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Ghaza: Nouvelle escalade meurtrière, l’ONU dénonce un génocide

L’escalade de violence sioniste en Palestine occupée et notamment à Ghaza a atteint des sommets inimaginables. L’armée d’occupation israélienne a mené hier à l’aube une frappe aérienne particulièrement meurtrière sur une école abritant des déplacés dans la bande de Ghaza, faisant au moins 100 morts selon les autorités palestiniennes. Cette attaque, l’une des plus sanglantes depuis le début du conflit il y a 10 mois, marque une nouvelle escalade dans la violence contre les civils palestiniens.

L’école Al-Tabaieen, située dans le quartier d’Al-Darraj à l’est de Ghaza-ville, a été touchée par « trois bombes géantes » de 900 kg chacune, selon le Bureau des médias de Ghaza. La frappe est survenue alors que les déplacés accomplissaient la prière de l’aube. Parmi les victimes figurent de nombreux enfants et femmes. « Ce massacre coïncide avec la destruction complète du système de santé par l’occupation. Il n’y a aucun hôpital dans le gouvernorat de Ghaza et dans le nord de la bande qui puisse accueillir un si grand nombre de blessés », a déclaré Ismail Al-Thawabta, directeur du Bureau des médias de Ghaza. Cette nouvelle atrocité porte à au moins 14 le nombre d’écoles bombardées par l’entité sioniste à Ghaza depuis début juillet, faisant plus de 280 morts. Selon l’ONU, plus de 80% de la bande de Ghaza a fait l’objet d’ordres d’évacuation depuis octobre, poussant des dizaines de milliers de civils à se réfugier dans des écoles et autres bâtiments publics. La rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a vivement réagi en accusant l’occupant de mener un « génocide » contre les Palestiniens. « Israël commet un génocide des Palestiniens, un quartier à la fois, un hôpital à la fois, une école à la fois, un camp de réfugiés à la fois, avec des armes américaines et européennes et au milieu de l’indifférence de toutes les nations civilisées », a-t-elle dénoncé. L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a également condamné ce « nouveau crime », le qualifiant d' »extension des massacres brutaux et du crime de génocide commis par l’occupation depuis plus de dix mois dans la bande de Ghaza, en violation flagrante du droit international ». Le mouvement de résistance palestinien Hamas a pour sa part dénoncé « une dangereuse escalade » et « un crime horrible ». Le porte-parole de la présidence palestinienne a pointé la responsabilité de l’administration américaine pour son soutien à l’entité sioniste.

L’Algérie demande la tenue d’une réunion d’urgence au Conseil de sécurité

Face à cette situation, l’Algérie a demandé la convocation d’une réunion publique d’urgence au Conseil de sécurité pour mardi prochain consacrée au dernier massacre sioniste. Selon une source diplomatique à New York, la demande formulée par l’Algérie « est dictée par les développements graves dans les Territoires palestiniens occupés, notamment suite à l’attaque aérienne de l’armée de l’occupation sioniste contre une école à Ghaza ». « Cette demande a été faite en consultation avec l’Etat de Palestine », signale la même source, précisant que la requête de l’Algérie « est soutenue par d’autres pays membres du Conseil de sécurité ».  Parallèlement, l’armée d’occupation poursuit ses raids en Cisjordanie occupée. Plusieurs villages de la région de Jénine ont été attaqués vendredi soir, tandis que des colons ont agressé des Palestiniens près de Naplouse et Bethléem. Cette nouvelle flambée de violence sioniste intervient alors que le conflit entre dans son 11e mois. Depuis le 7 octobre, l’agression sioniste génocidaire a fait plus de 39 600 morts et 91 700 blessés dans la bande de Ghaza, en grande majorité des femmes et des enfants. La situation humanitaire ne cesse de se dégrader, avec une aide qui peine à entrer dans l’enclave. « Le montant de l’aide pouvant être acheminée à Ghaza a diminué de plus de moitié depuis début mai, après la fermeture du poste frontière de Rafah », s’est alarmée Florencia Soto du Bureau du porte-parole de l’ONU. En moyenne, seuls 80 camions d’aide parviennent quotidiennement à Gaza, contre 169 en avril.

Lyes Saidi

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