Début de la 99e Assemblée générale de l’ONU : Relancer l’action multilatérale pour affronter les défis mondiaux
L’Organisation des Nations Unies (ONU) entre dans une période cruciale avec le lancement de sa 79e Assemblée Générale (AGNU) et l’organisation du Sommet de l’avenir, deux événements majeurs qui visent à redynamiser la coopération internationale face aux nombreux défis mondiaux. La 79e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies a débuté mardi, marquant le début d’une nouvelle année diplomatique. Philémon Yang, du Cameroun, a pris ses fonctions de Président de cette session, succédant à Dennis Francis de Trinité-et-Tobago.
Dans son discours d’ouverture, M. Yang a dressé un tableau des multiples défis auxquels le monde est confronté : changement climatique, conflits à Ghaza, au Soudan et en Haïti, pauvreté, faim, et montée des discours de haine. Face à ces crises, il a appelé à une action collective inspirée par la Charte des Nations Unies et les principes du multilatéralisme.
Le nouveau Président a souligné l’importance de la coopération internationale comme outil le plus efficace pour résoudre les problèmes transfrontaliers. Il a insisté sur la nécessité de partager équitablement les bénéfices du multilatéralisme, sans laisser personne de côté. Les priorités de sa présidence incluront la croissance économique durable, la paix et la sécurité, les droits de l’homme, la coordination des efforts humanitaires et la lutte contre le terrorisme.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a renforcé ce message en appelant à des solutions à tous les niveaux, notamment pour le développement durable, la réduction des inégalités, la création d’emplois, la résolution des conflits, la lutte contre le changement climatique et la gestion de l’intelligence artificielle.
Dans ce contexte, le Sommet de l’avenir, prévu les 22 et 23 septembre 2024 au siège des Nations Unies à New York, revêt une importance particulière. Placé sous le thème « Des solutions multilatérales pour un avenir meilleur », cet événement vise à repenser l’architecture mondiale de coopération internationale. Michèle Griffin, Directrice du Sommet, a souligné que l’objectif principal est de restaurer la confiance dans le système international. Le Sommet réunira non seulement les dirigeants mondiaux, mais aussi des représentants de la société civile et du secteur privé.
L’événement aboutira à l’adoption de trois accords majeurs. Il s’agit en premier lieu du Pacte pour l’avenir. Document central adopté par consensus, il mettra en avant la solidarité mondiale pour les générations actuelles et futures. Ce pacte comprendra cinq chapitres couvrant le développement durable, la paix et la sécurité, les jeunes et les générations futures, la science et la technologie, ainsi que la transformation de la gouvernance mondiale. Le Pacte numérique mondial, annexé au Pacte pour l’avenir, traitera spécifiquement des enjeux liés aux technologies numériques. Enfin, la Déclaration sur les générations futures, également annexée au Pacte principal, visera à protéger les intérêts des générations à venir. Ces accords visent à créer un cadre international plus adapté aux défis contemporains et futurs. Ils cherchent notamment à favoriser la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030, objectifs qui semblent de plus en plus difficiles à atteindre face aux multiples crises mondiales Pour élargir la participation, des « journées d’action du Sommet de l’avenir » seront organisées les 20 et 21 septembre, offrant des opportunités supplémentaires d’engagement pour tous les acteurs concernés.
R.I.