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Présidentielle du 7 septembre : Cap sur la campagne électorale

À quelques semaines de l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre prochain, le processus électoral entre dans sa phase décisive. Après la clôture des dépôts de candidatures et l’examen des dossiers par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le paysage politique se dessine plus clairement, ouvrant la voie à une campagne électorale qui s’annonce intense.

L’ANIE, par la voix de son président Mohamed Charfi, a annoncé jeudi dernier la validation de trois candidatures sur les seize dossiers initialement déposés. L’ANIE a ainsi annoncé jeudi avoir retenu les candidatures d’Abdelaali Hassani Cherif, représentant le Mouvement de la société pour la paix (MSP), de Youcef Aouchiche, du Front des forces socialistes (FFS), et d’Abdelmadjid Tebboune, qui brigue un second mandat en tant que candidat indépendant. Ces trois candidats ont réussi à remplir les conditions légales, notamment en termes de parrainages. M. Charfi a précisé que le candidat Hassani Cherif a obtenu 1.986 signatures d’élus validées, Aouchiche 1.250, tandis que Tebboune a rassemblé 18.095 signatures acceptées. Des candidats qui peuvent désormais pleinement mettre le cap sur la campagne qui doit commencer 23 jours avant l’élection, soit dans une quinzaine de jours. Ces derniers commencent à esquisser leurs programmes et à lancer leur précampagne. C’est le cas d’Abdelaali Hassani Cherif du MSP qui a déjà effectué sa première sortie médiatique pour mettre en avant son programme électoral assis sur trois engagements soit la consolidation des – libertés, le pouvoir d’achat et la réforme du système éducatif. De son côté, le FFS a déjà procédé à la nomination de Djamel Baloul comme directeur de campagne pour Youcef Aouchiche.  » Son installation officielle ainsi que celle du directoire national de la campagne électorale aura lieu le samedi, 3 août 2024, à 10 h, au niveau du siège national du parti », a indiqué le plus vieux parti d’opposition dans un communiqué. Le FFS se tient donc prêt pour lancer sa campagne. Du côté de la majorité et des formations politiques qui soutiennent la candidature du Président Tebboune, le discours est pour l’heure articulé autour de la participation des électeurs au prochain rendez-vous électoral. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Mustapha Yahi a souligné, hier depuis Mostaganem que les prochaines élections présidentielles sont « un devoir national pour l’édification des institutions de l’Algérie par la voie de la concrétisation de la démocratie, la transparence et la concurrence loyale, loin des anciennes pratiques comme l’utilisation de l’argent de corruption, l’interaction d’intérêts et autres phénomènes qui ont porté atteinte à l’Etat par le passé ». Il a ajouté que le RND « estime que parvenir à la démocratie à travers un processus électoral transparent et intègre, afin de construire, préserver et renforcer les institutions de l’Etat, ne peut être réalisé qu’à travers une forte implication des citoyens dans le processus électoral et en se rendant aux urnes le 7 septembre prochain ». Et de poursuivre: « Nous espérons que la campagne électorale sera une scène de programmes électoraux avec des idées, des visions, des propositions et des solutions au service de l’Algérie et de son développement ». M. Yahi a réitéré l’engagement du RND à une participation sérieuse et efficace, en encadrant les différentes étapes restantes du processus électoral, à partir de l’animation de la campagne électorale du candidat M. Abdelmadjid Tebboune, et la poursuite de la mobilisation de tous les cadres, militants et sympathisants du parti afin de garantir la réussite de cette échéance électorale.

4 recours introduits

De leur côté, les prétendants dont les candidatures n’ont pas été retenues disposaient d’un délai qui courrait jusqu’à hier samedi pour introduire un recours.  La Cour constitutionnelle a a annoncé avoir reçu quatre recours. Ahmed Ibrahim Boukhari, directeur général par intérim des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle, a rappelé que les candidats éconduits disposent d’un délai de 48 heures suivant la notification pour déposer un recours. Des recours sur lesquels la Cour se penche déjà, dans la mesure où elle dispose d’un délai de 7 jours pour les examiner avant de se prononcer sur la liste définitive des candidats éligibles.

pour sa part, l’ANIE qui en a fini avec la première phase du processus électoral se projette sur la prochaine étape soit l’organisation de l’élection et se dit « prête » à organiser le scrutin. Mohamed Charfi a souligné que l’objectif est désormais « d’améliorer les conditions d’organisation des élections et de moralisa er l’action politique ». Une charte d’éthique des pratiques électorales a été proposée aux candidats, visant à encadrer le comportement moral des acteurs du processus électoral.

Alors que la campagne électorale n’a pas encore officiellement débuté, les débats s’annoncent déjà intenses. Les questions de politique intérieure, notamment économiques et sociales, devraient occuper une place centrale. Sur le plan international, la position de l’Algérie sur des dossiers comme celui du Sahara occidental et de la cause palestinienne devraient également occuper les débats.

Hocine Fadheli

Coup d’envoi de la « Tribune de la jeunesse »

Diffuser la conscience politique chez les jeunes

Le président du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), Mustapha Hidaoui, a donné, samedi à Alger, le coup d’envoi de l’événement « Tribune de la jeunesse » visant à diffuser la conscience politique chez les jeunes en prévision de l’élection présidentielle du 7 septembre. Dans une allocution prononcée lors cette rencontre, placée sous le thème « Participation à l’élection : consolidation des acquis et concrétisation des aspirations », M. Hidaoui a précisé que celle-ci avait pour objectif de « diffuser la conscience politique chez les jeunes » et de « les inciter à participer à la prochaine élection présidentielle et à exercer leur droit constitutionnel ». Le président du CSJ a également appelé les jeunes à « intensifier les actions de proximité pour assurer une participation massive à l’échéance du 7 septembre prochain ». Abondant dans le même sens, le président de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Noureddine Benbraham, a souligné l’importance d’ouvrir « un dialogue direct » avec les citoyens pour assurer une large participation à ce rendez-vous. Pour sa part, le président de l’organisation Meeting of Algeria’s Youth, Abdelmalek Benlaouar, a rappelé « l’intérêt majeur » porté par l’Etat, ces dernières années, à la jeunesse, qu’il associe de plus en plus à la chose publique. L’expert des questions sécuritaires, Ahmed Mizab, a, quant à lui, souligné que « les jeunes ont toujours joué un rôle déterminant dans les différentes étapes historiques qu’a traversées l’Algérie, notamment la glorieuse Guerre de libération nationale ». Par ailleurs, les participants à cet événement ont appelé à « organiser des forums et des rencontres pour inciter les jeunes à participer activement à la prochaine Présidentielle ». L’événement a, par ailleurs, été marqué par le lancement de l’initiative nationale « Charik » (participe) visant à assurer une forte participation des jeunes à la prochaine élection présidentielle.

APS

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