milliards de mètres cubes. Le ministre a souligné que les réalisations importantes enregistrées dans le domaine du partenariat sont le résultat de la politique éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à améliorer le climat d’investissement, se félicitant de la dynamique que connaît l’Algérie dans de nombreux secteurs Réaffirmant la fiabilité de l’Algérie en tant qu’exportateur de gaz naturel pour l’Europe et l’Asie, le ministre de l’Energie et des Mines a exprimé la détermination des autorités algériennes à poursuivre leurs efforts pour approvisionner leurs partenaires en quantités importantes sur ces marchés, réitérant « l’objectif de l’Algérie d’augmenter et d’intensifier la production de gaz ». A une question sur les perspectives d’activité de transformation et de valorisation des ressources en hydrocarbures localement, M. Arkab a affirmé que l’objectif fixé est de porter le taux de valorisation d’environ 32 % actuellement à 50 % à l’avenir, dans le cadre de l’activité pétrochimique.
Sabrina Aziouez