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Industrie électrique : Baisse de 30% des importations

Le développement des filières industrielles électriques, notamment grâce au rôle joué par le groupe public Sonelgaz en matière d’intégration industrielle, a permis d’obtenir des résultats appréciables en ce concerne la substitution des importations par la production nationale. Selon Ali Aoun, la facture à l’import a baissé de pas moins 30%.

Le développement de l’intégration industrielle nationale au sein de la Sonelgaz a été au cœur d’une conférence organisée hier à Alger. L’occasion de faire le point sur les progrès réalisés en matière de développement de la filière des industries électriques. Dans ce sens, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a souligné que les entreprises de la filière ont non seulement contribué à l’augmentation de la production locale et à réduire les importations de 30%, mais ont participé aussi au lancement de l’exportation de quelques produits électriques locaux vers plusieurs pays, majoritairement africains.

Le ministre a également fait savoir que son département avait pris une batterie de mesures visant la concrétisation de cette stratégie à travers une feuille de route pour l’organisation de la filière de l’industrie électrique. Cette feuille de route prévoit notamment la mise en place d’une commission stratégique de la filière outre la création d’un cluster national de l’industrie électrique, a-t-il ajouté. Selon M. Aoun, une opération a été lancée pour l’élaboration des critères et des fiches techniques visant la préservation du produit national, outre l’octroi de l’agrément aux laboratoires spécialisés dans le contrôle de conformité et de qualité du produit importé et local. Cette stratégie couvre également le volet soutien à la sous-traitance à la faveur de la mise en place de facilitations pour appuyer les entreprises de sous-traitance et l’élargissement de leurs activités en vue d’encourager la production locale, réduire la facture d’importation, d’organiser et de participer aux différentes manifestations scientifiques et économiques aux niveaux national, africain et international.

De son côté, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a souligné le rôle joué par Sonlegaz, mais aussi les entreprises de son secteur pour le développement de la filière grâce à la stratégie d’intégration industrielle nationale.  Il a souligné que des directives avaient été données aux responsables des sociétés du secteur pour renforcer l’intégration nationale et proposer des opportunités de sous-traitance au profit des entreprises algériennes, les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-up créatrices de la richesse, des secteurs public ou privé. M. Arkab a rappelé, à cette occasion, que les entreprises du secteur de l’énergie et des mines avaient initié la mise en place d’une stratégie pour le développement du contenu local dans leurs activités, notamment à travers la relocalisation en Algérie de la fabrication des équipements technologiques complexes en partenariat avec des opérateurs étrangers, et la participation à la création de nouvelles entreprises algériennes basées sur l’innovation, la compétitivité, la qualité et la connaissance. Ces entreprises ont également, poursuit le ministre, allégé les procédures et les conditions des appels d’offres afin de permettre aux entreprises nationales d’y accéder, outre la réservation d’une part des demandes de marchandises et de services au profit des petites entreprises. Elles ont aussi privilégié les marchés nationaux aux lieux des marchés internationaux, ainsi que les marchés de gré-à-gré si le produit local est conforme aux conditions techniques. Cette stratégie a été couronnée au niveau du Groupe Sonelgaz, par la concrétisation d’un nombre de projets sur le terrain, à l’instar de l’usine de production de turbines en partenariat entre Sonelgaz et General Electric, a-t-il ajouté, relevant que des turbines ont été exportées ainsi que des système de contrôle et des accessoires des turbines fabriqués et assemblés en Algérie.

Pour sa part, le Président directeur général (Pdg) du groupe Sonelgaz, Mourad Adjal a rappelé le lancement, au niveau du groupe, du développement des capacités nationales dans le secteur en vue de maitriser tous les maillons de production, de transport, et de distribution de l’électricité et de gaz localement. M. Adjal a relevé que Sonelgaz a pu assurer un centre référentiel de recherche et d’habilitation au profit des industriels locaux, ce qui a permis d’augmenter leur nombre dans le domaine de l’électricité de 9 industriels en 2005 à 115 industriels en 2022 et la hausse du nombre des industriels dans le domaine du gaz de 6 à 31 industriels durant la même période. Dans le cadre de l’appui à l’industrie locale, M. Adjal a fait savoir que Sonelgaz entend augmenter le taux d’intégration à plus de 90% pour les équipements des réseaux de faible et moyenne tension d’électricité, et à près 75% pour les équipements de basse et moyenne tension de gaz à l’horizon 2025.

Chokri Hafed

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