Environnement: 4 stations de contrôle de la qualité de l’air seront réalisées
Le contrôle de la qualité de l’air s’affirme comme une priorité croissante en Algérie, reflétant une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux et sanitaires liés à la pollution atmosphérique. Le ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables, sous la direction de Fazia Dahleb, lance une initiative ambitieuse visant à renforcer la surveillance et la gestion de la qualité de l’air, particulièrement dans la capitale. En effet,
La ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fazia Dahleb, a annoncé hier dans un point de presse à Alger, que des sites d’implantation de stations de contrôle de la qualité de l’air dans la capitale ont été sélectionnés en prévision de la concrétisation de ce projet. La ministre a précisé que son département ministériel a « choisi les sites d’implantation de quatre stations de contrôle de la qualité de l’air qui seront concrétisées dans le cadre d’une coopération avec la Corée du Sud ». En parallèle au choix de sites pour ces stations, une équipe de cadres du secteur devant assurer la gestion de ces stations a été envoyée en formation en Corée du sud, a ajouté la ministre. Fruit d’une coopération avec la Corée du Sud. Ces stations, soutenues par un investissement coréen de plus de 5 millions de dollars, permettront une surveillance continue et précise des polluants atmosphériques. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large d’étendre ce réseau de surveillance à d’autres villes du pays, témoignant d’un engagement national pour la préservation de l’environnement.
En complément de ces installations fixes, un camion mobile de contrôle de la qualité de l’air est déjà opérationnel dans la capitale. Cet outil flexible permet de constituer une base de données essentielle sur l’évolution de la qualité de l’air, offrant une vision dynamique et en temps réel de la situation atmosphérique. La pollution de l’air est aujourd’hui reconnue comme l’un des principaux facteurs de risque pour la santé publique, contribuant à l’augmentation des maladies respiratoires, cardiovasculaires et même certains cancers. En parallèle, elle a des impacts néfastes sur l’environnement, affectant la biodiversité et contribuant au changement climatique.
L’accent mis sur la formation des cadres du secteur, tant au niveau national qu’international, souligne l’importance accordée au développement des compétences dans ce domaine crucial. Ces efforts de formation visent non seulement à améliorer le rendement du secteur mais aussi à aligner les pratiques algériennes sur les normes internationales en matière de gestion environnementale.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du 33ème engagement du Président Abdelmadjid Tebboune, qui met l’accent sur l’amélioration du cadre de vie des citoyens à travers le développement durable et la préservation de l’environnement. Elle illustre la volonté politique de faire de la qualité de l’air un pilier central de la stratégie environnementale et sanitaire du pays Chiffres à l’appui, Mme Dahleb a indiqué que 125 cadres contrôleurs des établissements classés, sur 274, ont été formés sur les techniques requises dans ce chapitre, ajoutant que 20 cadres formateurs parmi cette équipe sont chargés d’assurer des cycles de formation en interne. Dans le domaine de la gestion des déchets, 26 cadres centraux et locaux ont bénéficié d’une formation en Chine, au Japon et en Corée du sud, outre les formations locales en partenariat avec la société allemande pour la coopération internationale (GIZ). En conclusion, le renforcement du contrôle de la qualité de l’air en Algérie représente un pas significatif vers une meilleure protection de l’environnement et de la santé publique. Cette approche proactive, combinant technologies avancées, coopération internationale et formation des ressources humaines, positionne l’Algérie comme un acteur engagé dans la lutte contre la pollution atmosphérique et ses effets néfastes sur la santé et l’écosystème.
Samir Benisid