Alors que l’occupation israélienne poursuit le massacre à Ghaza: Le bilan des victimes pourrait atteindre 186.000 morts
L’occupation israélienne mène depuis le 7 octobre dernier une agression d’une rare violence contre la bande de Ghaza. Une agression génocidaire qui a fait près de 40.000 victimes directes en 9 mois, en majorité des femmes et des enfants selon les bilans officiels des autorités sanitaires palestiniennes. Ce bilan risque cependant pourrait être beaucoup plus lourd en raison de la difficulté de compter les victimes des attaques sionistes, du moment que beaucoup sont coincés sous les décombres, sans oublier les victimes de la famine et des conditions humanitaires exécrables.
Ainsi, une étude publiée dans la revue Lancet a indiqué que le bilan des victimes de l’agression sioniste contre Ghaza qui se poursuit toujours, pourrait s’élever à 186.000 martyrs. L’étude intitulée « Compter les morts à Ghaza : difficile mais essentiel » , indique qu’en utilisant l’estimation de la population de la bande de Ghaza en 2022 , soit 2.375.259 habitants, le nombre de martyrs serait équivalent à 7,9%. L’estimation publiée vendredi inclut les décès directs dus à l’agression ainsi que les décès indirects dus à des causes telles que les maladies reproductives, transmissibles et non transmissibles. « En appliquant une estimation prudente de quatre décès indirects pour un décès direct aux 37.396 décès signalés, il n’est pas invraisemblable d’estimer que jusqu’à 186.000 décès, voire plus, pourraient être imputables à la guerre actuelle à Ghaza « , indique le rapport du Lancet. Tak Igusa, l’un des auteurs de l’étude, a déclaré que leurs travaux « prévoyaient de multiples impacts sur la santé, notamment des maladies non transmissibles et infectieuses, la malnutrition et la mortalité maternelle et néonatale. L’une de nos conclusions est qu’il existe une probabilité de plus en plus grande de choléra, de famine et d’autres catastrophes humanitaires qui pourraient entraîner une mortalité plus élevée que les décès dus aux traumatismes dus à la guerre ».
Notons dans ce contexte que la Société du Croissant-Rouge palestinien a mis en garde hier contre d’éventuelles épidémies parmi les personnes déplacées à Ghaza, dans un contexte marqué par un siège criminel imposé par l’occupant et qui aggrave les conditions humanitaires dans lesquelles vivent les Palestiniens privés de nourriture, d’eau potable, de soins et de la moindre hygiène. La société de secours palestinienne a souligné « les graves pénuries de carburant qui l’ont contraint à interrompre le fonctionnement de 18 de ses ambulances, suscitant des inquiétudes quant à la propagation de maladies parmi les personnes déplacées ». Dans un communiqué, le Croissant-Rouge de Ghaza a appelé la communauté internationale à « contraindre d’urgence l’occupation à respecter le droit international » et souligné « la nécessité impérieuse d’une intervention immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire ». Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué qu' »un demi-million de personnes dans la bande de Ghaza sont confrontées à des niveaux de faim catastrophiques ». Le programme des Nations Unies a ajouté, dans un message sur son compte sur la plateforme « X », que les familles palestiniennes à Ghaza ne reçoivent souvent pas des rations alimentaires complètes de manière continue. « Un accès peu fiable à l’aide humanitaire et des stocks limités empêchent les familles de Ghaza d’obtenir les rations alimentaires dont elles ont besoin », a expliqué le PAM. L’ONG ActionAid a alerté, de son côté, sur les souffrances que subissent les femmes enceintes à Ghaza, affirmant que le manque de nourriture affecte grandement leur état de santé et celle des nouveau-nés. Dans un, ActionAid a noté que « 55 % des mères allaitantes interrogées ont signalé des problèmes de santé qui entravent leur capacité à allaiter, et 99 % d’entre elles ont du mal à allaiter suffisamment leurs enfants ». Elle a ajouté qu' »en raison de l’absence de nourriture pour les mamans, beaucoup de nouveau-nés naissent avec un poids dangereusement faible ». L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) avait déclaré récemment que les restrictions sévères imposées par l’entité sioniste à l’arrivée de l’aide dans la bande de Ghaza rendent la réponse humanitaire « impossible ».
Lyes Saïdi