ADE Annaba : Plus de trois milliards de dinars de créances
Les créances impactent les travaux d’entretien et de maintenance du réseau AEP de la wilaya d’Annaba.
L’Algérienne des eaux de la wilaya d’Annaba vient de lancer une énième opération de recouvrement des créances accumulées auprès de ses abonnés et qui s’élèvent à 3,06 milliards de dinars. Entre 2019 et 2024, les dettes des abonnés de l’ADE sont passées de 2,26 à 3,06 milliards de dinars, en dépit des nombreuses opérations de recouvrement effectuées durant ces cinq dernières années. Selon les informations obtenues auprès de l’ADE, les communes concernées par cette nouvelle opération de recouvrement sont Annaba, El-Hadjar, El Bouni et Tréat. Le nombre de clients concernés est passé, selon les mêmes sources, de 141.000 à 195.614 abonnés. 12 % des entreprises sont concernées par ce recouvrement, alors 11 % concernent les opérateurs du secteur du tourisme (hôtels et parcs de loisirs) et 71 % auprès de particuliers (ménages). Il faut souligner que l’ADE est déterminée à aller jusqu’au bout dans son opération de recouvrement. Pour les responsables du secteur, des facilités de paiement par tranches sont accordées aux abonnés. Mais, tous ceux refusant de s’acquitter de leurs dettes feront l’objet de poursuites judiciaires. Une mesure qui demeure le dernier recours pour l’ADE. Il existe toute une procédure dans ce cas de figure qui implique des mises en demeure et la coupure de l’arrivée d’eau aux domiciles des abonnés concernés. D’un autre côté, l’ADE explique que ces retards de paiement impactent de manière directe les projets et les travaux de maintenance menés par l’entreprise. Une partie de l’argent des redevances est dédiée aux programmes de restauration des conduites d’eau de la wilaya, ainsi qu’aux travaux de maintenance du réseau. À ce sujet et afin de mieux optimiser son dispositif sur le terrain, l’ADE est en phase d’enregistrer et de signaler les fuites présentes dans les secteurs, quartiers et cités des communes concernées par cette opération de recouvrement de dettes. L’idée est que les agents fassent un travail de proximité, assez détaillé, auprès des citoyens, afin de mieux identifier les points faibles du réseau et les points noirs (fuites) d’eau.
Sofia Chahine