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Crise politique au Maroc : Le Makhzen face à la menace du putsch

Rien ne va plus dans le palais royal. La crise politique latente depuis plusieurs mois dans le sillage du conflit sur la succession de Mohamed VI, risque d’emporter le régime du Makhzen. Un climat marqué de suspicion et de méfiance totale a vite fait de gagner le sérail alors que la rue et l’opinion locale gronde.  Le régime marocain est ébranlé et les symptômes d’une crise politique profonde apparaissent au grand jour. Le récent mouvement opéré par l’occupant du palais royal dans les rangs des forces armées royales font transparaître le malaise d’un régime qui craint d’être emporté par un coup d’État.

Bousculé, le roi du Maroc a opéré un mouvement inédit dans l’histoire de l’armée marocaine, et qui a touché 16 généraux 32 colonels-majors et plusieurs dizaines d’officiers de différents grades, représentant les différents corps de l’armée royale et occupant des hautes fonctions, en plus de la décapitation de plusieurs commandements et des divisions militaires de l’armée royale. Un mouvement que plusieurs sources au Royaume ont dit anticipatoire, le palais royal, affaibli par la guerre de succession à l’œuvre depuis plusieurs mois, craignant d’être renversé et Mohamed VI affolé par l’idée de se faire destituer.

Ce mouvement reflèterait en fait les dissensions entre les clans au sein du Makhzen et qui se dispute le pouvoir, d’autant que la maladie de Mohamed VI a ouvert la course la succession et qui serait en fait répercuté sur les FAR.

Une guerre de succession qui oppose le clan acquis aujeune fils de Mohamed VI, Hassan et que le conseiller sioniste du roi André Azoulay veut à tout prix porter au pouvoir et le frère du Roi Moulay Rachid.  D’un côté,  le vieil occupant du Palais, le conseiller André Azoulay, continue à opérer à son forcing en s’appuyant sur Yassine Mansouri de la Direction générale des études et de la documentation. D’autre part, Moulay Rachid, n’étant pas adepte ni suiveur de la politique adoptée par Mohamed VI, est appuyé par le chef des renseignements, Abdellatif Hammouchi, ce dernier est, lui aussi, conforté et soutenu par un nombre important de hauts gradés de l’armée sioniste.  Face à cette guerre clanique, l’armée marocaine se retrouve, elle aussi, isolée et victime des machinations makhzeno-sioniste à telle enseigne que « l’abandon des rangs et les désertions » sont, selon des opposants au Palais Royal, «légions».  Tout ce rififi s’est répercuté sur l’opinion nationale, en particulier les indociles à la politique extérieure adoptée par le Makhzen en normalisant avec l’Entité sioniste. Si le peuple marocain a été acculé, celui-ci n’a pas dissimulé sa colère. Dans sa réaction, il n’a, depuis la normalisation avec Israël, cessé de faire preuve de son mécontentement en occupant la rue. Alors que la guerre en sourdine se poursuit, les piliers soutenant le Royaume continuent à tituber, alimentant les interrogations sur l’avenir de la monarchie.

Amar Malki

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