Économie

14 billions de dollars d’investissements nécessaires dans le pétrole d’ici 2045

Le Secrétaire Général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, Haitham Al-Ghais, a une nouvelle fois dénoncé l’attitude des pays développé dans leur approche du développement du secteur pétrolier. Le SG de l’OPEP a dans ce contexte mis à l’index les restrictions de financement pour les projets d’hydrocarbures dans le « Sud global » sous couvert de critères ESG affirmant que cela constitue une injustice pour les pays en développement, alors que sous-investissement menace la sécurité énergétique mondiale. Dans une nouvelle tribune, Haitham Al-Ghais a souligné l’urgence d’investissements colossaux dans le secteur énergétique pour répondre aux besoins futurs de l’humanité. Il a notamment mis en exergue la nécessité d’investir environ 14 billions de dollars d’ici 2045 dans le seul secteur pétrolier mondial pour garantir la sécurité énergétique, l’abordabilité et la commodité que le pétrole offre au monde. Le SG de l’Opep, qui a déjà qualifié les appels de l’Agence internationale de l’Énergie au désinvestissement dans le secteur comme irresponsables, a insisté sur l’importance cruciale de la sécurité énergétique, soulignant que les appels à réduire les émissions doivent être équilibrés avec la compréhension que les investissements dans de nouveaux projets d’hydrocarbures sont essentiels pour la sécurité énergétique mondiale. Il a averti que le manque d’investissements appropriés dans toutes les formes d’énergie compromettrait gravement les perspectives de sécurité énergétique à moyen et long terme.

Le Secrétaire général de l’Opep a également dénoncé ce qu’il considère comme une injustice énergétique envers les pays en développement. Il a critiqué les restrictions de financement pour les projets d’hydrocarbures dans le « Sud global » sous couvert de critères ESG, alors que ces régions reçoivent moins de 5% des investissements dans les énergies renouvelables malgré leur représentation de 85% de la population mondiale. Cette situation, selon Al-Ghais, freine injustement la capacité du monde en développement à progresser en utilisant ses propres ressources naturelles.

Une approche équilibrée dans la transition

Al-Ghais a souligné l’importance de reconnaître les différentes circonstances nationales et d’adopter une approche équilibrée dans la transition énergétique. Il a rappelé que selon les prévisions de l’OPEP, le pétrole devrait conserver la plus grande part du mix énergétique jusqu’en 2045, avec une demande mondiale atteignant 116 millions de barils par jour.

En conclusion, le message du Secrétaire Général de l’OPEP plaide pour une approche inclusive et équitable de l’avenir énergétique, qui tienne compte des besoins de développement de tous les pays tout en poursuivant les objectifs de réduction des émissions. Il appelle à un équilibre entre la sécurité énergétique, le développement économique et les préoccupations environnementales, soulignant que chaque pays a son propre chemin vers un avenir énergétique durable.

Sabrina Aziouez

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