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Les partis en lice pour les assemblées locales ont entamé les tractations : La course pour les sénatoriales lancée !

Les candidats attendent avec impatience la proclamation des résultats des élections locales tenues samedi dernier. Au-delà de la gestion des communes et des assemblées de wilayas, ces élections vont peser sur les prochaines sénatoriales. Un enjeu réel pour les formations politiques notamment, qui ont déjà lancé les tractations en vue des prochaines échéances. 

Le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation interviendra durant le mois de décembre prochain, soit juste après l’installation des assemblées populaires communales et de wilayas issues du vote du 27 novembre. Les prochains membres du Conseil de la Nation, seront élus parmi les nouveaux élus aux assemblées communales et de wilayas et ce par d’autres élus des mêmes institutions ; ou ce qu’on qualifie du collège des grands électeurs. C’est ce qui explique le lancement de tractations entre les partis politiques en vue soit de renforcer leur place au sein du Conseil de la Nation ou tenter de décrocher un ou plusieurs sièges au sein de cette institution composé de 144 membres dont 96 (2/3) sont élus au scrutin uninominal à deux tours et 48 (1/3) désignés par le président de la République.

Pour le FLN qui occupe actuellement 47 sièges au niveau du Conseil de la Nation, les sénatoriales de décembre prochain sont d’une grande importance comme l’affichait durant la campagne électorale de novembre passé, le secrétaire général de cette formation politique, Abou El Fadhl Bâadji, qui n’a à aucun moment cessé d’affirmer que son parti est la première force politique et compte le rester en obtenant un maximum de sièges durant le vote pour les assemblées locales, lesquelles pourront par la suite servir de rampe de lancement à ses élus pour atterrir au Sénat.

Mais pour ce faire, le FLN sera appelé à composer avec d’autres partis politiques et des listes indépendantes, à travers toutes les wilayas ou cette formation politique présentera un candidat qui la représentera au Conseil de la Nation.

Cette formation politique semble déjà avoir donné le ton en appelant, par la voix de son Secrétaire général, les premiers responsables des différentes Mouhafadhas au respect des intérêts du parti et des alliances auxquelles ce parti procédera au niveau des assemblées communales et de wilayas. La nouvelle loi électorale, ayant encouragé les listes indépendantes à se présenter ainsi que du système de liste ouverte, ont fait en sorte qu’aucune formation politique et même liste indépendante, ne pourra prétendre à obtenir des majorités absolues au sein des assemblées communales et de wilayas.

A titre d’exemple, le FFS qui est représenté au Conseil de la Nation par quatre membres, est cette fois ci devant une autre réalité que celle de 2018 l’année ou deux des quatre membres du sénat issus de cette formation politique, étaient élus.

En effet, cette formation politique, comme nous l’a expliqué H Aissani, membre du secrétariat national du parti du défunt Hocine Ait Ahmed, se verra dans l’obligation de procéder à des négociations avec d’autres partis politiques, notamment le FLN, avec qui ils se partagent plusieurs assemblées locales, en vue d’élire les membres du Conseil de la Nation en contrepartie de postes au sein de l’exécutif de wilayas et des assemblées communales. Idem pour le Rassemblement national démocratique (RND) représentés avec 44 membres au niveau du Conseil de la Nation et qui est lui aussi, appelé à recourir à des tractations dans l’espoir de ne pas perdre cette place de deuxième force politique au sein de cette institution à l’issue des prochaines élections de décembre prochain.

La formation de Tayeb Zitouni, qui a traversé beaucoup de zones de turbulences dans le sillage du « Hirak », avait tenté de se redresser lors des élections législatives de juin passé et lors des dernières élections locales, à travers lesquelles le RND a quand même pu se frayer un chemin menant vers ces deux assemblées même s’il a perdu son titre de machine électorale au profit certes du FLN mais surtout des indépendants. Du côté des partis de la mouvance Islamiste, le prochain renouvellement du Conseil de la Nation, constitue également un enjeu de taille. Un mouvement qui ne rate aucune occasion d’être présent au sein des institutions élues. Cette mouvance représentée à la fois par le MSP et El Bina, Notamment, sont également appelés à tisser des alliances et à recourir à des tractations dans la perspective des prochaines élections sénatoriales, c’est ce qui justifie d’ailleurs l’appel lancé par El Bina pour tisser des alliances.

Boubekeur Amrani

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