Économie

Le projet d’usine Iveco confié à Ferrovial: Les entreprises publiques au secours des usines automobiles

Le projet de réalisation d’une usine de fabrication et de montage de véhicules utilitaires de marque italienne Iveco, prévu à Bouira en partenariat avec le groupe algérien Ival-Industrie, a été confié hier à l’entreprise publique Ferrovial.

Dans un contexte de renouveau économique, l’Algérie fait le pari audacieux de relancer son industrie automobile en s’appuyant sur ses entreprises publiques. Cette stratégie, qui vise à redynamiser un secteur longtemps entaché par des affaires de corruption, semble porter ses premiers fruits. C’est dans ce contexte que s’inscrit le transfert des unités de montage automobile, autrefois détenues par des oligarques proches du régime Bouteflika et confisquées par la justice, vers des entreprises du secteur public. C’est dans ce contexte que le projet de réalisation d’une usine de fabrication et de montage de véhicules utilitaires de marque italienne Iveco, prévu à Bouira en partenariat avec le groupe algérien Ival-Industrie, a été confié hier à l’entreprise publique Ferrovial.  Lors d’une cérémonie tenue à la zone industrielle Sidi Khaled à Oued El Bardi, le wali Abdelkrim Laâmouri a procédé à la remise symbolique de ce projet à l’entreprise publique économique Ferrovial, spécialisée dans la construction de matériels et équipements ferroviaires. Lancés en 2014, les travaux de ce projet se sont arrêtés en 2019 avec un taux de réalisation de 65%. Le projet est confié désormais à l’entreprise Ferrovial dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et des décisions de la justice pour la récupération du patrimoine de l’Etat. Le projet Iveco, une fois achevé, promet de créer 750 emplois directs et 1200 emplois indirects. Avec ses huit chaînes de production équipées de technologies de pointe, l’usine ambitionne de produire 4000 véhicules par an, dont des bus urbains et suburbains. Cette usine est en cours de construction sur une assiette foncière de 100.000 m2. Elle devrait des véhicules utilitaires, dont des bus urbains et suburbains dans une première étape. Elle comptera 8 chaines de production équipées d’une technologie de pointe.

Automobile et fabrication de conteneurs

Dans une déclaration à la presse, le P-dg de Ferrovial a expliqué que son entreprise allait entamer dès septembre les travaux pour le parachèvement de cette usine. « Nous n’avons que des procédures administratives à accomplir », a-t-il précisé, ajoutant que la relance du projet « s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, visant à relancer tous ces projets à l’arrêt dans les plus brefs délais ». M. Bouyoucef a fait savoir, en outre, que son entreprise compte réaliser deux projets dans la zone d’Oued El Bardi (Sud de Bouira), à savoir celui de fabrication de véhicules utilitaires, mais aussi de conteneurs. « Nous allons exploiter une superficie de 10 hectares dans cette zone pour la réalisation de ces deux projets d’envergure », a précisé M. Bouyoucef. Une fois mise en exploitation, cette usine « permettra de fabriquer en Algérie des conteneurs avec une moyenne de 12.000 unités par an, ce qui contribuera à réduire la facture des importations », a expliqué le P-dg de Ferrovial qui aspire « exporter sa production en Afrique et ailleurs ». Il y a quelques jours, c’est l’usine Kia de Batna qui a été transféré à l’entreprise publique Fondal. `À Batna, le wali Mohamed Benmalek a assuré que tous les anciens employés de Kia Gloviz seraient réintégrés, préservant ainsi un savoir-faire précieux. De plus, la production devrait s’étendre à de nouveaux modèles, ouvrant la voie à une diversification de l’offre. Ces transferts répondent à un double objectif : assainir le secteur des pratiques douteuses du passé et relancer une industrie stratégique pour l’économie nationale. En confiant ces unités à des entreprises publiques expérimentées, l’État espère insuffler une nouvelle dynamique, basée sur la transparence et l’efficacité. La décision de confier ces usines au secteur public témoigne d’une volonté politique forte de reprendre le contrôle sur un secteur stratégique. Si elle est bien menée, cette stratégie pourrait non seulement redynamiser l’industrie automobile mais aussi servir de modèle pour d’autres secteurs industriels en Algérie.

Sabrina Aziouez

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