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L’entité sioniste accentue son mépris du droit international

Malgré l’avis consultatif récent de la Cour internationale de Justice (CIJ) déclarant l’occupation israélienne de la Cisjordanie et d’El Qods-Est « illégale », l’entité sioniste affiche son mépris flagrant du droit international. Cette attitude se manifeste à travers plusieurs actions et décisions récentes qui vont à l’encontre des recommandations de la plus haute juridiction de l’ONU.

L’entité sioniste continue a ainsi affiché son rejet de la perspective d’un État palestinien indépendant, allant ainsi à l’encontre de la solution à deux États prônée par la communauté internationale, en allant jusqu’à voter un texte dans ce sens. Une attitude d’ailleurs dénoncée Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, qui a souligné ce point en déclarant que « jamais le fossé entre le droit et la réalité n’a été aussi grand ». « Aujourd’hui, il n’y a donc pas de cessez-le-feu, pas de plan pour Ghaza, pas de relance du règlement global. Au contraire, il y a une poursuite des opérations militaires à Ghaza, et il devient même banal de dire aujourd’hui, demain et hier et le jour d’après », que des dizaines de milliers de personnes ont été tuées par les bombes et que des prisonniers n’ont toujours pas été libérés, a-t-il déploré. Soulignant que l’UE devrait prendre des mesures plus tangibles et plus résolues pour soutenir la relance d’un processus de paix sur la base d’une solution à deux États, Borrell a déclaré : « Il est clair que l’avis de la Cour internationale de justice est que l’occupation de la Cisjordanie est illégale et qu’elle doit cesser. Et Israël doit se retirer de ces territoires ». Par ailleurs, la violence des colons en Cisjordanie occupée s’intensifie, malgré les appels à y mettre fin. Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, a insisté sur la nécessité de tenir ces colons « violents » pour responsables de leurs actes. L’Union européenne a même imposé des sanctions à certains colons et groupes extrémistes, soulignant la gravité de la situation. A sa liste de colons et groupes « extrémistes » ou autres « violents », l’UE ajoute cinq personnes et trois entités supplémentaires, selon un communiqué du Conseil de l’UE, qui représente les Vingt-Sept. La poursuite de l’offensive meurtrière à GHaza, en dépit des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, témoigne également du mépris d’Israël pour le droit international. Selon les autorités sanitaires locales, plus de 39 000 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, principalement des femmes et des enfants. Enfin, dans une démarche particulièrement inquiétante, la Knesset israélienne a adopté en première lecture trois projets de loi visant à fermer l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) et à le déclarer « organisation terroriste ». Cette action apparaît comme une tentative à peine voilée d’évacuer la question cruciale des réfugiés palestiniens et du droit au retour, en s’attaquant à la seule agence de l’ONU ayant pour mandat spécifique de répondre aux besoins des réfugiés palestiniens. Le Secrétaire général du Comité exécutif de l’OLP, Hussein Al-Sheikh, a qualifié la décision de la Knesset de « mépris pour la communauté internationale et ses organisations internationales ». « Nous affirmons que l’occupation israélienne est la forme la plus horrible du terrorisme, exercé quotidiennement contre le peuple palestinien », a-t-il déclaré dans un communiqué. Et d’ajouter : « La décision de la Knesset à l’égard d’une organisation humanitaire internationale doit faire l’objet d’une réponse internationale qui soutient cette organisation politiquement, financièrement et moralement afin qu’elle puisse poursuivre son rôle humanitaire et moral à l’égard d’un peuple victime de l’occupation israélienne. » Ces développements montrent que l’entité d’occupation sioniste persiste dans sa politique de fait accompli, ignorant les appels de la communauté internationale et les principes du droit international. Face à cette situation, la communauté internationale semble, selon les mots de Josep Borrell, « impuissante », soulignant l’urgence d’actions plus concrètes pour faire respecter le droit international et relancer un véritable processus de paix.

Lyes Saïdi

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