Sétif : Un cadre de la santé placé en détention
Les éléments de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de M’sila a arrêté en fin de semaine, le directeur de l’unité mère et enfant, relevant du CHU de Sétif, apprend-on de source sécuritaire. L’indélicat responsable était en possession de 5.000 comprimés psychotropes au moment de son interpellation, a fait savoir notre source. Selon celle-ci, le prévenu a fait, depuis trois mois, l’objet d’une suspension conservatoire par le directeur général du CHU pour des accusations de harcèlement. L’affaire est actuellement en justice. S’agissant de son implication dans cette affaire de trafic de psychotropes, l’enquête engagée s’est étendue au domicile du suspect à Sétif, un logement de fonction où les enquêteurs ont découvert, lors de la perquisition, l’équivalent de 3.000 comprimés supplémentaires de psychotropes, dont un kilo d’ecstasy sous forme de cristaux, un puissant stimulant sympathicomimétique et sérotoninergique. Au bout de l’enquête, le désormais directeur de l’unité mère et enfant «Harchi Messaouda » a été placé en détention en attendant sa comparution devant le magistrat instructeur du parquet territorialement compétent, a ajouté notre source. Ainsi au total se sont pas moins de 8.000 comprimés psychotropes qui ont été saisis dans cette affaire impliquant un responsable de la santé. Âgé de 35 ans, l’accusé est diplômé de la nouvelle version de l’École Nationale d’Administration (ENA). Il avait été installé dans ses fonctions à Sétif en décembre 2023. Après sa suspension par le directeur du CHU, le ministère de la Santé a dépêché, il y a deux mois, une commission d’enquête de l’inspection générale, dont les résultats n’ont pas encore été révélés.
Sofia Chahine